Pierre Moscovici n’a pas aimé notre parti pris à la suite des révélations des Panama papers sur « l’insupportable tolérance face à la Société générale ». Nous lui avons proposé un entretien pour s’expliquer.
En reportant sa décision sur d’éventuelles sanctions contre l’Espagne et le Portugal, Bruxelles s’est montré plus flexible qu’à l’accoutumée. Juncker ne veut pas faire de vagues, avant le référendum britannique et les élections à Madrid.
Appuyé par le secrétaire général de l'Élysée, Henri Emmanuelli, qui préside la commission de surveillance de la Caisse des dépôts, cherche à déstabiliser Pierre-René Lemas, qui en est le directeur général. Campagne de calomnies dans la presse, tentative d’obstruction des délibérations de la commission : dans cette bataille, tous les coups semblent permis.
À Paris et partout en France, le nombre de manifestants, jeudi 19 mai, n'a pas diminué par rapport à la précédente journée. Surtout, un calme relatif s'est imposé au sein des cortèges. La mobilisation parisienne s'est déroulée presque sans heurts.
Depuis mardi 12 mai, les dockers, les portuaires, les pétroliers et les cheminots sont entrés dans la danse au Havre, l’un des points les plus névralgiques de l’économie française. Manuel Valls se dit prêt à faire intervenir les forces de l’ordre pour lever les blocages.
Toute la presse s'extasie de la “success story” de deux jeunes entrepreneurs qui veulent exploiter des mines de bauxite en Guinée et sont aidés bénévolement par Arnaud Montebourg. L'aventure est pourtant périlleuse. Car parmi les investisseurs, figure un revenant des sulfureuses aventures de l'ex-Crédit lyonnais.
Onze États membres de l'UE, presque tous de l'Est, viennent de dire tout le mal qu’ils pensent du projet de réforme du détachement des travailleurs. La commission pourrait revoir sa copie, dans ce dossier décisif pour en finir avec le dumping social en Europe. Paris et ses alliés vont-ils oser aller à la confrontation ?
Les services d’ordre des syndicats font face, depuis le début de la mobilisation contre la loi sur le travail, à un cortège protéiforme, radicalisé par la présence policière massive, où il devient difficile de cerner les manifestants pacifiques des lanceurs de pierres. La confrontation a atteint un niveau inquiétant lors des deux dernières manifestations parisiennes, avec des « SO » armés de manches de pioche, et prêts à en faire usage.
Le 14 mai 2013, Thierry Leyne et Dominique Strauss-Kahn participent ensemble au lancement de la National Credit Bank, une banque au Soudan du Sud. C’est la première fois que les deux hommes sont vus côte à côte. L’affaire LSK remet sous les projecteurs cette curieuse banque, installée dans un trou noir de la finance mondiale. Enquête.
Sept organisations syndicales appelaient, ce jeudi 12 mai, à une nouvelle journée de manifestations contre le projet de réforme du code du travail. Le cortège parisien a rassemblé 11 500 (selon la police) à 50 000 (selon la CGT) manifestants. À l’Assemblée nationale, la motion de censure a été rejetée par 288 voix contre et 246 pour.
Mis en cause dans le scandale des Panama Papers, Frédéric Oudéa a été auditionné par la commission des finances du Sénat mercredi 11 mai. « Laisser penser que le groupe Société générale serait au cœur de l’évasion fiscale est une information erronée et injustifiée », s'est défendu le directeur général de la banque, devant un auditoire largement acquis.
Il a manqué deux signataires aux députés de gauche (PS, EELV et PCF) opposés au texte pour pouvoir déposer une motion de censure contre le gouvernement. Les députés aubrystes, pourtant opposés, étaient aux abonnés absents.
Quand Areva a-t-il su que les gisements d’Uramin, achetés 2,5 milliards de dollars en 2007, étaient inexploitables ? Au moins deux ans avant que le groupe n’en fasse l’aveu, selon les documents que Mediapart a pu consulter. Entendue par les juges vendredi 13 mai, Anne Lauvergeon a été mise en examen pour présentation et publication de comptes inexacts et diffusion de fausses informations. Elle a été placée sous statut de témoin assisté pour le chef d'abus de pouvoir.
L'usage du 49-3 par le pouvoir va-t-il remobiliser la rue? Une journée d'action est annoncée jeudi, jour du vote de la motion de censure au Parlement. Deux journées de grèves et de manifestations sont aussi prévues la semaine prochaine.
Manuel Valls a annoncé, mardi 10 mai, la décision du gouvernement de recourir à l'article 49-3, qui permet de faire passer un texte sans vote, pour imposer la loi sur le travail à des députés récalcitrants. Après le fiasco de la déchéance de nationalité, le gouvernement n'arrive plus à construire de majorité et n'a jamais paru aussi faible. Certains députés socialistes envisagent même de voter la censure.
Lors de la septième journée d'audience, le procureur luxembourgeois a demandé au tribunal de condamner Antoine Deltour et Raphaël Halet, tout en se disant « pas opposé » à des peines avec sursis. Contre le journaliste Edouard Perrin, il a demandé une simple amende. Cela ne l'a pas empêché de critiquer durement ceux qui sont à l'origine de la révélation du scandale.