Le candidat insoumis a fait de la baisse de l’âge légal du départ à la retraite une mesure emblématique de sa campagne. Manière de s’opposer frontalement à Emmanuel Macron, mais aussi de s’inscrire dans la filiation d’une gauche antérieure à son tournant libéral.
Soucieuse de se débarrasser d’une mesure repoussoir pour l’électorat de droite, la présidente du Rassemblement national a présenté un nouveau projet de réforme des retraites, « simple » et « lisible », mais qui multiplie les impasses.
Vendredi 11 février, Meyer Habib a reçu à l’Assemblée nationale un élu israélien d’extrême droite, homophobe revendiqué et anti-Arabes affirmé. Depuis quelques semaines, le député UDI participe à l’élaboration du programme diplomatique de Valérie Pécresse.
Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête préliminaire visant l’association SOS Chrétiens d’Orient. Les gendarmes s’intéressent notamment à ses liens avec des milices syriennes accusées de crimes de guerre.
Derrière les départs de têtes d’affiche du Rassemblement national (RN), comme dernièrement l’eurodéputé Nicolas Bay, la fuite des cadres locaux est entamée de longue date… Et ne profite que partiellement à Éric Zemmour.
La volonté du chef de l’État de nommer la ministre Jacqueline Gourault au Conseil constitutionnel accentue la politisation de l’institution. Quant au président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, il a choisi la magistrate Véronique Malbec, qui a supervisé l’enterrement de son affaire des Mutuelles de Bretagne .
Lâchée par le Parti radical de gauche, soutenue du bout des lèvres par la Primaire populaire, la candidate « unioniste » se retrouve plus isolée que jamais. Elle entend désormais se faire l’incarnation d’une gauche « hors parti ».
La candidate Les Républicains espérait faire de son premier grand meeting le véritable lancement de sa campagne présidentielle. Laborieux dans la forme, son discours a surtout été l’occasion de clins d'œil aux idées d’extrême droite.
Lâchée par Éric Woerth, éreintée par Nicolas Sarkozy, Valérie Pécresse a connu un mercredi éprouvant. Elle ne s’est pas rendue au lancement de son comité de soutien, où elle aurait pu saisir le flottement de ses troupes. Son premier grand meeting, prévu dimanche à Paris, s’annonce comme une épreuve de vérité.
Le chef du gouvernement, qui ne manque jamais une occasion de vanter les mérites des voyages en train, effectue en réalité ses propres déplacements à bord de Falcon, aux frais du contribuable. Même pour les trajets les plus courts, comme le révèle une enquête de Mediapart sur un an de visites ministérielles. Une aberration écologique et économique, contraire à une circulaire signée par le premier ministre lui-même.
Militant dans la section du Parti socialiste d’Anne Hidalgo, Liévin Feliho accuse la fédération de Paris de favoriser des proches de la candidate dans les désignations aux législatives, et d’avoir fraudé les statuts. Il a saisi la justice, qui l’a entendu le 7 février.
Mediapart révèle les dessous d’une affaire qui permet de lever une partie du voile sur les pratiques de l’actuel garde des Sceaux quand il était encore la star des barreaux et des prétoires. Le ministre réfute le moindre manquement, tout en éludant plusieurs questions en suspens.
Présentant son programme présidentiel à Reims, Marine Le Pen n’a pas su faire taire les doutes de sympathisants déboussolés par le duel fratricide avec Zemmour. Le spectre d’une nouvelle défaite hante plus que jamais ses partisans.
Samedi 5 février, la candidate du RN présente son programme à Reims, alors qu’Éric Zemmour organise un grand meeting à Lille. La lutte, désormais fratricide que se livrent les deux candidats a réactivé de vieilles fractures et annonce une inévitable recomposition.
Organe de liaison entre les mouvements sociaux et la campagne de Jean-Luc Mélenchon, le parlement de l’Union populaire, qui rassemble désormais trois cents personnes, est aussi pensé comme une rampe de lancement pour les législatives, et un laboratoire de la reconstruction de la gauche. En cas de réussite, il aurait vocation à perdurer.
C’est à nouveau à l’étranger que Marine Le Pen a décroché un prêt pour sa campagne : 10,6 millions d’euros d’une banque hongroise, selon RTL. « Par rapport à toutes mes démarches dans les autres pays européens, l’atmosphère était plus libre en Hongrie », indique à Mediapart Wallerand de Saint-Just, qui s’est occupé du montage.