Une partie de la gauche se prévaut du marxisme et de la loi de l’offre et de la demande pour défendre des positions restrictives sur l’immigration. Mais ce positionnement ne semble pas répondre au défi de l’ordre néolibéral.
Cadrage macroéconomique étroit, stratégie de compétitivité discutable, absence d’ambitions sur l’écologie, confiance aveugle dans les entreprises et affaiblissement du système social : la stratégie budgétaire du gouvernement en 2019 présente des éléments inquiétants.
La première banque danoise se retrouve aux prises avec un scandale gigantesque : plus de 200 milliards d’euros d’argent sale en provenance de Russie et des ex-pays soviétiques ont transité et étaient blanchis par l’intermédiaire de sa filiale estonienne. Mais le scandale ne s’arrête pas là : Londres, la Deutsche Bank et les régulateurs européens sont aussi mêlés à l’affaire.
En proie à une chute de son budget, le Parti communiste a procédé à quatre licenciements économiques cet été, et devrait supprimer deux postes supplémentaires, pour aboutir à 30 salariés à la fin de l'année. Une secrétaire licenciée proteste et un responsable du parti opposé à la direction déplore que le PCF se comporte « comme un mauvais patron ».
La doctrine néolibérale a imposé les notions de dépense publique, de dette publique ou de prélèvements obligatoires. Mais derrière ces notions, se cachent souvent des manipulations dont le gouvernement abuse pour masquer le caractère inégalitaire de son projet de loi de finances.
Éric Heyer, économiste à l’OFCE et auteur avec Pascal Lokiec et Dominique Méda d’un ouvrage récemment paru et intitulé Une autre voie est possible, revient sur la stratégie économique d’Emmanuel Macron et propose des alternatives.
« Grognons », « révoltés », « passifs », « hésitants ». Depuis le début de la semaine, des salariés de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de l’Ain dénoncent le fichage d’une trentaine d’employés, classés par traits de caractère à l’occasion d’une formation. L’affaire lève un voile sur les méthodes de management dans les branches de la Sécurité sociale.
Le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, le CETA, est entré en vigueur de manière provisoire il y a un an, le 21 septembre 2017. Mais le parlement français se prononcera, au plus tôt, à l’automne 2019. Un report qui révèle les hésitations de l’exécutif, politiquement isolé.
Mediapart a publié les bonnes feuilles de Heineken en Afrique. Olivier van Beemen, son auteur, est sur notre plateau. Avec lui, Robert Schmidt qui a enquêté sur une autre multinationale, Nestlé, critiquée pour son exploitation des eaux minérales de Vittel.
Le gouvernement insiste beaucoup dans sa communication sur les éléments progressistes que comportent les lois Pacte et de lutte contre la fraude fiscale, actuellement en discussion à l’Assemblée nationale. Mais derrière les beaux discours et les fausses promesses, l’exécutif impose une ligne pro-entreprises forte.
Déclenché par le licenciement de Gaël Quirante, syndicaliste SUD-PTT des Hauts-de-Seine, le 24 mars, le mouvement mené par une centaine de facteurs s’enkyste dans le département, sans vrai signe d’essoufflement. Les militants tentent de mobiliser davantage ce mardi, et devront mener de nouvelles batailles au tribunal.
Le vote d’un projet de loi très controversé sur l’usage des pesticides dans l’agriculture doit avoir lieu à l’automne à Brasilia. En coulisses, un groupe de parlementaires liés au lobby agroalimentaire s’active. Pas moins de 42 députés brésiliens vivent directement de l’agrobusiness. La contestation des ONG s’organise, sur fond de campagne électorale.
Dès le 1er octobre, le centre d’appels de Colombes ne fera plus partie du groupe de Xavier Niel. Il était le foyer de nombreuses contestations internes. Contre le paiement de primes conséquentes aux salariés, les syndicats ont abandonné les procédures judiciaires en cours pour bloquer la vente. La CFDT et SUD ont désavoué leurs représentants dans l’entreprise, trop réticents.
Le président de la République s’est penché sur la très grande pauvreté. Mais outre un jeu de bonneteau budgétaire, le chef de l’État a surtout confirmé son attachement à une politique génératrice d’inégalités.
Pour faire obstacle à une vague massive de syndicalisation de ses ouvriers, la société turque de cosmétiques Flormar, détenue à 51 % par Yves Rocher, n’a pas hésité à licencier le tiers de ses effectifs, soit 127 employés. Devant leur usine, les exclus se mobilisent depuis près de quatre mois pour réclamer leur réintégration et dénoncent l’inaction complice du groupe français.
La réforme va pénaliser les plus modestes ou qui ont connu une chute de revenus : ceux qui sont devenus chômeurs ou retraités en 2018, ainsi que les jeunes qui viennent d’entrer dans la vie active. Plus grave, elle pourrait dynamiter la progressivité du système fiscal et ruiner le consentement à l’impôt.