Si critiques envers le rôle d’Elon Musk dans l’élection de Trump, les autorités françaises restent passives face à l’offensive de Vincent Bolloré. Les dernières élections législatives comme le financement du livre de Jordan Bardella montrent pourtant que le système de contrôle est dépassé.
La victoire de Donald Trump est indissociable de la polarisation délétère de la vie politique aux États-Unis. Si la France n’est pas dans la même situation, elle est un pays plus « à risque » que d’autres en Europe de l’Ouest.
Le ministre de l’intérieur est à Marseille vendredi pour y annoncer le plan du gouvernement contre le trafic de drogue. Des mesures négociées avec le premier ministre et le ministre de la justice, partisans d’une action moins tape-à-l’oeil. Mais le Vendéen court après le temps.
L’échec de Kamala Harris, loin derrière Donald Trump, éclaire d’un jour nouveau les divisions stratégiques des partis de gauche français pour battre l’extrême droite. Les leçons qu’ils en tirent en témoignent, même si elles sont parfois hâtives.
Emmanuel Macron a été l’un des tout premiers chefs d’État à féliciter le nouveau président états-unien après son élection. Vu de Paris, le retour au pouvoir du leader d’extrême droite ne suscite pas de crainte ni de réaction particulière.
Dans un hémicycle déserté par les macronistes et la droite LR, les députés ont fait voter 20 milliards d’euros supplémentaires pour financer la Sécurité sociale. Si elle sera balayée par le 49-3, cette victoire inattendue illustre la déréliction de la coalition au pouvoir.
Le premier ministre s’apprête à contourner l’Assemblée nationale, où il ne peut s’appuyer ni sur les macronistes ni sur la droite LR pour le tirer d’affaires. Par une manœuvre piégeant la gauche de l’hémicycle, il souhaite renvoyer le texte au Sénat, plus en phase avec sa politique.
Pour faire des économies, Michel Barnier envisage plusieurs mesures touchant directement les agents de la fonction publique. Un livre collectif, « La Haine des fonctionnaires », dénonce les stéréotypes mensongers sur ces agents.
Élue à l’Assemblée en juillet, la patronne du Rassemblement national du Rhône veut incarner un parti renouvelé et « dédiabolisé ». Mais dans la vie civile, la parlementaire est mariée avec une figure de l’extrême droite radicale lyonnaise, plusieurs fois condamnée par la justice.
Le Rassemblement national a consacré l’essentiel de sa journée de niche parlementaire à la défense d’un texte sur l’abrogation de la réforme des retraites vidé de sa substance. Il en a profité pour invectiver la gauche, sans parvenir à obtenir la moindre victoire.
De camps d’entraînement nationalistes en séminaires catho intégristes, la Haute-Loire a vu proliférer les initiatives de groupuscules d’extrême droite ces dernières années. Militants antifascistes et élus d’opposition dénoncent un laisser-faire des autorités locales.
Sous l’impulsion d’Emmanuel Macron, les entreprises françaises ont raflé des contrats XXL pour investir au Sahara occidental. Un doute pèse toutefois sur leur légalité, dans un territoire revendiqué par le Maroc mais considéré comme « non autonome ». L’Élysée assume.
Depuis des jours, les débats budgétaires se tiennent dans un hémicycle clairsemé. Signe que rien ne va déjà plus dans la coalition au pouvoir, ce sont les députés macronistes et Les Républicains qui manquent le plus à l’appel.
La stratégie du Rassemblement national consistant à laisser survivre le camp présidentiel crispe une partie de ses électeurs. Notamment ceux qui avaient précisément choisi le parti de Marine Le Pen dans l’espoir de renverser le macronisme.
Tout en affirmant vouloir préserver les actifs stratégiques du groupe français Atos, le ministère des armées a choisi un concurrent états-unien afin de développer un ordinateur « supercalculateur » pour les systèmes militaires. Ce choix provoque une fronde parmi les acteurs de la défense.
Longtemps ouvertement pro-Trump, le Rassemblement national a pris du recul vis-à-vis du candidat américain, qui multiplie les outrances, laissant à Reconquête le rôle de premier allié français de l’ex-président. Sans pour autant déserter les réseaux trumpistes européens.