Les députés ont voté le 16 décembre la loi spéciale visant à assurer la continuité de l’État en 2025, sur la base du budget 2024. Mais ils ont été nombreux à appeler à discuter d’un nouveau projet de loi dès janvier, pour en corriger les manques évidents.
Dans l’indifférence générale, la vague actuelle de plans sociaux et de fermetures d’usines prend des allures de catastrophe économique. Alors que la part de l’industrie est déjà au plus bas, celle-ci pourrait atteindre un seuil irréversible, plombant durablement toute l’économie française.
En quelques années, le troisième armateur mondial, dont le siège est installé dans la ville, a mis sa patte sur de nombreux projets marseillais emblématiques. Dirigé par le milliardaire Rodolphe Saadé, un proche d’Emmanuel Macron, il s’impose comme un acteur économique, mais aussi politique, de premier plan. Tout en conservant sa très avantageuse niche fiscale.
Depuis 20 ans, la fondation d’entreprise du troisième armateur mondial soutient des projets et associations à Marseille. Portée par Tanya Saadé, sœur du PDG, et dopée par les superprofits de la compagnie maritime, elle s’est transformée en instrument d’influence pour la famille.
Après le placement en redressement de l’usine Vencorex, sur l’autre plateforme chimique du Sud grenoblois, Arkema se dirige vers une fermeture partielle. Plus de cent emplois sont sur la sellette. Le 12 décembre, des salariés des deux entreprises étaient réunis devant la préfecture de l’Isère.
Des fonds d’investissement mettent peu à peu la main sur les spécialités médicales libérales les plus lucratives : d’abord la biologie dès les années 2000, aujourd’hui la radiologie. Et pour cause : les pouvoirs publics ont longtemps laissé faire, explique le sociologue Antoine Leymarie.
Depuis la crise du covid-19, l’usage des plateformes de téléconsultation a explosé en France. Des acteurs financiers investissent dans ces entreprises en forte croissance, qui coûtent de plus en plus cher à la Sécurité sociale.
Près d’un quart de la radiologie libérale est aux mains de fonds financiers, lancés dans une course à la rentabilité dangereuse. Ces fonds sont même parvenus à contourner la réglementation censée garantir l’indépendance médicale, comme le révèlent des documents que nous nous sommes procurés.
Sur la même ligne économique que le chef de l’État, le nouveau premier ministre a toujours milité pour ériger en priorité la baisse de la dette publique et les coupes dans le modèle social. Nuance avec la Macronie : il n’a cependant jamais exclu de taxer (un peu) les plus riches.
Auchan, Leroy Merlin, Chaussexpo... À l’occasion de la journée de mobilisation contre la vague de suppressions d’emplois, Mediapart dresse le portrait de syndicalistes du Nord qui se battent contre les licenciements dans ce secteur particulièrement malmené.
La société spécialisée dans les réseaux d’eau, cédée début 2024 par Veolia, ne cesse de multiplier les démarches contre son délégué syndical CGT. Après avoir tenté de le licencier trois fois et avoir été condamnée pour discrimination syndicale, l’entreprise remet en cause son mandat en justice.
Environ 40 millions d’euros de pneus de la marque française ont été vendus à Moscou depuis la mise en place de l’embargo après l’invasion de l’Ukraine en 2022, selon une analyse du renseignement ukrainien obtenue par Mediapart. Michelin dément tout lien commercial avec la Russie.
À l’été 2022, Bernard Arnault panique à l’idée qu’un député LFI arrive à la tête de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Des représentants du patron de LVMH demandent alors à faire classifier son dossier fiscal personnel. L’administration a résisté à cette demande extraordinaire.
Un an après son arrivée au pouvoir, le président argentin Javier Milei défend un bilan économique qu’il veut flatteur. Mais la réalité est celle d’une récession violente, qui a placé dans la pauvreté un Argentin sur deux afin de développer une logique extractiviste néocoloniale.
Dans des vidéos et des messages auxquels Mediapart a eu accès, des membres du syndicat dévoilent les méthodes qui les ont aidés à remporter les élections professionnelles de 2023 dans une filiale de l’entreprise de matériel ferroviaire TSO.
En sept ans, l’inspection du travail a transmis à la justice 7 500 dossiers comprenant une infraction à la sécurité de la part d’une entreprise, selon des chiffres obtenus par Mediapart. Moins d’un tiers ont fait avec certitude l’objet d’une réponse pénale. Et dans 65 % des cas, on ignore les débouchés des signalements.