Le gouvernement a convoqué ce mardi tous les acteurs de la filière automobile, leur promettant 5 à 6 milliards d'euros contre le maintien de la production en France.L'usine PSA de La Janais, dans la banlieue de Rennes, est de plein fouet touchée par la crise. En février, certains ouvriers devront chômer du 5 au 23. Reportage en diaporama sur une usine où désormais s'organisent les tours de chômage.
Menacés de licenciement, des salariés de Motorola, près de Rennes, ont lancé une campagne sur internet pour trouver un repreneur et sauver leurs emplois. Reportage chez ces cadres précaires et en colère. Retrouvez aussi notre carte avec tous nos reportages et vos témoignages déposés sur notre répondeur au 09 51 33 46 90 (prix d'un appel local) ou envoyés par mail sur crisesociale@mediapart.fr.
Le président de la République a demandé jeudi aux banques de «prendre des engagements sur les dividendes à verser et sur les rémunérations des dirigeants». En réponse, le secteur bancaire rappelle le droit des sociétés: la politique des dividendes et des rémunérations est du ressort du conseil et des actionnaires. En langage décodé, cela ressemble à une fin de non-recevoir. A l'inverse de tous les autres gouvernements, l'Etat français a renoncé à demander la moindre contrepartie dans son plan de sauvetage bancaire. Il touche aujourd'hui les dividendes de ce choix politique.
La Camif a sombré en octobre. Niort, capitale française des mutuelles et des coopératives, ne s'en remet pas. Chaque matin, les anciens de l'entreprise de vente par correspondance défilent devant des conseillers emploi qui tentent de leur retrouver quelque chose.Après Peugeot à Sochaux, vendredi, suite de notre plongée au cœur de la crise sociale, en partenariat avec France Info.Retrouvez aussi notre carte et vos nouveaux témoignages déposés sur notre répondeur au 09 51 33 46 90 (prix d'un appel local) ou envoyés par mail sur crisesociale@mediapart.fr.
Au moment où le gouvernement s'apprête à aider le secteur automobile, où le patronat promet de discipliner les rémunérations des dirigeants, le Medef se serait passé du cas Valeo. Le groupe d'équipements automobiles est très loin de se conformer aux exigences du code de bonne conduite édicté par l'Afep et le Medef. Son président, Thierry Morin, s'est fait accorder une augmentation salariale de 25% en trois ans. Il bénéficie d'un parachute doré de trois ans, qu'il peut toucher sans conditions et d'une retraite complémentaire versée sur un fonds britannique, dont le montant est inconnu. Pendant ce temps, Valeo est aux prises avec les pires difficultés. Le groupe a annoncé en décembre la suppression de 5.000 emplois dont 1.600 en France.
C'est le grand retour de Jean-Marie Messier. Discret depuis son départ de Vivendi en 2002, le banquier sort de sa réserve pour donner l'explication de la crise financière. Le jour où le ciel nous est tombé sur la tête se veut une critique sévère de toutes les dérives du capitalisme financier. Tout y passe: les produits incompréhensibles, les rémunérations exorbitantes, les règles comptables, l'appât du gain. Le monde financier est coupable. Mais pas les chefs d'entreprise et surtout pas lui! Parti pris.
Le taux de rémunération du Livret A tombera de 4% à 2,5% au 1er février prochain. Ainsi en a décidé Nicolas Sarkozy mercredi soir. L'Elysée n'a pas même pris soin d'en informer le premier ministre, François Fillon, qui a tenu au même moment des propos contradictoires. La présidence n'a même pas respecté la procédure légale qui prévoit une délibération de la Banque de France. Cette interférence présidentielle en dit long sur les procédures de décision au sein de l'exécutif. Parti pris sur la politique économique du grand n'importe quoi.
«Madoff, c'est l'addition du snobisme et de la cupidité», explique un gestionnaire de fonds. Utilisant des grands noms du Bottin mondain, l'ex-président du Nasdaq a amené de riches héritiers, des patrons d'entreprise, des stars, à lui confier leur argent. Mais des gestionnaires de fortune se sont aussi laissé tenter, en passant par des circuits agréés par les autorités boursières au Luxembourg et en Irlande, et pilotés par de grandes banques, UBS et HSBC. Tous s'organisent pour demander des comptes.
Les derniers chiffres de l'emploi américain sont catastrophiques : 2,6 millions de postes ont été détruits en 2008. Sur le terrain, la crise sociale continue de frapper. Les personnes âgées et les étudiants sont particulièrement fragilisés. Du début 2006 à la fin 2009, quelque 3,3 millions de foyers américains ont été, ou seront, victimes de saisies immobilières, selon de récentes prévisions. Et les promesses d'Obama en la matière – sauver ou créer jusqu'à 4 millions d'emplois d'ici 2010 – font déjà l'objet de critiques, y compris du côté démocrate.
Aux Etats-Unis et en Europe, comme hier au Japon, la politique monétaire pédale dans le vide. En dépit d'un abandon de tous les principes de l'orthodoxie, la contraction du crédit alimente la récession économique. Les banques centrales payent aujourd'hui leur refus de prévenir la formation des bulles spéculatives. Pourtant, la BCE demande aujourd'hui le pouvoir de le faire en surveillant directement les principales banques. Les banquiers centraux ont-ils mérité ces nouvelles prérogatives?
Mediapart part sur la route de la crise. D'ici au 29 janvier, jour de mobilisation syndicale, Mediapart part sillonner la France pour raconter la crise telle que vous la vivez. Reportages, portraits, moments pris sur le vif: dans les prochains jours, une partie de la rédaction se délocalise.Pour entendre la France en crise, nous vous lançons aussi un appel: racontez-nous la crise telle que vous la subissez, dans votre famille, dans votre région. Ecrivez dans vos blogs (pour les abonnés), ou envoyez-nous un mail à l'adresse: crisesociale@mediapart.fr. Un répondeur téléphonique est mis aussi à disposition pour recueillir vos témoignages: 09 51 33 46 90 (prix d'un appel local). Nous avons besoin de vous!La carte de la crise: licenciements et fermetures depuis septembre:
André Guelfi, qui fut l'un des condamnés célèbres du procès Elf, a perdu son procès contre Total. Le tribunal de commerce de Paris l'a débouté, lundi 12 janvier, de toutes ses demandes. L'intermédiaire, dont les services ont été utilisés par l'ex-PDG Loïk Le Floch-Prigent, réclamait, en association avec le Comité olympique russe, la somme fabuleuse de 4 milliards de dollars. Mediapart avait fait le récit de ce procès rocambolesque, qui avait été émaillé de nombreux incidents.
Le gouvernement est prêt à apporter une nouvelle aide de 10,5 milliards d'euros aux banques françaises. Mais cette fois, il n'exclut plus d'entrer directement au capital en souscrivant des actions sans droit de vote. Officiellement, ce revirement est dicté par les marchés qui exigent des banques mieux capitalisées. En réalité, il permet de voler au secours d'établissements en grande difficulté: Natixis, les Caisses d'épargne et BNP Paribas.
Selon Tony Blair, cité par Eric Besson, «Nicolas Sarkozy a remis la France sur la carte». Le président français a remercié son ami Tony, lui donnant le rôle vedette du colloque "Nouveau monde, nouveau capitalisme", organisé jeudi et vendredi. Objectif: servir de relais entre le sommet du G20 à Washington, le 15 novembre dernier, et celui de Londres en avril, qui devrait lancer la «refondation du capitalisme». Dans cette belle assistance, il ne restait qu'un vrai libéral, Michel Rocard. Parti pris.
Dans un entretien au Parisien, Pierre Gadonneix a avoué l'impensable: la France risque désormais de connaître de grandes pannes d'électricité. Cette situation est le fruit de la politique non maîtrisée d'ouverture du marché de l'électricité imposée par Bruxelles. La Commission européenne voulait casser les monopoles nationaux ou régionaux. Elle n'a fait naître qu'un oligopole européen, défendant ses seuls intérêts, organisant la raréfaction de l'offre pour obtenir un prix élevé. L'Europe doit désormais investir massivement.
Si Patrick Devedjian refuse d'entendre parler d'un deuxième plan de relance en France, l'Allemagne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont déjà en train d'élaborer une nouvelle vague de dispositions anti-crise. Avec une batterie de mesures en direction, non plus des banques, mais des consommateurs. Lire aussi le parti pris de Laurent Mauduit:
Relance, et si la gauche ouvrait le vrai débat?