Le premier ministre annonce que la France va « réexaminer tous les accords » avec l’Algérie, menaçant de les remettre en cause d’ici six semaines. Une stratégie du bras de fer que réclamait Bruno Retailleau, mais que redoutaient les diplomates. Emmanuel Macron, lui, est toujours mutique.
Censure ou non-censure ? Radicalité ou apaisement ? Le clivage à gauche se vit aussi au sein d’une même famille. C’est le cas dans celle de Jacky Sousa, secrétaire de la section PCF à Dunkerque, qui marche parfois sur des œufs avec ses parents, d’anciens socialistes dépités par les zigzags d’Olivier Faure.
Au cours de sa visite au Salon de l’agriculture, lundi 24 février, le premier ministre a mis en avant ses origines paysannes et valorisé les identités régionales. Et surtout évité les questions qui fâchent.
Le président du Rassemblement national a déambulé dimanche dans les travées du Salon de l’agriculture en enchaînant les poses photo avec des visiteurs. Après une année de crise sans précédent, le monde agricole s’est pour sa part montré plus circonspect face au leader d’extrême droite.
Sorti du bourbier budgétaire, toujours en poste malgré six motions de censure, le premier ministre se prend à rêver de stabilité. Pour cela, il suit un triple objectif : figer le temps politique, neutraliser le PS en attendant son congrès et obtenir la bienveillance du RN. Au risque d’ancrer définitivement dans le pays les mots et les obsessions de l’extrême droite.
Au premier jour de son déplacement dans l’archipel, le ministre des outre-mer a été pris à partie par des élus de son propre camp politique. Les mêmes qui n’ont cessé de murmurer à l’oreille des responsables parisiens, tout en attisant les tensions sur place. Et qui ne cachent désormais plus leurs accointances avec l’extrême droite.
La plainte déposée contre l’ex-secrétaire national écologiste a été classée sans suite pour « absence d’infractions ». L’intéressé dénonce la « lâcheté » de son ancien parti, qui a finalement émis des regrets sur cette affaire et dit vouloir engager « un débat en interne sur les enseignements à en tirer ».
Le salon démarre samedi 22 février, sur fond de paysage syndical bouleversé et alors que l’agenda politique n’a jamais été aussi anti-écologique. Marquera-t-il la fin de la colère dans le secteur ?
L’ancien premier ministre a profité des états généraux de son parti pour tenter de tracer sa ligne politique. Malgré ses prises de position conservatrices, celui qui veut tourner la page Macron mise encore sur la recette de 2017. Sans convaincre particulièrement.
Le haut fonctionnaire Pierre-Yves Bocquet exhorte les partis républicains à « lever le flou » sur les voies de changement de la Constitution en France. Les silences de Richard Ferrand, prochain président du Conseil constitutionnel, ne le rassurent pas.
François Bayrou a profité de la motion de censure spontanée des socialistes pour les renvoyer à leurs contradictions et à leurs querelles de congrès, provoquant leur départ de l’hémicycle. Même à gauche, personne ne les a défendus.
Bien qu’aux premières loges, François Bayrou n’a jamais rien dit, ni jamais agi, pour faire cesser les violences à Bétharram. Mais il faut se replonger dans sa carrière politique pour observer qu’à chaque scandale frappant l’Église, il ne sait pas, minimise et se désintéresse de la souffrance des victimes. Retour en vidéo.
L’abstention des députés du Rassemblement national a permis à Richard Ferrand d’être nommé à une voix près. Une majorité de parlementaires a voté contre. Mais en nombre insuffisant pour bloquer ce choix du président de la République.
Le premier ministre a de nouveau affirmé, mardi 18 février, qu’il ne savait rien des accusations de violences sexuelles qui pesaient sur Notre-Dame-de-Bétharram. Il tente désormais de détourner l’attention sur la gauche, au pouvoir en 1997. Dans le camp présidentiel, la fébrilité grandit à mesure que l’affaire prend de l’ampleur.
Un rapport, rendu public mardi, presse l’État d’enclencher un troisième grand plan de rénovation des quartiers populaires. Le gouvernement a reçu le rapport mais a décidé… de ne rien en faire pour le moment.
L’accession à la présidence du Conseil constitutionnel de ce fidèle d’Emmanuel Macron, à la probité douteuse et à la faible expertise en droit, plomberait une institution déjà en manque de légitimité. Au moment même où l’extrême droite menace les fondements républicains du régime.