Le président de la République devrait placer la commémoration des 80 ans de la rafle du Vél’ d’Hiv sous le signe de polémiques récentes et de débats contemporains. Une manière d’échapper aux clivages passés et de mettre les enjeux mémoriels au service de son action politique.
Immeubles trop hauts, bitume omniprésent, végétation précaire : les villes sont les points chauds des vagues de canicule. À contresens des dérèglements climatiques en cours, les abattages d’arbres et le bétonnage des sols se poursuivent. Pourtant, des politiques de rafraîchissement s’esquissent.
Entretien avec Pierre Lascoumes, chercheur émérite et auteur de « L’Économie morale des élites dirigeantes ». Il montre comment la classe politique et les milieux d’affaires se pensent au-dessus du droit commun, et s’en protègent grâce à des procédures de justice dérogatoires.
À la suite des interpellations de François Ruffin sur les performances insuffisantes de la Nupes dans la France « des bourgs et des champs », une question stratégique resurgit : comment se reconnecter à la diversité des milieux populaires, pour gagner et ne pas les laisser à l’extrême droite ?
Fidèle à lui-même, le président de la République a tenté de se montrer à l’action et sûr de ses forces lors d’une interview télévisée. Il a annoncé plusieurs réformes à venir, dont celles des retraites et de l’assurance-chômage, et a fait mine d’ignorer la défaite aux législatives et les révélations sur ses liens avec Uber.
Dans les Cévennes, les Bouches-du-Rhône et en Gironde, des feux importants, considérés par certains comme des « mégafeux », ont détruit plus de 11 000 hectares de forêt ces derniers jours. Au niveau mondial, les prévisions de l’ONU comme du Giec ne sont pas optimistes.
Les ministres des armées et des affaires étrangères français se rendent jeudi 14 juillet au Niger, dans la foulée du défilé militaire parisien, pour une visite officielle. Ils vont tenter d’y convaincre leurs homologues qu’au Sahel, la France est désormais à l’écoute de ses alliés militaires et respecte la souveraineté de ses partenaires africains.
L’Ordre des médecins de Nouvelle-Aquitaine a suspendu trois des quatre médecins accusés en 2020 de harcèlement moral à l’égard d’internes en médecine du CHU de Poitiers. C’est une première. Certains médecins ont déjà annoncé leur intention de faire appel.
Le parquet de Paris a annoncé mercredi 13 juillet avoir ouvert une enquête préliminaire pour harcèlement et agression sexuels visant le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Une décision qui fait suite au dépôt d’une plainte d’une ancienne sympathisante de gauche.
Soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie, la France ne parvient toujours pas à regarder son passé colonial. À l’heure d’un racisme assumé et d’une nostalgie décomplexée pour la colonisation, il faut œuvrer à raconter la réalité de cette histoire.
Les deux commissions sénatoriales qui enquêtaient sur les incidents en marge de la finale de la Ligue des champions le 28 mai dernier ont rendu publiques mercredi leurs conclusions : contrairement à ce qu’avait affirmé le ministre de l’intérieur, le fiasco est avant tout dû à un « enchaînement de dysfonctionnements » dans l’organisation, imputables notamment à la préfecture de police.
Lors d’une session du Service national universel, plus d’une centaine d’adolescents ont subi une punition collective par une session de pompes dans la nuit. Le rectorat de Strasbourg a réagi dès le lendemain en suspendant l’un des responsables, l’autre a démissionné.
Deux arrêts de la Cour de cassation, obtenus par l’ONG PPLAAF, vont permettre à tous les étrangers vivant en France, dont les lanceurs d’alerte, de poursuivre au civil des entreprises étrangères devant les tribunaux français.
Au cours de débats houleux, les oppositions ont réussi à mettre en minorité le groupe Renaissance sur plusieurs amendements à ce texte destiné à prendre le relais du régime de sortie de l’état d’urgence sanitaire. L’article 2, qui permettait d’exiger un passe sanitaire à l’entrée du territoire hexagonal, a été rejeté.
Les « Uber Files » ont jeté une lumière crue sur le manque de transparence dans les relations entre le pouvoir et les lobbies, qui charrient de nombreux fantasmes. Pour Guillaume Courty, professeur de science politique à l’université de Picardie-Jules-Verne et chercheur au Curapp, le changement passera par de nouvelles contraintes imposées aux décideurs publics.
L’enquête des « Uber Files » offre un dévoilement du mode de pensée de ce gouvernement : ce n’est pas tant une capitulation qu’un asservissement volontaire aux puissances de l’argent et à leurs modèles. Au nom de la start-up nation.