En 2017, Emmanuel Macron jouait encore sur deux tableaux concernant le cannabis, tantôt favorable à la dépénalisation, tantôt conservateur. Une deuxième tendance qui s’est vérifiée tout au long de son quinquennat, en effaçant la première.
Emmanuel Macron avait promis de rénover les institutions avec une grande réforme, finalement enterrée en pleine affaire Benalla. Pendant cinq ans, le chef de l’État a surtout poussé à son paroxysme la logique de la monarchie républicaine, en activant tous les leviers que la Ve République lui confère.
Élu en partie grâce à l’affaire François Fillon, Emmanuel Macron avait prôné en 2017 la « probité » et la « transparence », avant que son entourage ne soit à son tour rattrapé par les affaires. Celles-ci ont révélé son rapport à la justice et à l’exemplarité.
Emmanuel Macron est officiellement candidat à sa réélection. La rédaction de Mediapart a rembobiné ses promesses d’il y a cinq ans et tire le bilan de son quinquennat.
Les positions portées par le candidat écologiste à l’élection présidentielle depuis le début de l’invasion russe heurtent les tenants d’une ligne pacifiste dans son propre camp. Ils lui reprochent une surenchère, au risque de rompre avec l’identité de non-violence des Verts.
Unanimes pour condamner l’intervention russe en Ukraine et pour accueillir des réfugiés ukrainiens, les députés se sont divisés sur les moyens de lutter contre l’engrenage qui pourrait transformer la guerre en conflit mondial.
Malgré leur tentative de revirement vis-à-vis de la Russie, Éric Zemmour et Marine Le Pen sont tenus par le poids de leur entourage, où la ferveur pro-Poutine est ancienne et profonde. Mais aussi par les questions d’argent.
Alors que le président de la République a fait de Marseille un de ses points d’appui en vue d’un deuxième mandat, Renaud Muselier a annoncé son ralliement dimanche 27 février, après beaucoup d’autres élus LR. Martine Vassal comme Jean-Claude Gaudin s’interrogent.
Depuis le déclenchement de la guerre, le candidat insoumis semble avoir changé de ton sur le régime russe. Mais les événements ont fait remonter à la surface des années de positionnements controversés sur les rapports de force internationaux, où sa position de « non-aligné » a entretenu une mansuétude plus ou moins relative envers le régime de Vladimir Poutine.
Éric Zemmour a recueilli des signatures dans les communes rurales et les zones périurbaines : la carte des parrainages du candidat rappelle la géographie du vote d’extrême droite. Mais dans le Sud-Est, il a étrangement engrangé très peu de signatures.
Alors que la campagne présidentielle devait enfin commencer, l’extrême droite est désormais confrontée à la difficulté de concilier son soutien global au régime de Vladimir Poutine et le risque d’apparaître traître à la patrie française.
Le propriétaire du chien qui a adhéré à LR juste avant la primaire interne est… un des plus proches conseillers d’Éric Ciotti, selon des informations de Mediapart. Le député des Alpes-Maritimes se dit « furieux » contre son collaborateur.
De nouveaux éléments jettent le discrédit sur l’investiture de Valérie Pécresse comme candidate du parti Les Républicains. Des centaines de faux adhérents ont gonflé les rangs du parti juste avant le congrès, révèle « Libération » : ressortissants étrangers ne parlant pas le français, personnes décédées…
Cécile Alduy analyse le discours des femmes et hommes politiques. Le vocabulaire de Zemmour, dit-elle, est saturé par la guerre, la violence, la mort et l’obsession de la race.
Le candidat insoumis préconise une diplomatie du « non-alignement » à des fins altermondialistes, et entend restaurer les capacités du pays à se défendre seul. À ces orientations controversées, s’ajoute une tendance à minorer, par défiance envers les États-Unis, les autres menaces impérialistes.
Une culture militante peu rodée à l’exercice et des divergences internes entravent la campagne du candidat écologiste à l’élection présidentielle qui, en choisissant de ne pas faire de vagues, flirte avec l’invisibilisation.