Le préfet de Seine-Maritime et la ministre de la santé assurent que l’incendie de Lubrizol à Rouen ne cause pas de risque d’amiante. Mais l’État interprète mal ses propres chiffres et en ignore d’autres.
À la fin des années 1980, la région de Dilovasi est devenue l’une des zones les plus polluées de Turquie, avec des taux alarmants de cancers et de maladies respiratoires. En cause : ses treize zones industrielles, qui comptent de grandes entreprises françaises comme Saint-Gobain.
Alors que le premier bilan officiel de l’incendie indiquait que 5 262 tonnes de produits avaient été « impactées » par l’incendie, ce sont potentiellement plusieurs milliers de tonnes supplémentaires de marchandises qui ont brûlé dans l’entrepôt de Normandie Logistique. La déréglementation du droit environnemental est en cause. Et personne ne sait dire quelles matières et quelles quantités ont brûlé.
La polémique enfle sur la gestion de la catastrophe de l’usine Lubrizol, à Rouen, par le gouvernement. Les écologistes, la gauche et la droite dénoncent la « légèreté », voire la « faute de l’État », et réclament la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire plutôt qu’une simple « mission d’information ».
À force de ne vouloir inquiéter personne, le gouvernement et la préfecture de Seine-Maritime ont fini par paniquer tout le monde à Rouen et dans la région. Près d’une semaine après l’incendie de l’usine chimique de Lubrizol, les premières données sont désormais publiques. Mais elles restent difficiles à analyser.
Le candidat au poste de commissaire à l’agriculture, Janusz Wojciechowski, a été auditionné par le Parlement européen. Il est apparu très léger sur ce portefeuille en charge du premier budget communautaire, par ailleurs crucial face aux enjeux climatiques et environnementaux.
Mardi 1er octobre, plusieurs milliers de Rouennais se sont rassemblés pour réclamer des réponses sur la pollution provoquée par l’incendie de Lubrizol. Le préfet de Seine-Maritime a de nouveau répondu par le mépris : il n’était pas présent pour recevoir les représentants des manifestants.
L’usine d’huiles et de solvants, qui a brûlé à Rouen le 26 septembre, contient des produits « très dangereux pour l’environnement », selon des rapports de l’inspection des installations classées consultés par Mediapart. En 2016, elle pointait les risques de « formation de substances toxiques » en cas d’incendie.
De nouveaux résultats d’analyses ont été rendus publics samedi en fin de journée. Dans l’air ou sur les suies, la préfecture indique qu’aucun risque n’est à signaler. Deux jours après l’incendie, les habitants sont pourtant loin d’être rassurés. Une manifestation est prévue mardi à Rouen.
Un vaste incendie s’est déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi sur le site de l’usine Lubrizol. Le panache de fumée a atteint 22 km de long. L’incendie est maîtrisé mais devrait prendre plusieurs jours pour être éteint. La préfecture se veut rassurante mais n’a que peu d’éléments concrets pour appuyer ses dires.
Le rapport spécial sur les océans et la cryosphère a été adopté à Monaco. Il montre que, des hautes montagnes au plus profond de la mer, le réchauffement climatique a déjà de lourds impacts sur le vivant. Plus d’1,3 milliard d’êtres humains sont directement menacés.
En parallèle du sommet climat de l’ONU, les représentants des peuples amazoniens ont tiré la sonnette d'alarme. Mais à l'assemblée générale des Nations unies, ce mardi, Bolsonaro a réfuté le fait que l'Amazonie appartenait au patrimoine de l'humanité. Plusieurs organisations préparent un boycott sur les importations de produits brésiliens en Europe. Entretien avec la militante Célia Xakriabá.
Réunis lundi à New York, une soixantaine de dirigeants mondiaux, mais aussi des grandes villes ou des entreprises, ont enchaîné discours et promesses. Le chef de l’ONU, António Guterres, avait exigé des actions fortes. Il n’a été que très partiellement suivi.
Les Autrichiens sont appelés aux urnes le 29 septembre pour des législatives anticipées, conséquence de la chute de la coalition entre droite et extrême droite sur une affaire de corruption. Une chance pour les Verts qui avaient quitté le Parlement après un résultat désastreux aux législatives de 2017. Ce nouveau scrutin pourrait marquer leur retour sur les bancs de l’Assemblée.
Une dizaine d’États devraient ratifier le traité sur l’interdiction des armes nucléaires à l’occasion de l’assemblée générale de l’ONU. Ce traité, farouchement combattu par les puissances nucléaires, dont la France, a longtemps été dénoncé comme irréaliste, démagogique et dangereux. Il a au moins l’avantage de porter un débat étouffé ou interdit en France.
Depuis un an, et plus encore depuis la crise des « gilets jaunes », Emmanuel Macron promet à qui veut l’entendre qu’il va changer. Fini les « petites phrases » et les airs de « je-sais-tout-mieux-que-tout-le-monde », désormais l’heure est à l’écoute et à la prise de hauteur. Ceci sans compter le naturel qui ne tarde jamais à reprendre le dessus.