Les «16 nouvelles questions d'économie contemporaine» défrichent les nouveaux terrains de l'économie. L'ouvrage collectif, co-dirigé par Daniel Cohen et Philippe Askenazy, aborde des thèmes plus politiques, plus sociétaux: de la crise financière à la société de défiance en passant par la préservation de l'Etat providence ou le travail.
C'est la fin de la taxe carbone mais... chut! il ne faut pas le dire. Officiellement, la France veut désormais «coordonner» les décisions avec les autres pays européens avant de se lancer dans la fiscalité écologique. Problème: lier le sort de la taxe carbone à un dispositif européen revient à l'envoyer aux oubliettes.
Petit troisième tour social, ce mardi. Les syndicats parlent d'une bonne surprise. Mais ce fut sans commune mesure avec les mobilisations d'il y a un an. A Beauvais(Oise), ils étaient 2000. Beaucoup, comme Diana, 22 ans (photo), ignoraient que cemardi était un jour de grèves. Reportage.
François Fillon a annoncé, mardi matin devant les parlementaires UMP, l'abandon de la taxe carbone, cette réforme voulue et encore défendue ces derniers jours par Nicolas Sarkozy. Face à l'opposition grandissante de sa majorité, et du président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, le premier ministre jette l'éponge. Depuis la censure du conseil constitutionnel de la loi votée l'hiver dernier, le pouvoir ne savait plus que faire de ce dossier.
Berlin ne veut toujours rien entendre: pas question de «donner de l'argent à la Grèce». Si la solution européenne pour sauver Athènes s'enlise, le FMI pourrait bien intervenir. Avec une question: les exigences d'austérité imposées par le Fonds seraient-elles encore plus sévères que celles fixées par la Commission européenne?
Pour cette journée de grèves et d'actions syndicales, Mediapart a interrogé Eric Heyer, économiste à l'OFCE. Nous lui avons posé les trois questions sociales que tout le monde se pose: la crise de l'emploi est-elle finie? Faudra-t-il partir en retraite plus tard? La rigueur est-elle inéluctable? Réponses en courtes vidéos.
Même si elle a gagné les élections, la gauche est encore loin de faire rêver. Elle n'a pas même de programme. A-t-elle seulement tiré les enseignements des outrances libérales dans lesquelles elle s'est laissée aller jusqu'en 2002? Pour elle, il n'y aura pas de reconquête possible sans un regard lucide sur son passé récent. Parti pris.
Avec la Grèce, l'Allemagne a manifestement décidé de faireun exemple. En poussant Athènes dans les bras du FMIet éventuellement hors de la zone euro, Berlin cherche la «crisesalutaire» qui permettrait de remettre une Union économique et monétaireépurée sur les rails de la vertu budgétaire. La France, premier emprunteur dela zone euro cette année, est prévenue. Analyse.
Mardi 23 mars, cinq syndicats sur huit ont organisé une journée de grèves pour l'emploi, les salaires et les retraites. Au moins 800.000 personnes ont défilé dans les 177 cortèges selon la CGT (380.000 selon le ministère de l'intérieur). Après les régionales, les manifestations montrent que les Français semblent essentiellement préoccupés par l'insécurité sociale croissante.
Selon nos informations, l'Elysée a choisi Yazid Sabeg, actuel commissaire à la diversitéet à l'égalité des chances, pour succéder à Anne Lauvergeon à la têted'Areva, le champion du nucléaire français. Cettenomination devrait être officialisée à la mi-avril. Le chef de l'Etat a aussi arrêté une réforme de la filière.
On n'en parle plus. Mais le malaise social reste profond chez France Télécom. Dix salariés se sont suicidés depuis janvier. Selon les syndicats qui se fondent sur l'audit social mené par Technologia, «entre 1000 et 2000» salariés fragilisés psychologiquement seraient «en danger».
Mediapart révèle l'ordonnance rendue mercredi par leConseil d'Etat, qui a refusé d'annuler la délibération du conseil d'administration de FranceTélévisions du 3 février. Cette décision autorise donc la poursuite de la procédure de privatisation. Les polémiques sont loin d'être closes.
Après la Grèce, le Portugal, l'Irlande, l'Espagne, etc., l'austérité est-elle programmée en France? Sommé par Bruxelles de réduire la dette et le déficit, Nicolas Sarkozy promet de ne pas augmenter les impôts. Ne reste donc qu'une solution : contracter les dépenses publiques. Autrement dit, un plan de rigueur. Explications.
En ces temps de campagne, c'est un livre qui va faire débat. Rédigé par plusieurs journalistes et un historien, l'ouvrage présente le programme élaboré en mars 1944 par le Conseil national de la Résistance sous le titre Les Jours heureux. Afin de montrer aussi à quel point la France s'est détournée de cette formidable ambition.
Mercredi 17 mars, France-Soir, quotidien qui n'en finit plus de mourir, se relance. Cette fois-ci, le fils d'un oligarque russe, Alexandre Pougatchev, y a mis les moyens: une campagne de 20 millions d'euros, un tirage de 500.000 exemplaires, un prix baissé à 50 centimes, des embauches et des débauchages. Une question: pourquoi?
Le basculement vers l'Asie de l'économie mondiale s'accélère. Nouvelle preuve: d'après un article présenté par l'OCDE lundi, l'Asie pourrait bientôt abriter 66% des classes moyennes de la planète, contre 28% aujourd'hui. Où il se confirme qu'il va falloir s'habituer à diviser la planète en Est/Ouest, plutôt qu'en Nord/Sud.