Le président russe se comporte de plus en plus comme le propriétaire de la Syrie même s’il doit en partager le titre avec Téhéran. Quand Bachar al-Assad irrite, la presse russe le malmène désormais violemment. Mais les objectifs de Moscou restent flous.
Mardi, deux explosions dans le port de Beyrouth ont ravagé une partie de la ville. Elles se sont produites dans un entrepôt contenant environ 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium. Après la crise économique et sanitaire due au Covid-19, le Liban doit fait face à une nouvelle catastrophe.
Deux puissantes explosions successives ont secoué Beyrouth mardi, semant la panique et provoquant un immense champignon de fumée dans le ciel de la capitale libanaise. 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium étaient stockées dans l’entrepôt du port qui a explosé.
Déchirée par la guerre depuis 2011, la Libye, pays pétrolier convoité pour ses ressources, se mue en une « deuxième Syrie ». Une vingtaine de puissances tirent les ficelles du conflit. Deux ont pris le dessus : la Turquie et la Russie.
Depuis un mois, des manifestations quasi quotidiennes secouent Israël. Une frange de la population réclame la démission de Benjamin Netanyahou, jugé corrompu et accusé d’avoir mal géré l’épidémie de coronavirus et ses conséquences.
Guerres civiles, répression, ingérences étrangères, effondrement des États, montée en force des milices, crises économiques à répétition: le monde arabe semble menacé de dislocation. Paradoxes : le fait national tient bon, et les frontières héritées du colonialisme ne sont pas remises en cause. Premier volet de notre nouvelle série.
Depuis le 1er juillet, Israël assure vouloir annexer jusqu’à 30 % de la Cisjordanie, à tout moment. La population palestinienne, qui vit dans la crainte, lutte aussi contre l’épidémie, en plein regain.
L’annexion de la vallée du Jourdain, promise par Netanyahou, aurait dû être annoncée il y a une semaine. Le premier ministre hésite, confronté à la fois aux colons, à l’administration Trump, aux mises en garde internationales. Et au désaveu croissant de ses concitoyens.
Du nom du déserteur qui a documenté « l’industrie de la torture », le Caesar Act voté aux États-Unis vise à asphyxier le régime Assad et frappe tous ceux qui veulent commercer avec lui. Mais la population risque d’en être la principale victime.
En manque d’effectifs et de protections, les soignants sont les premières victimes du coronavirus. Malgré leur dévouement, ils sont la cible d’une vague de répression et d’accusations de négligence.
Après un simulacre de justice en Arabie saoudite, qui a abouti à la condamnation de quelques exécutants, un tribunal stambouliote a lancé vendredi un procès in absentia contre 20 ressortissants saoudiens qui pourrait désigner les commanditaires du meurtre.
Avec les condamnations de trois jeunes ayant pris part aux émeutes de novembre 2019 et accusés d’être des mohareb, c’est-à-dire « en inimitié à l’égard de Dieu », le régime entend bien jouer la peur pour éviter d’autres mouvements de protestation. Pour essayer en tout cas.
À moins d’une semaine de la date annoncée par Israël pour l’annexion de la vallée du Jourdain, le gouvernement israélien, l’administration Trump et les organisations de colons ne sont toujours pas d’accord sur les modalités. Pour les Palestiniens, cela serait le point de non-retour.
Depuis le 7 juin, des manifestations ont de nouveau éclaté dans des zones contrôlées par le régime pour réclamer le départ du dictateur. Mediapart, qui a visité le pays avant la pandémie, avait pu se rendre compte de cette colère en gestation.
Des désaccords politiques sur l’évaluation de l’ampleur de la crise économique et de liquidités dans le pays retardent la mise en œuvre de réformes structurelles et l’octroi d’un plan d’aide du Fonds monétaire international.
Longtemps chouchouté par les services français et François Mitterrand, l’oncle de Bachar al-Assad a été condamné mercredi 17 juin à Paris à quatre ans de prison pour s’être bâti frauduleusement en France un patrimoine immobilier estimé à 90 millions d’euros, dont le tribunal a prononcé la confiscation.