Après un avis favorable de la commission d’accès aux documents administratifs, Mediapart vient d’obtenir les documents de l’Agence des participations de l’État sur la privatisation partielle de GDF Suez. Ils confirment le rôle de l’ex-patron de cette direction dans le choix des banques pilotant l’opération, dont Bank of America, qui l’a embauché au même moment.
Dans le nord du Mozambique, les habitants sont pris en tenaille entre groupes armés et forces de sécurité gouvernementales. Pendant ce temps, le pétrolier Total et d’autres multinationales développent un projet colossal d’extraction gazière.
La banque a écopé de 280 000 euros d’amende pour n’avoir pas assuré à ses cadres onze heures de repos entre deux journées de travail, d’après des informations obtenues par Mediapart. Un signal d’alerte pour de nombreuses entreprises.
Nommé hier « haut-commissaire au plan », le patron du Modem reconnaît lui-même, auprès de Mediapart, qu'il n’y aura pas de planification au sens propre. Derrière cet emballage marketing : une simple mission de prospective sans guère de moyens. Une occasion manquée, surtout.
Annoncé ce jeudi, le plan de relance constitue surtout la poursuite de la politique de l’offre du quinquennat Macron. De vraie « relance », il n’en est pas réellement question. On reste sur un saupoudrage d’aides et de subventions aux entreprises sans direction claire.
Les nouvelles règles applicables en entreprise pour faire face à l’épidémie de Covid-19 sont issues d’un avis du Haut Conseil de la santé publique que les partenaires sociaux n’ont pas lu et qui reste, à ce jour, confidentiel.
En consacrant 20 milliards d’euros à la baisse des impôts sur la production, une vieille demande patronale, le gouvernement prouve qu’il est peu soucieux de vraie relance.
Discriminations, mauvais traitements et faible rémunération : Mediapart a enquêté sur les conditions de travail des marins pêcheurs ouest-africains à bord de bateaux français et espagnols. Et c’est effarant.
Au bord du dépôt de bilan, EuropaCorp, la société de Luc Besson, a bénéficié d’un plan de restructuration très favorable : la CDC a accepté de renoncer à une caution de 45 millions d’euros, apportée par la holding personnelle de Luc Besson, pour la location de la Cité du cinéma à Saint-Denis. Longtemps aidé par Sarkozy, le producteur a aussi eu à la même époque comme banquier conseil un certain… Emmanuel Macron.
Inspecteur du travail dans la Marne, il a été sanctionné d’une mutation d’office pour avoir refusé de retirer son référé contre un employeur en pleine épidémie. La mobilisation du monde du travail ne faiblit pas autour de ce cas emblématique de la gestion du virus en entreprise.
Aux États-Unis, le taux d’approbation des syndicats par le public a quasiment atteint son plus haut niveau en cinquante ans. Les travailleurs sont furieux du traitement qu’ils ont reçu sur leurs lieux de travail durant la pandémie.
Plusieurs médias croient savoir que Xavier Niel, allié au PDG de La Provence, chercherait à mettre la main sur le quotidien communiste La Marseillaise. La CGT s’en alarme. Selon nos informations, la rumeur est pourtant fausse : c’est Bernard Tapie qui serait en fait à la manœuvre.
Hormis pour quelques catégories de voyageurs, la Thaïlande s’est fermée au monde depuis quatre mois pour se prémunir contre l’importation de cas de Covid-19. Une victoire sanitaire au prix de la mise en sommeil du tourisme et d’une forte baisse des exportations.
Alors qu’un moratoire sur l’implantation des centres commerciaux est défendu par la convention citoyenne pour le climat, un gigantesque retail park ouvrira ses portes en septembre dans la périphérie de Saint-Étienne. Le projet menace les commerçants du centre-ville, longtemps rassurés par une communication trompeuse.
Les résultats semestriels des grands groupes donnent la mesure du choc économique provoqué par la crise sanitaire. Les pertes cumulées de dix groupes dépassent les 23 milliards d’euros. Mais au-delà de l’effondrement réel de l’activité et des profits, transpire aussi une volonté de noircir encore plus le tableau, pour engager une politique de déflation sociale.
D'après les données publiées vendredi par l'Insee, le PIB français s'est contracté au deuxième trimestre de 13,8 %. Un record. C'est un peu moins que les chiffres envisagés par les économistes. Mais la chute s'avère plus prononcée qu'en Allemagne, qu'en Italie ou aux États-Unis, et la crise est devant nous.