« Je condamne toute forme de boycott », a fermement répété Bruno Le Maire, en visite à Tel-Aviv. Sans évoquer le conflit israélo-palestinien, la colonisation ou les négociations en panne, le ministre de l’économie a encouragé les entreprises françaises à investir davantage.
Alors que le président français se rend ces jeudi et vendredi en Grèce, rencontre avec Yorgos Katrougalos, secrétaire d’État aux affaires européennes du gouvernement Tsipras et ancien ministre du travail. Où l’on retrouve toute l’ambiguïté dans laquelle se trouve aujourd’hui l’exécutif Syriza.
Le gouvernement a annoncé la disparition d'ici à 2020 du régime de protection sociale des travailleurs indépendants, qui fait depuis des années office d'épouvantail. Mais la plupart des mesures annoncées étaient déjà dans les tuyaux, et certains des plus gros points noirs ne seront pas améliorés.
Le projet de loi de Nicolas Hulot veut interdire la recherche et l’exploitation des hydrocarbures en France. Il ferme la porte à l’extraction de gaz de schiste, mais autorise les forages de pétrole et de gaz jusqu’en 2040 pour les entreprises qui en ont acquis les droits avant le vote de la loi.
Bruno Le Maire estime que la politique du gouvernement devrait donner naissance à une « nouvelle classe moyenne ». Mais les revenus moyens devraient plutôt souffrir des choix de l'exécutif.
Pour le professeur à l'école de droit de la Sorbonne (Paris-I), les ordonnances réformant le code du travail, présentées par le gouvernement le 31 août, restent déséquilibrées en faveur de la flexibilité, oubliant les garde-fous pour sécuriser les salariés et permettre un dialogue social dans la confiance. Une occasion manquée, dit-il.
Actionnaire au bilan peu reluisant, l’État français se retrouve tout à coup au capital du numéro un mondial de l’automobile. Pour l’Alliance Renault-Nissan et son patron Carlos Ghosn, se débarrasser de ce partenaire encombrant est une nécessité. Parti pris.
Malgré ses promesses électorales, Emmanuel Macron ne profitera pas de la réforme de la CSG pour offrir aux fonctionnaires un gain de pouvoir d’achat. Avec le gel annoncé de l’indice, les rémunérations publiques vont au contraire y perdre. Perte qui se cumule avec la réduction des effectifs publics et le rétablissement du jour de carence en cas de maladie.
Les réformes du marché du travail italiennes de 2014 et 2015 ressemblent beaucoup aux réformes françaises de 2016 et 2017, mais le bilan de ces mesures peine à se montrer déterminant sur le plan de l’emploi.
Au nom d’une modernité supposée, le gouvernement a dévoilé, jeudi 31 août, une série de mesures qui rogne les droits des salariés en cas de licenciement, affaiblit les prud’hommes et déprécie la représentation du personnel.
Usant des pouvoirs exorbitants que lui confèrent les institutions de notre monarchie bien peu républicaine, Emmanuel Macron engage avec les ordonnances une confrontation sociale majeure, qui pourrait consacrer une victoire importante du capital sur le travail.
Alors qu'est présenté le détail des ordonnances, l’avenir de la ministre du travail semble des plus incertains. Venue du monde patronal, dont elle apparaît comme un relais actif, elle se trouve affaiblie par l’affaire Business France et par les montants de ses rémunérations chez Danone.
Les nominations, parues le 25 août dernier au Journal officiel, des membres du groupe d’experts sur le Smic inquiètent, notamment dans le milieu syndical. La composition de ce groupe pourrait ouvrir la voie à un démantèlement du salaire minimum tel qu’il existe aujourd’hui.