Ces derniers mois, les divisions se creusent à gauche au niveau national, faisant craindre une dispersion des candidatures aux municipales de 2026. Or des convergences existent localement. Récit de ces dynamiques rassembleuses, indépendantes des directives parisiennes.
Prévu dans un an, le renouvellement des conseils municipaux constituera, sauf surprise, la dernière échéance électorale avant la présidentielle. Dans tous les partis, les stratégies se dessinent et les ambitions se font jour, à l’aube d’une campagne qui s’annonce plus indécise qu’en 2020.
Le député de Seine-Saint-Denis et sa conjointe poursuivent l’hebdomadaire pour un faux scoop qui les accusait de maltraiter une femme de ménage sans papiers. À la barre, ils ont lié ce procès à une lutte urgente contre la « trumpisation du débat public » et les « mythocrates » qui ne s’embarrassent plus des faits.
Sur l’économie ou l’international, le président du parti cultive sa différence avec Marine Le Pen et assume son positionnement de droite. Une tactique électorale revendiquée, qui fait grincer des dents dans le premier cercle de la triple candidate à la présidentielle, sur laquelle plane le spectre de l’inéligibilité.
Alors que le parti de Raphaël Glucksmann tient son congrès à Paris ce week-end, les critiques autour de sa gouvernance se multiplient. Coupure de canaux de communication, « verrouillage » des statuts, départs en série… En interne, certains dénoncent des « coups de force ». « Fantasme », rétorque la direction.
Estimant n’avoir pas « commis de faute » en rappelant sur RTL les massacres français en Algérie au XIXe siècle, Jean-Michel Aphatie a claqué la porte de la radio. Dans « À l’air libre », l’historien Alain Ruscio rappelle la litanie de massacres et de razzias qui ont émaillé cette « conquête ».
Dans un hémicycle à cran, les députés se sont accusés les uns les autres d’être « pro-Trump » ou « pro-Poutine ». Si tous les groupes s’accordent sur la nécessité de renforcer le soutien à Zelensky, ils se déchirent sur les moyens d’y parvenir.
Le vote d’une résolution de soutien à l’Ukraine et les discussions sur la défense européenne, qui se sont tenus à Strasbourg mardi et mercredi, ont une nouvelle fois illustré les ambiguïtés des extrêmes droites du continent vis-à-vis de Donald Trump et de Vladimir Poutine.
Faut-il soutenir l’Ukraine, et si oui, à quelle hauteur ? Face aux ambitions russes, faut-il accélérer la création d’une défense européenne autonome des États-Unis ? Dans « À l’air libre », débat entre Aurélien Saintoul et Anna Pic, membres de la commission de la défense de l’Assemblée nationale.
Tandis que la députée mise sur une décision du Conseil constitutionnel pour limiter la peine d’inéligibilité qui la menace, le nouveau président de l’institution – désigné grâce au RN – assume la rhétorique de l’extrême droite contre le « gouvernement des juges ».
Quatre ans après la remise de son rapport sur la colonisation et la guerre d’Algérie, l’historien revient sur la détérioration sans précédent des relations entre Paris et Alger. « La crise la plus grave depuis l’indépendance », dit-il.
Tenté de tempérer les ardeurs de son ministre de l’intérieur, Emmanuel Macron s’est attiré les foudres de la droite et de l’extrême droite, qui lui reprochent de « céder » à Alger. Faute de traduction en actes, la position présidentielle n’a encore rien réglé à la situation.
La crise politique et diplomatique entre la France et l’Algérie a pris des proportions inédites. Mediapart est allé à la rencontre de binationaux qui se sentent pris au piège, particulièrement dans une ville où l’extrême droite surfe sur la nostalgie de l’Algérie française.
Utilisé par Olivier Faure comme par les Insoumis pour s’afficher comme les remparts à une « réhollandisation » de la gauche, le récit de la reprise en main du PS par l’ex-président relève pour l’heure davantage du fantasme que de la réalité.
Alors que la droite et le camp présidentiel promettent de l’austérité au nom du réarmement, et sans nier la réalité des menaces impérialistes qui pèsent sur le continent, il convient de déployer des solutions différentes.
Les formations de gauche refusent d’ouvrir les discussions pour élaborer une doctrine commune face au grand chambardement du monde. Face aux implications sociales et écologiques de l’effort de guerre qui s’apprête à être demandé, elles y auraient pourtant intérêt.