À quoi bon risquer sa vie pour sauver une seule femme, pour arrêter un seul meurtrier, quand une tuerie de masse s’annonce ? Parce que tenir debout, continuer le combat, là réside le salut, nous dit Hervé Le Corre qui a écrit un – grand – roman noir sur le courage des perdants de l’Histoire.
Paul Robeson (1898-1976) était un chanteur, acteur, athlète et militant noir persécuté par le FBI. Sa vie, racontée par son biographe Gerald Horne (éditions Otium), montre son engagement indéfectible en faveur d’un internationalisme radical, embrassant toutes les justes causes.
Dans son ouvrage La Croissance verte contre la nature, l’économiste Hélène Tordjman déconstruit les processus à l’œuvre dans les technologies vertes et démontre leurs limites et leurs dangers.
Alors qu’Anne-Marie Garat publie un livre furieux sur le refus de Bordeaux de penser son passé négrier, Mediapart s’est rendu sur place pour prendre le pouls des débats mémoriels. Le nouveau maire écologiste Pierre Hurmic promet la création d’un mémorial public.
Chez les anarchistes rassemble les reportages écrits par Jean Meckert entre 1946 et 1953, parallèlement à ses romans. Décrivant une société médiocre, bien éloignée des espoirs de la Libération, ces portraits font entendre la voix d’un homme désabusé mais pas résigné, dont l’humour et l’énergie dépassent les déceptions.
Suivons la trace de quelques traîtres à l’idéal communeux. Ils furent frappés, à partir des années 1880, de fièvre patriotarde, de haine antisémite et xénophobe, de désirs d’homme providentiel musclé, de soif d’exclusion. Parcours révélateurs.
Plus de trois ans après l’émergence du mouvement #MeToo, le milieu de l’édition semble encore hermétique à la prise de conscience collective qui s’est ensuivie. Entre-soi, précarité, pouvoir masculin… Des autrices et des éditrices analysent les ressorts d’une mécanique vieille comme la littérature.
En s’intéressant au « perceptron » et à la vision du cerveau développée par l’économiste Friedrich Hayek, le physicien Pablo Jensen met en lumière un pan du néolibéralisme autoritaire, guidé par un parallèle avec les « réseaux de neurones ».
Une association vient de claquer la porte de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, présidée par l'ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault. Quant au futur mémorial à Paris, ses modalités continuent de diviser.
Alors que les Écossais votent ce jeudi, l’universitaire Ben Jackson évoque les théoriciens d’un État écossais indépendant, tous désireux, depuis les années 1960, de le rattacher au camp d’une gauche plus ou moins radicale.
La Ve République, d’essence bonapartiste, préparait un grand tralala pour le deuxième centenaire de la naissance de l’Empereur, le 15 août 1969. Patatras ! Un référendum perdu était passé par là. On attendait Malraux et ce fut Pompidou.
Entretien avec Natalie Petiteau, spécialiste du Premier Empire et biographe de Napoléon. Elle décrit comment un fils de notables corses, épris des Lumières, a clôturé la Révolution au moyen d’un régime autoritaire, qui s’est abîmé dans un engrenage militaire sans fin.
Retour sur Danser encore. Un cantique contre la gestion tragiquement nulle de la pandémie par le pouvoir, en France et ailleurs. Une chanson lame de fond, parfois sur une ligne de crête discutable. Mais un hymne bienvenu à l’insubordination.
Le 3 mai 1921 fut entérinée la partition de l’Irlande. Le Sud devint République, le Nord demeura sous égide britannique. La réunification de l’île, minorée le temps de la parenthèse européenne vécue par Londres, resurgit à la faveur du Brexit.
Dans un poignant récit largement autobiographique, l’autrice argentine Camila Sosa Villada célèbre le combat pour la vie des travesties du parc Sarmiento à Córdoba. Dans une langue qui enchante et transforme le réel.
Dans son ouvrage, Superyachts. Luxe, calme et écocide, le sociologue Grégory Salle dépasse la fascination ou la répulsion pour la plaisance de luxe et analyse comment ces navires de plus en plus longs reflètent le capitalisme contemporain.