Conseiller influent des sarkozystes puis des macronistes, le nouveau secrétaire général de l’Élysée a cultivé toute sa carrière les liens public-privé et une vision pro-entreprise de l’économie. Au détriment de la bonne tenue des comptes publics.
Persuadés du succès de leur politique de l’offre, les gouvernements Borne et Attal ont laissé filer les déficits publics sans agir sur les causes du dérapage. Les auditions menées par la commission d’enquête parlementaire dont le rapport vient d’être publié sont accablantes.
Lors d’un discours vide d’annonces, le premier ministre a confirmé, mardi 15 avril, son intention de faire des économies, et vite, sans augmenter les impôts. Pour la planification écologique et la relance des services publics, en revanche, on repassera.
Des compagnies aériennes et des entreprises de sûreté aéroportuaire sont soupçonnées d’avoir recruté en contrat d’alternance des salariés déjà diplômés, qui auraient donc dû être embauchés en CDD ou CDI. Un procès pour escroquerie doit se tenir à la mi-avril à Bordeaux et d’autres enquêtes sont en cours.
Convoqué samedi 12 avril, le Parlement britannique a voté à l'unanimité une loi pour « protéger » British Steel, lâché par le groupe chinois Jingye. Le gouvernement travailliste se veut le champion d’une cause nationale. Jusqu’à la nationalisation ?
Les discussions se sont enlisées autour d’un texte censé faciliter la vie des entreprises mais qui s’est transformé en grand fourre-tout ciblant particulièrement les organismes chargés des questions environnementales.
L’incroyable manipulation boursière qui a accompagné la volte-face de Donald Trump sur les droits de douane met en lumière l’émergence d’une nouvelle classe dominante qui ne cache plus ses travers et fait de la corruption, du vol et des arnaques le fondement de sa politique.
Le président états-unien a recommandé d’acheter en Bourse quelques heures avant de faire volte-face sur les droits de douane. Manifestement, certains de ses amis en ont profité.
Sous pression des marchés, Donald Trump a renoncé pour 90 jours à ses droits douaniers réciproques, sauf pour la Chine. La guerre commerciale mondiale engagée par la présidence américaine a déjà fait une première victime : les bons du Trésor américains. Une menace pour la stabilité financière mondiale.
Une semaine après avoir annoncé le « jour de la libération », Donald Trump est revenu sur sa décision. Un repli que la propagande de la Maison-Blanche tente de présenter comme faisant partie de son plan. Mais la réalité est plus complexe.
Le tribunal de commerce de Lyon vient d’attribuer la reprise de l’usine chimique au groupe chinois Wanhua, qui conservera 54 emplois sur 300. Le projet de reprise en société coopérative par des salariés est écarté.
Trump a annoncé revenir en arrière sur les droits de douane imposés à l’Europe, mais pas ceux imposés à la Chine. En France, les premières estimations de l’impact de cette hausse sur l’économie ne sont pas alarmantes. Pour autant, de Bercy au Medef, on profite de la situation pour promouvoir des réformes néolibérales.
Le secrétaire général de l’Élysée a de nouveau refusé de se présenter devant une commission d’enquête parlementaire, cette fois-ci sur le scandale des eaux en bouteille. En tant que plus proche collaborateur d’Emmanuel Macron, il estime bénéficier d’une quasi-immunité présidentielle.
En annonçant une surenchère sur les droits de douane frappant les produits chinois, Donald Trump a modifié la nature du conflit entre les deux pays. Désormais, l’objectif est de causer le plus de dommages possible à l’autre. La Chine prépare déjà ses réponses.
Plutôt que de s’opposer frontalement à sa politique, le camp démocrate et certains pouvoirs financiers comptent sur les marchés pour arrêter Donald Trump. La débâcle financière de ces derniers jours montre que ce calcul pourrait se révéler erroné.
Soumis au bras de fer entre Donald Trump et la Fed, la banque centrale des États-Unis, les marchés financiers ont encore reculé en Europe et en Asie lundi 7 avril. L’hypothèse d’une crise de grande ampleur ne peut pas être écartée.