Le groupe Wendel est en état de siège. Les actionnaires familiaux, qui détiennent 35,9% du capital de la société d'investissements, contestent de plus en plus la gestion d'Ernest-Antoine Seillière, l'ancien président du Medef. La décision de Standard & Poor's de classer le groupe en junk bonds ("obligations pourries"), lourde de conséquences financières, les inquiète au plus haut point. Ils réclament la démission de Jean-Bernard Lafonta, président du directoire, et homme lige de l'ex-président du Medef.
La justice s'est emparée du dossier des Caisses d'épargne. Le parquet de Paris vient d'ouvrir une enquête préliminaire pour des faits d'abus de confiance, à la suite des pertes financières de 751 millions d'euros essuyées par l'établissement. Voilà qui rend plus paradoxale encore la situation de Mediapart, mis en examen à de nombreuses reprises ces derniers jours.
Des centaines de licenciements à La Redoute, la Camif, chez Hewlett-Packard ou Sanofi-Aventis... et des dizaines de petits plans sociaux passés inaperçus : la crise économique continue! Les annonces de restructurations, de fermetures d'usines et de chômage technique se multiplient. Cliquer sur la carte pour retrouver les dizaines de plans sociaux annoncés en France depuis septembre.
Le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, restera à son poste après que le bureau exécutif de l'institution lui a infligé un simple blâme au vu de l'enquête interne. Celle-ci dit ne pas pouvoir prouver qu'il y ait eu favoritisme ou pression à l'endroit de la subordonnée avec laquelle DSK a admis «une relation physique consensuelle de courte durée».
Défenseur de la «sobriété heureuse» contre la société du «toujours plus», Pierre Rabhi est un pionnier de l'agriculture biologique. Ses livres et ses conférences ont popularisé en France l'idée de décroissance. Entretien autour de son nouvel ouvrage : Manifeste pour la terre et l'humanisme.
Nouvelle journée noire sur les marchés boursiers. Ils sont repassés «en mode de gestion panique», dit un trader. Tokyo a perdu plus de 9%, Paris a terminé en baisse de 3,49%. La rapidité de la récession surprend les observateurs. La chute de l'industrie automobile est la plus spectaculaire. Renault prévoit une réduction de 20% de sa production au quatrième trimestre. Mais d'autres secteurs sont touchés en France, avec de premières vagues de licenciements. Lire aussi Pour mieux comprendre l'ampleur de la crise.
Le Pakistan et la Biélorussie ont tous deux appelé au secours le FMI, le 22 octobre, pour faire face à la tourmente économique. Vendredi matin, les bourses asiatiques plongeaient à nouveau. Ce sont les derniers exemples des turbulences des pays émergents face à la crise mondiale. Personne n'est épargné. Si l'Inde et le Brésil semblent limiter la casse, le Mexique et la Chine inquiètent. Mais c'est l'Europe centrale et orientale, et surtout l'Ukraine, la Hongrie et les trois Etats baltes, qui pourraient être les plus touchés.
Des associations qui avaient participé aux tables rondes du Grenelle de l'environnement, il y a un an, distribuent aujourd'hui les cartons rouges au gouvernement. Même si la loi Grenelle-1 a été adoptée en début de semaine à la quasi-unanimité des députés, ces ONG estiment que le compte n'y est pas et s'inquiètent des difficultés d'application du texte comme des négociations menées au niveau européen sur le «paquet» énergie.
Au lendemain de la perte par les Caisses d'épargne de près de 700 millions d'euros, qui a conduit à l'éviction de son président Charles Milhaud, Mediapart consacre un édito vidéo à cette affaire. En trois étapes, voici expliqué comment, avant cette crise, de nombreuses alertes sont intervenues qu'aucun gouvernement n'a voulu entendre.
Une très légère détente est apparue cette semaine sur le marché interbancaire, pratiquement paralysé depuis la faillite de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers il y a six semaines. Mais le retour de la confiance entre banques, condition sine qua non d'une normalisation progressive, est loin d'être acquis. Pour une raison majeure: les plans gouvernementaux, aux Etats-Unis et en Europe, ne s'attaquent pas au défi numéro un, faire toute la lumière sur ce qu'il y a dans les bilans des banques.
François Fillon veut les voir «disparaître», Nicolas Sarkozy en a fait un des boucs émissaires de la crise et ils figureront au menu du sommet de Washington sur la crise financière du 15 novembre qui réunira le G8 et les grands pays émergents. Les paradis fiscaux, parce qu'ils sont opaques, ont participé à l'effondrement bancaire et à la crise actuelle. Mais il faudra plus que quelques invectives et beaucoup de réunions internationales pour traiter un sujet dont personne ne s'est soucié depuis trente ans.
Au lendemain de la perte par les Caisses d'épargne de près de 700 millions d'euros, qui a conduit à l'éviction de son président Charles Milhaud, Mediapart consacre un édito vidéo à cette affaire. En trois étapes, voici expliqué comment, avant cette crise, de nombreuses alertes sont intervenues qu'aucun gouvernement n'a voulu entendre.
La dénonciation des dérapages du système financier par Nicolas Sarkozy et sa volonté de réforme auraient pu trouver une première application dans le plan de recapitalisation des banques. Raté. En échange de l'apport de 10,5 milliards d'euros, l'Etat ne demande ni actions, ni réforme de la politique de rémunération, ni d'être associé aux bénéfices futurs des établissements aidés. Même les Etats-Unis ont exigé plus de leurs banques.
Dans des déclarations à des radios argentines, l'économiste Mario Blejer a affirmé qu'il n'était pas à l'origine de l'enquête lancée par le FMI sur la relation intime entre sa propre épouse, Piroska Nagy, et le directeur général, Dominique Strauss-Kahn. Le Wall Street Journal, qui avait dévoilé l'affaire, met à nouveau en cause DSK pour un deuxième cas, cette fois-ci de favoritisme. Le FMI a aussitôt démenti avec fermeté.
22 milliards de crédits libérés au début du mois pour les PME et encore une salve de 17 milliards, lundi 20 octobre. Le gouvernement multiplie les annonces en faveur des petites entreprises. Pour quel effet? Etranglées par l'effondrement du crédit, elles endurent de plus le ralentissement de leur activité. La ministre de l'économie a confirmé que l'hypothèse d'une croissance en deçà de 1% était «très probable». Les défaillances d'entreprises pourraient atteindre le nombre de 60.000, en 2008 le niveau d'il y a dix ans. Tous les secteurs sont touchés.
Les résultats de l'enquête sur la relation intime entre le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et une ancienne employée mariée de l'institution, devraient être connus fin octobre. La France officielle jure déjà de l'innocence de DSK et certains de ses proches crient au complot. Questions et réponses.