À Budapest pour quelques heures le 12 septembre, le pape François a tenté, par la seule force du verbe, de « désorbániser » l’Europe en délégitimant le premier ministre hongrois Viktor Orbán. L’exercice s’est avéré aussi salutaire que délicat.
Avec « D’Oncle », Rebecca Gislert signe un premier roman fantaisiste et monstrueux. Dans une écriture comme en apesanteur, l’autrice se penche sur une vie bringuebalante comme un mobile de Tinguely, toujours au bord de l’effondrement.
Avec « Les Mondes de l’esclavage », une cinquantaine d’universitaires documentent la diversité de l’esclavage, de la Préhistoire à nos jours. « Le passé esclavagiste n’est pas une autre histoire, et ce n’est pas une histoire des autres », préviennent-ils.
À l’occasion de la parution d’une somme de référence sur l’histoire des esclavages, entretien avec l’une des coordinatrices de l’ouvrage, l’historienne Cécile Vidal : « L’esclavage est très fréquemment sexuel ou conjugal, sur la très longue durée. »
À la suite d’accusations de violences sexuelles et d’une enquête interne, l’établissement a prononcé une sanction disciplinaire à l’encontre de l’enseignant, professeur de violoncelle, mais pas de licenciement pour faute grave. En cause : ses « méthodes d’enseignement ».
Un autre monde est-il encore possible, sinon en pire ? Vingt ans après le 11-Septembre, le slogan altermondialiste peut-il résonner avec la force et la conviction qu’il possédait au début du contre-sommet de Gênes, en juillet de cette même année 2001 ?
Le débat télévisé, en français, opposant les principaux responsables politiques canadiens, avant les élections du 20 septembre, n’était pas sans écho avec la situation française. Mais tel un miroir inversé : confiance en soi donc ouverture aux autres.
Les stigmates de l’épidémie de Covid-19 parmi les jeunes dessinent-ils des blessures susceptibles de cicatriser ou un épisode inédit de fracture générationnelle ? Un ouvrage collectif de sociologie tente de répondre à cette question.
La littérature peut-elle faire entendre la voix des non-humains ? C’est l’ambition que se fixe l’écrivain indien pour défaire la mise à distance du monde issue de la modernité. Entretien, alors que se déroule le congrès pour la conservation de la nature à Marseille.
C’est un roman de 752 pages qui se lit sans relâche. L’auteur y démonte avec puissance et finesse un infanticide ayant mis la France en émoi au printemps 1964 : l’affaire de « l’étrangleur ».
Jeremie Brugidou, Sabrina Calvo et Thomas Giraud partagent une écriture en mouvement, en recherche, propre à exprimer les écarts, les failles, les échecs, mais aussi les transmissions et les circulations. Malgré leurs thèmes plutôt sombres et forts différents, ils signent trois romans enthousiasmants et humanistes.
Prix Goncourt, l’écrivain franco-afghan s’est démené pour « faire sortir » des Afghans menacés par les talibans. Il appelle la France et l’Europe à faire davantage.
Sorj Chalandon, avec Enfant de salaud, et Katharina Volckmer, dans Jewish Cock, reviennent sur l’héritage de la Seconde Guerre mondiale. Mais comment faire retour sur cette histoire, de nouveau ?
Dans une enquête esthétique et politique, la chercheuse Estelle Zhong Mengual perturbe nos représentations traditionnelles de l’histoire de l’art, pour rééduquer notre regard et faire place à une culture, autant visuelle que sensible, du vivant.
En cette rentrée littéraire, Lydie Salvayre publie « Rêver debout », un roman adressé à Cervantès, et « Famille », nouvelle version d’un texte sorti en 2002 qui dessine un triangle entre un fils schizophrène, un père abusif et une mère qui se réfugie dans sa vision du monde. Et c’est la figure de la mère qui relie ces deux textes.
Dans ce monde interdépendant aux prises avec la pandémie, les religions auront joué la carte de la santé et donc du vaccin. À la fureur de minorités intégristes souvent promptes à préférer la mort sacrificielle à l’intelligence du bien commun.