Le leader du marché du porno en France a été contraint de supprimer près de 200 vidéos de son catalogue après la mise en examen pour « viols », « proxénétisme aggravé » et « traite d’êtres humains aggravée » d’un producteur avec lequel il était en lien étroit. C’est ce qui ressort de la procédure judiciaire en cours.
Déjà mise en cause pour des conflits d’intérêts, l’organisation des Jeux olympiques fait face à une nouvelle affaire. Selon nos informations, un haut fonctionnaire mandaté par Bercy a bénéficié d’une prestation de l’établissement qu’il devait contrôler. Le ministre de l’économie demande à son administration de réagir.
Dans son rapport annuel, la Commission nationale consultative des droits de l’homme alerte sur les discours politiques ou médiatiques prompts à faire de l’étranger ou des immigrés « la cause de tous les maux », et déplore des préjugés toujours trop partagés.
Après la mort de Nahel M. et six nuits d’émeutes, les députés, qui examinent deux projets de loi sur la justice, l’ont parée de toutes les vertus. Appelée à la rescousse, l’institution est pourtant unanimement décrite comme délaissée depuis trop longtemps.
Des rassemblements ont été organisés partout en France ce lundi en soutien au maire de L’Haÿ-les-Roses, dont la maison a été attaquée dimanche. L’élu LR, entouré de figures du parti, a prononcé un discours martial de défense de la République. À Montpellier, l’adjointe au maire socialiste lui a apporté son soutien, tout en appelant à « faire le ménage » dans les rangs de la police.
Outre SOS Racisme, plusieurs autres associations qui avaient postulé au fonds Marianne ont fait l’objet de vives discussions place Beauvau, en raison des prises de position de leur représentants ou de certaines de leurs productions visant Emmanuel Macron.
Dans plusieurs villes, des militants d’extrême droite sont descendus par dizaines dans les rues. Masqués ou cagoulés, parfois armés de battes, ils ont crié des slogans racistes. À Lorient, ils ont interpellé des émeutiers qu’ils ont ensuite remis à des policiers.
Dans sa matinale, France 2 affirme à tort que l’analyse du son de la vidéo montrant un policier tirer sur Nahel réalisée par l’IGPN dément le témoignage des passagers. En réalité, l’analyse est toujours en cours selon une source au ministère de l’intérieur.
Lundi 3 juillet, Fabien Escalona était l’invité de « Abonnez-vous ». Journaliste du pôle Politique de Mediapart, il travaille sur les sciences sociales et sur les questions internationales.
Depuis la mort de Nahel mardi, le quartier de la Paillade à Montpellier s’est embrasé quasiment chaque soir. Comme pour les extirper du chaos ambiant, l’auteur Nourdine Bara a convié les enfants du coin à un échange littéraire salutaire, malgré les effluves de goudron brûlé.
L’écrivain et journaliste Feurat Alani a vécu une partie de sa jeunesse à Nanterre, cité Pablo-Picasso. Il y réside toujours, chez sa mère, quand il vient en France. Il était là, mardi 27 juin, quand Nahel a été tué par les policiers, puis les nuits qui ont suivi. Pour Mediapart, il s’interroge dans un texte très personnel : « Faut-il être tué par balle pour être convoqué à la mémoire de l’altérité, des responsables politiques, des médias et même des lambda ? »
Jean Messiha, qui a successivement conseillé Marine Le Pen et Éric Zemmour, a lancé une cagnotte pour soutenir le policier mis en examen pour le meurtre de Nahel, estimant qu’il avait « fait son travail ». Le chroniqueur de CNews s’est vanté que la collecte, qui atteint près de 860 000 euros, dépasse celle ouverte pour la mère du jeune homme tué.
Les deux textes examinés par l’Assemblée nationale à partir de lundi mettent l’accent sur le recrutement de personnels judiciaires et pénitentiaires. Aux yeux de l’opposition de gauche, ces avancées sont insuffisantes et mal définies. Certains points doivent encore être tranchés en séance.
Dans cette ville de Seine-Saint-Denis, la révolte d’une partie de la jeunesse n’a trouvé comme réponse que les gaz lacrymogènes. Sur le terrain, les élus locaux désertent et les acteurs associatifs désespèrent. Depuis l’élection d’une maire UDI, en 2020, le lien semble s’être coupé entre les pouvoirs publics locaux et les quartiers populaires.
Dans la nuit de samedi à dimanche, le domicile de Vincent Jeanbrun, porte-parole des Républicains, a été visé par une voiture-bélier en feu. Son épouse et l’un de leurs enfants sont hospitalisés. Une enquête pour tentative d’assassinat a été ouverte.
À Mantes-la-Jolie, dans le quartier du Val Fourré, des bâtiments publics et des commerces ont été brûlés ou cambriolés après la mort de Nahel. Dans un même souffle, les habitants condamnent et comprennent. Car tous ont vécu, souvent de très près, des violences et incivilités policières au cours des dernières décennies.