Alors que Marine Le Pen réunissait ses troupes à Paris, dimanche 6 avril, Gabriel Attal rassemblait les siennes à Saint-Denis. À la tribune, beaucoup ont évité le sujet de la condamnation de la cheffe de file du RN, mais certains ont tout de même attaqué l’extrême droite et désavoué le ministre de l’intérieur dans leur offensive contre les prétendus « juges rouges ».
Plusieurs milliers de personnes se sont réunies à Paris en réponse au meeting du Rassemblement national. Partis de gauche (hors Parti socialiste), syndicats et associations ont dénoncé les attaques de Marine Le Pen contre la justice et les manœuvres visant à la faire passer pour une victime.
Dans le Gard et l’Hérault, départements où l’extrême droite est particulièrement puissante, les militants RN se mobilisent pour « soutenir » Marine Le Pen après sa condamnation. Conférences de presse, tractages, bus affrétés pour rejoindre le rassemblement parisien… : le parti entend transformer la situation en dynamique politique.
Depuis sa condamnation lundi 31 mars par le tribunal correctionnel, Marine Le Pen et ses alliés n’ont cessé d’asséner des contre-vérités et de semer le doute sur la légitimité du jugement. Cette vidéo rétablit des vérités factuelles en quelques minutes.
Le « travail sur les idées » est devenu l’un des engagements les plus répandus des directions partisanes. Les multiples crises, et l’activisme de formations comme La France insoumise, incitent à des efforts en la matière. Mais des freins persistent.
Dimanche 6 avril, les électeurs de la deuxième circonscription du Jura sont appelés aux urnes pour le second tour d’une élection législative partielle. Loin derrière son adversaire LR, le candidat du Rassemblement national mise sur l’indignation de ses partisans pour mobiliser les abstentionnistes.
Dans « À l’air libre », retour sur une semaine où la bruyante surenchère trumpiste du Rassemblement national et sa chambre d’écho médiatique ont fait passer au second plan la réalité : une des principales figures politiques du pays condamnée en première instance pour détournements de fonds publics.
Après la condamnation de Marine Le Pen, le Rassemblement national oscille entre le déni et la contre-offensive. Incapable d’explorer une autre option pour la présidentielle de 2027, le parti organise un rassemblement dimanche pour mettre la pression sur la justice.
Après la condamnation de Marine Le Pen, qui pourrait produire une crise de leadership à l’extrême droite, des militants, chercheurs et responsables politiques veulent mettre à l’ordre du jour les modalités d’une candidature commune à gauche pour 2027. Mais le calendrier électoral et les divergences entre le PS et LFI gèlent encore ces initiatives.
Le politiste a échafaudé plusieurs scénarios permettant d’aboutir à un candidat commun de la gauche pour 2027. Dans un paysage morcelé, l’idée d’une primaire avec une forte implication citoyenne revient comme une hypothèse envisageable.
Le sociologue Ugo Palheta, auteur de plusieurs ouvrages sur l’extrême droite, analyse les conséquences de l’inéligibilité de Marine Le Pen. Si une réplique insurrectionnelle de l’extrême droite lui semble peu crédible, il alerte sur l’ancrage du vote Rassemblement national, qui exige davantage que des condamnations morales de la gauche.
À la suite de l’audition mardi des Green Angels et des Magic Fans, le ministère de l’intérieur a demandé à rencontrer les dirigeants de l’AS Saint-Étienne afin « d’examiner les garanties » offertes en termes de sécurité. Une décision saluée par le club mais loin d’exclure la dissolution.
En meeting à Montreuil au lendemain du jugement rendu contre Marine Le Pen, le député picard a lancé une campagne nationale, « Notre France qui protège et qui partage », annonçant qu’il ne se cacherait pas « derrière son petit doigt » pour la présidentielle le moment venu.
Liberticide pour une partie de la gauche, nécessaire pour l’essentiel des députés, la proposition de loi de lutte contre le narcotrafic a été adoptée sans difficulté au Palais-Bourbon. Passage en revue des principales mesures du texte.
Après ses propos remettant en cause la décision de justice contre le RN, le premier ministre s’est, une nouvelle fois, enfoncé dans des bribes d’explications incompréhensibles. Y compris au sein de ses propres troupes, on prend ses distances.
Après le jugement condamnant Marine Le Pen, une grande partie de la classe politique française s’offusque du fait que des juges puissent rendre inéligible un élu. François Bayrou, ancien chantre de la moralisation de la vie publique, est aujourd’hui le principal avocat des privilèges de sa classe.