En Algérie, 40 000 à 80 000 Chinois travaillent sur les chantiers, profitant de la compétitivité des entreprises de leur pays. En plein soulèvement, et alors que certains projets sont à l’arrêt, la plupart vivent reclus, étrangers victimes de tous les fantasmes. Reportage.
À la veille d’une date glorieuse pour le peuple algérien – l’anniversaire du déclenchement de la guerre d’indépendance en 1954 – et à six semaines d’une présidentielle très contestée, l’Algérie est une Cocotte-Minute. Elle va vivre son trente-septième vendredi consécutif de protestation malgré une répression accrue.
La journaliste marocaine Hajar Raissouni, jetée en prison pour avortement illégal et débauche, a été graciée par le roi du Maroc. Mais tout reste à faire dans ce pays où les libertés (individuelles, de la presse, d’opinion) sont bafouées. Mediapart en débat avec les journalistes marocains Aida Alami et Hicham Mansouri.
Les attaques de groupes djihadistes contres les militaires maliens se multiplient. Selon l’ONU, 67 d’entre eux ont été tués entre mars et mai. Un assaut lancé fin septembre contre un camp situé près de la frontière avec le Burkina Faso a provoqué la mort de 38 soldats. L’un des bilans les plus lourds de ces dernières années.
Élu avec plus de 70 % des voix, Kaïs Saïed, un enseignant en droit constitutionnel à la retraite de 61 ans, est le nouveau président de la Tunisie depuis ce dimanche. Pour de nombreux Tunisiens, sa victoire atypique illustre un tournant dans la transition démocratique.
Le peuple tunisien va élire ce dimanche 13 octobre son nouveau président de la République dans un contexte électoral tendu et ponctué de rebondissements politiques. Deux finalistes, aux antipodes l’un de l’autre, sont en lice : le juriste Kaïs Saïed et le magnat Nabil Karoui incarcéré durant la majeure partie de la campagne. Zoom sur ces deux ovnis politiques.
Le premier ministre éthiopien a conclu en juillet 2018 une déclaration de paix historique avec le président érythréen Isaias Afwerki. Mais celle-ci n’a pas que des partisans à Addis-Abeba, où ceux qui ont confisqué pouvoir et richesse pendant des décennies ne rendent pas les armes.
Une campagne électorale avec un des deux finalistes incarcéré puis relâché à la veille du second tour est-elle équitable ? En Tunisie, la détention puis la libération surprise de l’homme d’affaires controversé Nabil Karoui, qui pourrait être élu président le 13 octobre, sature l’espace médiatique de polémiques et cause un sérieux casse-tête juridique.
Le spectre d’un Parlement très morcelé et d’une majorité impossible à trouver se confirme alors que deux partis rivaux revendiquent la première place : les islamistes d’Ennahda et Qalb Tounes, le parti du finaliste de la présidentielle qui est derrière les barreaux.
Depuis deux semaines, la police égyptienne réprime avec brutalité les manifestations qui dénoncent la corruption du régime et réclament le départ du maréchal-président. En continuant à le soutenir et à l’armer, avertit Amr Darrag, ancien ministre du gouvernement renversé en 2013, la France piétine ses valeurs morales et compromet ses intérêts dans la région.
Pratiquement effacé par les polémiques autour du second tour de la présidentielle, le scrutin législatif de ce dimanche 6 octobre s’annonce tendu en Tunisie. À Tunis 1, l’une des circonscriptions de la capitale, la bataille est très symbolique.
La députée de La France insoumise Mathilde Panot s’est rendue en Algérie pour exprimer son soutien et sa solidarité aux acteurs et actrices du Hirak. Interpellée moins de deux jours après son arrivée, à Bejaïa, dans le nord du pays avec sa délégation, elle a été renvoyée manu militari vers la capitale Alger pour y être placée en séjour surveillé, puis vers la France après intervention du Quai d’Orsay.
Arrêtée et jetée en prison pour « avortement illégal » et « relations sexuelles hors mariage », la jeune journaliste marocaine Hajar Raissouni a été condamnée lundi à une peine d’un an de prison ferme. Un jour noir pour les libertés au Maroc.
Mediapart reçoit trois chercheures pour décrypter les résultats du premier tour de l’élection présidentielle en Tunisie, véritable révolution des urnes. Deux candidats dits « anti-système » ont été qualifiés : un juriste partisan de la peine de mort, antithèse de l’homme politique, et un magnat accusé de corruption, qui a la particularité de se trouver en prison.
Tout se met en place pour que l’élection présidentielle exigée par le général Gaïd Salah se tienne le 12 décembre. Condamnation de la « bande » Bouteflika, répression accrue des manifestants, commission électorale au travail. Deux candidats du sérail, Benflis et Tebboune, sont déjà les favoris. Les Algériens continuent, eux, à manifester contre la tenue de ce scrutin.
Pour la première fois depuis l’accession au pouvoir du dictateur Al-Sissi, des manifestations et des rassemblements anti-gouvernementaux, réclamant le départ du président, ont eu lieu en Égypte. Aux abois, le régime use de son arme principale, la répression, pour étouffer le mouvement. Plus de 1 400 personnes ont été arrêtées depuis vendredi 20 septembre.