L’Union européenne a décidé de lever le gel des avoirs de l’homme d’affaires Marouane Mabrouk, à la demande des autorités tunisiennes. En cause : l’avenir de la filiale d’Orange en Tunisie. La société civile s’indigne.
Dans la banlieue sud d’Alger, la colère gronde à l’égard du clan présidentiel, qui « joue dangereusement avec le destin de la nation ». Un reportage paru dans le quotidien El Watan, que nous republions.
Les Sénégalais sont invités à élire un nouveau président ce dimanche 24 février dans un pays à la situation enviable au regard de la situation régionale, mais où la vitrine démocratique a été fragilisée ces dernières années.
Des dizaines de milliers d’Algériens ont défilé vendredi 22 février contre un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika dans quasiment toutes les villes du pays. Le mouvement prend une ampleur aussi inattendue que salutaire.
Alors que les manifestations se multiplient en Algérie contre « un cinquième mandat de la honte » du président Abdelaziz Bouteflika et qu’un nouvel appel à manifester a été lancé pour ce vendredi, après la prière, le sociologue Aissa Kadri et le politologue Mohamed Hennad décryptent la situation.
Le Sénégal, qui organise le 24 février une élection présidentielle, est un pays pétrolier en devenir, depuis que des gisements de pétrole et de gaz y ont été découverts. Mais les conditions d’attribution de certains permis d’exploration et d’exploitation sont problématiques, témoigne un ancien ministre de l’énergie, Thierno Alassane Sall, qui a contesté la signature d’un contrat avec Total.
Au Maroc, les stades et les réseaux sociaux sont de plus en plus utilisés comme tribune de contestation sociale. Pour s’être indigné sur Facebook de la mort d’une étudiante mitraillée par la marine nationale alors qu’elle fuyait sur une embarcation vers l’Espagne, un jeune Marocain croupit en prison.
Abdelaziz Bouteflika, qui n’a pas parlé aux Algériens depuis mai 2012, sera donc bien candidat à un cinquième mandat. Il incarne pourtant un régime à bout de souffle qui plonge le pays dans une crise grave et profonde.
L’armée française a bombardé, dimanche 3 février, dans le nord du Tchad, un convoi armé composé de rebelles au régime en place. Au nom de la lutte antiterroriste, la France semble plus que jamais prise au piège d’un interventionnisme militaire visant à soutenir Idriss Déby, au pouvoir depuis 1990.
Les Berbères, plus anciens habitants d’Afrique du Nord, subissent une marginalisation toujours aussi vive. Rencontre vidéo avec deux figures de cette cause – deux Kabyles –, l’anthropologue Tassadit Yacine et le photographe de l’agence Vu Ferhat Bouda.
Acquittés le 15 janvier par la Cour pénale internationale, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé viennent d’être libérés, après avoir été maintenus en détention dans des conditions légales douteuses. Leur libération est assortie de conditions très contraignantes, une première dans l’histoire de la justice internationale.
Pour la première fois un film-documentaire, Fahavalo, sorti cette semaine dans les salles de cinéma, fait parler les derniers témoins et acteurs de l’insurrection contre l’occupation coloniale française, en 1947, à Madagascar. Des récits de résistance livrés et filmés avec beaucoup de sensibilité.
À l’occasion de son premier voyage officiel au Caire et ne pouvant plus ignorer publiquement la violence du régime de Sissi, Emmanuel Macron a écouté les ONG qui lui demandaient de s'exprimer sur les droits de l'homme. Sans pour autant remettre en cause les ventes d’armes de la France.
Après avoir déroulé le tapis rouge au président Abdel Fattah al-Sissi à Paris, Emmanuel Macron se rend pour la première fois en Égypte. Il justifie son soutien à l’ex-maréchal par la nécessité du « combat contre le terrorisme ». Mais le bilan de l'opération menée depuis 2013, principalement dans le Nord-Sinaï, est très contesté.
Le soutien sans faille de la France au régime d’Abdel Fattah al-Sissi, auquel Emmanuel Macron rend visite dimanche et lundi, suscite des critiques au sein même de la diplomatie française. Sous le couvert de l’anonymat, plusieurs diplomates passés par Le Caire disent leur émoi face à la politique égyptienne de la France.
En Algérie, le collectif Mouwatana, qui rassemble des politiques et la société civile, œuvre pour qu’Abdelaziz Bouteflika ne se représente pas à l’élection présidentielle de 2019. Un combat difficile. Entretien avec l’un des coordinateurs du mouvement, Soufiane Djilali, de passage à Paris.