Soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie, la France ne parvient toujours pas à regarder son passé colonial. À l’heure d’un racisme assumé et d’une nostalgie décomplexée pour la colonisation, il faut œuvrer à raconter la réalité de cette histoire.
Les deux commissions sénatoriales qui enquêtaient sur les incidents en marge de la finale de la Ligue des champions le 28 mai dernier ont rendu publiques mercredi leurs conclusions : contrairement à ce qu’avait affirmé le ministre de l’intérieur, le fiasco est avant tout dû à un « enchaînement de dysfonctionnements » dans l’organisation, imputables notamment à la préfecture de police.
Lors d’une session du Service national universel, plus d’une centaine d’adolescents ont subi une punition collective par une session de pompes dans la nuit. Le rectorat de Strasbourg a réagi dès le lendemain en suspendant l’un des responsables, l’autre a démissionné.
Deux arrêts de la Cour de cassation, obtenus par l’ONG PPLAAF, vont permettre à tous les étrangers vivant en France, dont les lanceurs d’alerte, de poursuivre au civil des entreprises étrangères devant les tribunaux français.
Au cours de débats houleux, les oppositions ont réussi à mettre en minorité le groupe Renaissance sur plusieurs amendements à ce texte destiné à prendre le relais du régime de sortie de l’état d’urgence sanitaire. L’article 2, qui permettait d’exiger un passe sanitaire à l’entrée du territoire hexagonal, a été rejeté.
Les « Uber Files » ont jeté une lumière crue sur le manque de transparence dans les relations entre le pouvoir et les lobbies, qui charrient de nombreux fantasmes. Pour Guillaume Courty, professeur de science politique à l’université de Picardie-Jules-Verne et chercheur au Curapp, le changement passera par de nouvelles contraintes imposées aux décideurs publics.
L’enquête des « Uber Files » offre un dévoilement du mode de pensée de ce gouvernement : ce n’est pas tant une capitulation qu’un asservissement volontaire aux puissances de l’argent et à leurs modèles. Au nom de la start-up nation.
Dans un entretien au « Monde », le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a déclaré vouloir expulser « tout étranger » ayant commis des « actes graves ». Un nouveau virage à droite sur l’immigration, dont Marine Le Pen s’est déjà réjouie.
L’association Anticor a déposé une plainte avec constitution de partie civile dans l’affaire des contrats russes d’Alexandre Benalla. Elle souhaite la nomination d’un juge d’instruction pour enquêter sur des soupçons de corruption dans ce dossier, qui est entre les mains du Parquet national financier depuis trois ans.
Contre toute attente, la justice vient de décider de rouvrir le dossier du massacre de Bisesero, événement meurtrier parmi les plus embarrassants pour la France durant le génocide des Tutsis du Rwanda. Le juge d’instruction chargé de l’affaire a décidé d’exploiter les éléments du rapport de la commission Duclert remis l’an dernier à Emmanuel Macron.
Notre partenaire Marsactu a eu accès à la synthèse du Parquet national financier qui a terminé son enquête sur la mairie d’Istres. Il envisage de renvoyer le maire François Bernardini pour treize dossiers. Une douzaine d’autres personnes pourraient connaître le même sort.
Au lendemain des révélations des « Uber Files », certains députés dénoncent une « affaire pire que Benalla ». La Nupes réclame la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire.
Un métier « non rentable », un « leurre » d’indépendance, des jeunes de quartiers, séduits par la promesse de liberté et qui finissent endettés jusqu’au cou… Depuis son installation, le modèle Uber a déçu, notamment les chauffeurs qui ont rapidement déchanté.
En juin 2015, Pierre Person, cofondateur des « Jeunes avec Macron », a sollicité l’intervention de Stéphane Séjourné, alors conseiller parlementaire d’Emmanuel Macron au ministère de l’économie, pour être recruté chez Uber. « Je ne me souviens pas si j’ai poussé sa candidature », indique Stéphane Séjourné à Mediapart.
Les avocats du Comité des pêches des Côtes-d’Armor viennent de faire un signalement au parquet de Brest. Sur la foi de vidéos réalisées par un lanceur d’alerte, ils soupçonnent le navire qui réalise les forages en baie de Saint-Brieuc pour la construction des éoliennes d’effectuer des rejets toxiques en mer, ce que conteste l'entreprise.
Cette décision, susceptible d’appel, vient mettre un terme provisoire à ce dossier dans lequel la plaignante Sophie Patterson-Spatz accusait le locataire de Beauvau de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance, pour des faits qui se seraient produits selon elle à Paris en 2009.