Un sommet extraordinaire de la Cedeao consacré à la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest se tient à Ouagadougou du 12 au 14 septembre. Au centre des discussions : la menace djihadiste et l’amélioration de la coordination sécuritaire entre pays membres. Un camouflet pour le G5 Sahel.
À Ghardimaou, non loin de la frontière algérienne, les motifs de mécontentement sont nombreux dans cette région forestière où les infrastructures manquent cruellement. Le premier tour de l’élection présidentielle tunisienne dimanche 15 septembre pourrait être marqué par l’abstention et la montée d’un vote contestataire. Pourtant, au niveau local, neuf ans après la révolution, certains tentent de changer les choses en s’engageant.
Depuis début septembre, les attaques xénophobes se multiplient dans le « pays de Nelson Mandela ». Ces violences ont commencé avec une grève lancée par des chauffeurs routiers affirmant que les étrangers volent les emplois des Sud-Africains. Dans le reste du continent, les réactions sont vives, en particulier au Nigeria.
Alors que les Algériens ont repris leurs manifestations, l’armée et ce qu’il reste du pouvoir civil tentent de reprendre la main en mettant sur les rails l’organisation d’une élection présidentielle début décembre. Le processus s’accompagne d’une répression accrue à l’encontre des mouvements d’opposition et des médias de masse. En témoigne l'arrestation de Karim Tabbou, figure de proue du Hirak.
Leur rôle décisif dans la chute du régime d’apartheid a été minoré, effacé parfois. Dans Femmes d’Afrique du Sud, Jacqueline Dérens, militante anti-apartheid et spécialiste de l’ANC, retrace les longs combats des femmes sud-africaines pour l’égalité, leurs succès, leurs échecs et les nouvelles batailles à mener dans une société aujourd’hui ravagée par la violence. Extraits du livre.
En Gambie, une Commission vérité et réconciliation entend les présumés auteurs et victimes de crimes commis pendant les vingt-deux années de règne de Yahya Jammeh, parti en exil en 2017. À l’occasion des auditions, des militaires ont avoué des actes de torture et des meurtres. Ces témoignages permettent de comprendre le fonctionnement d’un régime fondé sur la terreur et la corruption.
À un peu plus d’un an de l’élection présidentielle, les figures historiques de la politique ivoirienne reviennent dans le jeu sans pour autant se déclarer candidates. Alors que le pays affiche une croissance de 8 %, l’espoir d’une réconciliation apaisée s’amenuise. Le spectre de la guerre civile de 2010-2011, qui fit plus de 3 200 morts, rôde toujours.
Nabil Karoui, homme d’affaires et candidat à la présidentielle tunisienne, a été arrêté vendredi 23 août. Il fait l’objet d’une enquête judiciaire pour corruption, évasion fiscale et blanchiment d’argent. Le timing de son arrestation relance les interrogations sur l’intégrité du processus démocratique dans le pays.
Au Cameroun, l’entreprise publique qui gère le port de Douala est en conflit avec le groupe Bolloré et son associé danois Maersk. En jeu : plusieurs dizaines de millions d’euros et le contrôle du terminal à conteneurs du port.
Dans les régions occidentales du Cameroun anglophone se déroule un conflit brutal et sanglant que Yaoundé voudrait étouffer, réminiscence exacte de la guerre d’Indépendance. Soixante ans après, le Cameroun demeure un État gouverné par une pensée coloniale.
Yaoundé et Paris entretiennent depuis des décennies un silence coupable sur la guerre d’indépendance et les années de répression qui ont suivi, dans le but de priver les Camerounais de toute référence politique et donc d’imaginer des alternatives à la situation actuelle.
En Tunisie, la journée du 13 août célèbre les femmes depuis la promulgation en 1957 du code du statut personnel, un corpus juridique qui défend leurs droits. Mais, malgré des acquis, les associations féministes se battent encore plus que jamais, surtout pour faire appliquer les lois.
Soixante ans après son indépendance, le Cameroun reste une nation pauvre où se perpétue un système de gestion et de contrôle colonial. Plus que d’autres pays d’Afrique francophone, il représente l’échec volontaire d’une décolonisation afin que rien ne change.
Le dépôt des candidatures au poste de président de la République s’est achevé vendredi 9 août avec 97 candidatures. Au-delà de la montée des populismes, plusieurs lignes de clivage vont s’inscrire dans cette campagne, déterminée par un contexte économique difficile et une crise de confiance entre les Tunisiens et leurs politiques.
Depuis deux mois, le journal algérien TSA, indépendant et en ligne, est inaccessible sur tout le territoire, bloqué et censuré par les autorités. Dans un entretien à Mediapart, Lounès Guémache, son cofondateur, dénonce une répression qui n’épargne personne, ni la presse ni les citoyens, à l’instar de ce manifestant qui risque dix ans de prison ferme pour avoir défilé avec le drapeau amazigh.
Et si on passait à la désobéissance civile ? Alors que la mobilisation faiblit lors des grandes marches hebdomadaires sous l’effet de la fatigue, de la lassitude, de la torpeur estivale et de la situation bloquée, les inconditionnels du hirak ne se laissent pas entamer le moral. Reportage à Alger à l’occasion du 24e vendredi de manifestation contre le régime.