Vivendi est mort. Le 9 décembre, ses actionnaires doivent acter la scission du groupe en plusieurs entités. Canal+ sera coté à Londres, Havas à Amsterdam et Louis Hachette à Paris. Une opération qui vise à renforcer le contrôle du groupe Bolloré, au mépris de toute réglementation boursière.
Le groupe audiovisuel payant, qui a fêté cette année ses quarante ans, s’est profondément transformé dans le sillage des bouleversements amenés par les plateformes de streaming américaines, à la fois pour assurer sa pérennité économique, mais aussi pour coller aux velléités idéologiques de son propriétaire, Vincent Bolloré.
Depuis un mois, les agents de ménage de Sciences Po-Grenoble ne sont plus en contrat direct avec l’établissement mais avec un géant de la sous-traitance, Atalian. Salaires versés en retard, sous-effectif, suppression de semaines de congés… Les salariés constatent déjà une dégradation de leurs conditions de travail.
Mi-novembre, la police judiciaire a perquisitionné l’hôtel de ville. En cause notamment : un nombre important d’agents rémunérés mais non affectés à un poste. Le syndicat FO dénonce des situations humiliantes et une gestion RH dysfonctionnelle. Des agents témoignent.
En proie à une crise profonde, les agriculteurs ont très vivement réagi après l’annonce de la validation du traité de libre-échange, vécu comme une menace pour les productions françaises.
Une ancienne syndicaliste a porté plainte pour harcèlement sexuel et agression sexuelle contre un ex-camarade, pour des faits datant de 2019 à 2021. Le Défenseur des droits considère que le harcèlement est établi. Mais ni le syndicat ni l’entreprise n’ont sanctionné leur auteur.
Le pays asiatique est une des plus grandes réussites économiques des cinquante dernières années. Mais il doit désormais faire face à de nombreux défis et risque, comme d’autres démocraties, de basculer dans une forme d’instabilité.
La censure du gouvernement rend quasi impossible le vote d’un nouveau budget pour 2025 avant la fin de l’année. Une solution tient la corde : l’adoption d’une loi spéciale qui reproduirait le budget 2024, tout aussi désastreux que le projet de budget 2025 qui a coûté son poste à Michel Barnier.
Dans les manifestations qui ont rassemblé entre 130 000 et 200 000 agents publics le 5 décembre, la censure du gouvernement Barnier ne rassure pas. Usés par le manque de moyens autant que par le « mépris » qu’ils ressentent, les fonctionnaires craignent une dégradation accrue de leurs conditions de travail.
En hausse depuis le début de l’année, le bitcoin explose depuis que Trump a remporté l’élection présidentielle américaine. Les cryptomonnaies, un temps présentées comme dissidentes, sont désormais adoubées par les institutions.
Reportages, séries, dossiers, émissions spéciales, enquêtes au long cours ou révélations… Notre regard sur l’année 2024, ses nœuds internationaux comme ses crises françaises.
Le renversement du gouvernement Barnier place la France un peu plus sous la pression des marchés. Plus que la dégradation économique, c’est l’instabilité politique, née de la dissolution de juin, qui est sanctionnée par les investisseurs. La BCE se tient pour l’instant à distance de cette crise intérieure.
Reporter de guerre pendant une quinzaine d’années pour le quotidien, Frédéric Gerschel est lourdement handicapé depuis un accident en Irak en 2016. Le groupe LVMH, propriétaire du journal, n’a jamais consenti à verser le moindre centime pour régler les soins très onéreux de son salarié.
La chute annoncée du premier ministre sur son projet de budget montre que le capitalisme français n’est pas prêt au compromis et souhaite une austérité sans concession de sa part. Une politique austéritaire qui n’a pour seule issue qu’une politique autoritaire.
Après de longues hésitations, le conseil d’administration du géant de l’automobile a décidé de pousser son directeur général vers la sortie. Il paie une stratégie court-termiste erronée, ses mauvais résultats et ses méthodes managériales brutales.
Gouvernement aux choix austéritaires menacé, extrême droite en embuscade, et des emplois détruits par dizaines de milliers dans tout le pays. Mardi Mediapart donne la parole aux salariés concernés par la rafale de plans sociaux annoncés.