Encensée pour sa puissance d’incarnation par les uns, raillée pour son absence de projet par les autres, Christiane Taubira compte sur l’élan de la Primaire populaire, qui s’achève le 30 janvier. Mais sur le fond, il reste difficile de savoir à qui exactement parle cette candidature.
La candidate du RN, qui présentait mercredi ses vœux à la presse, a radicalement changé de stratégie vis-à-vis des journalistes. Après des années de rapports houleux, Marine Le Pen tente de normaliser les relations, avec d’indéniables succès au regard de sa banalisation dans certains médias.
La candidate du RN et l’écrivaine macroniste ont déjeuné ensemble au domicile de la première, en avril 2021. Les deux femmes ont été mises en relation par ce blogueur d’extrême droite, ancien militant LR, condamné pour détournement de fonds publics.
Parmi les invités du meeting de Villepinte, des responsables identitaires, des anciens d’Ordre nouveau et du Gud et des royalistes côtoient les cathos tradis de La Manif pour tous et les transfuges du RN et de LR. La mouvance identitaire s’apprête à jouer un rôle majeur dans la campagne.
Confronté au faible engouement de l’électorat féminin et aux accusations de violences sexuelles, l’entourage du candidat d’extrême droite tente de mettre en avant des femmes le soutenant. Mais leur discours se borne à instrumentaliser le mouvement féministe à des fins racistes.
L’historien et avocat, président de l’association Fils et filles des déportés juifs de France, dénonce la réhabilitation par le candidat d’extrême droite du régime de Vichy.
Alors qu’Éric Zemmour a promis samedi 22 janvier, à Cannes, de réaliser « l’union des droites », Mediapart a eu accès à la liste interne des 1 000 « VIP » du lancement de sa campagne, en décembre. S’y dessine la sociologie des sympathisants choyés par son parti, Reconquête! : une France issue de la grande bourgeoisie, CSP+ et masculine. Deuxième volet de notre enquête.
Le départ de Gilbert Collard, après ceux de Jérôme Rivière ou de Damien Rieu, fragilise le parti de Marine Le Pen. Malgré les annonces de prochains nouveaux ralliements, le RN veut croire que l’hémorragie s’arrêtera là.
Dans une salle à moitié vide, la candidate socialiste à la présidentielle a estimé que le combat n’était pas perdu, même si la voie est « ardue et semée d’embûches ». En interne, certains la jugent déjà sans issue.
Le Parti socialiste poursuit sa lente dislocation dans les quartiers populaires. En Île-de-France, à Évry-Courcouronnes et Aulnay-sous-Bois, les désillusions traduisent le sentiment de trahison.
Après le choix très critiqué des députés insoumis de s’abstenir sur une résolution reconnaissant le génocide des Ouïghours, la députée Clémentine Autain, qui défendait la ligne des Insoumis à l’Assemblée nationale, s’explique.
Mardi, Valérie Pécresse a affiché son soutien aux victimes de violences sexuelles face au journaliste vedette Jean-Jacques Bourdin, visé par une enquête. Un moment marquant qui souligne un engagement de longue date. Mais, pour la suite, son équipe se garde bien de se fixer des règles.
Ancienne chargée de campagne aux Amis de la Terre, l’activiste pour le climat Alma Dufour rejoint le parlement de l’Union populaire, en soutien à la campagne de Jean-Luc Mélenchon. Elle explique les raisons de son passage du mouvement social au militantisme politique.
Les candidats insoumis et écologiste à la présidentielle ont mis en scène leur opposition au président sur la question européenne. Mais si Jean-Luc Mélenchon avance un contre-modèle clair, celui de Yannick Jadot, pour l’heure, semble moins lisible.
À la quasi-unanimité, l’Assemblée nationale a invité ce jeudi le gouvernement français à reconnaître le génocide commis envers la minorité turcique, à majorité musulmane, du nord-ouest de la Chine. La France Insoumise s’est abstenue, tout comme un élu communiste, évoquant soit le manque de consensus au sein de la communauté des experts, soit la guerre froide menée par Washington contre Pékin. Le seul à avoir voté contre appartient à La République en marche.
Grâce à des documents internes de la campagne d’Éric Zemmour, Mediapart a pu identifier 35 de ses grands donateurs. Parmi eux, Chantal Bolloré, la sœur du milliardaire Vincent Bolloré, qui siège au conseil d’administration du groupe. Premier volet de notre série sur les soutiens du candidat.