Après quatre mois d'attente, les journalistes du quotidien Les Echos ont voté pour Henri Gibier à la tête de la rédaction. Au nom de leur indépendance, ils craignent cependant que son numéro 2 soit nommé directement par Nicolas Beytout, PDG du groupe.
Suppressions de postes dans l'éducation, non-remplacement de départs en retraites, réforme de l'Etat et des statuts, salaires... Les principaux syndicats appellent ce jeudi les cinq millions de fonctionnaires des trois fonctions publiques à manifester partout en France. C'est la première d'une série de journées de mobilisation en ce mois de mai. Avec un même mot d'ordre : non au démantèlement du service public. Depuis janvier, le gouvernement aligne les réformes au nom des économies et de la modernisation des fonctions publiques. Explications et tour d'horizon des sujets qui fâchent.Lire également le "parti pris" de Laurent Mauduit sur la façon dont dix années de réformes et de politiques publiques ont dévalorisé l'ensemble des fonctions publiques.
Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a dénoncé, mardi 13 mai, les salaires «extravagants» octroyés parfois aux PDG et a annoncé des mesures européennes de moralisation. Ce débat prend de l'ampleur dans plusieurs pays européens. La France est le pays où les PDG sont le mieux payés en Europe, mais aussi celui où la volonté de légiférer est la plus timide.
Avec la réforme de la Constitution, la partie de la loi de modernisation de l’économie (LME) portant sur la grande distribution risque d’être la plus difficile à faire accepter à la majorité UMP. Ce texte, qui doit être discuté à l’Assemblée nationale à partir du 27 mai, ne lui plaît pas. Dans les sous-sols de l'Assemblée nationale, les députés rencontraient le 30 avril les représentants de la grande distribution, de l'industrie et de l'agriculture.
Un caissier qui se pend, un responsable de gestion privée qui tente de mettre fin à ses jours. Deux drames de trop pour les salariés du siège français de la banque britannique Barclays. Mardi 13 mai, ils ont débrayé en solidarité avec leurs collègues. Devant la caméra de Mediapart, ils pointent des relations de travail difficiles. Reportage vidéo, côté salariés et côté direction. Lire également, dans le club, le billet de blog de Dominique Conil.
Votées en 1996, les lois Galland et Raffarin ont renforcé les contrôles et les interdictions dans la grande distribution. Douze ans plus tard, c'est un constat d'échec: les textes n'ont permis ni de préserver la diversité commerciale ni de renforcer les PME. En organisant la rareté, ces textes ont donné aux grandes enseignes une vraie rente de situation. Détenant aujourd'hui 69% du commerce alimentaire, elles imposent leur loi et leurs prix. La nouvelle loi, censée remédier à ces effets pervers, laisse les législateurs dubitatifs. Lire aussi: «Des députés pas très convaincus par la réforme»
Les Caisses d'épargne s'enfoncent dans une crise à rebondissements. Crise financière d'abord: après une cascade d'autres difficultés ces derniers mois, la direction veut que les 2 milliards d'euros de biens immobiliers détenus par les caisses régionales de l'établissement soient apportés à une filiale de la caisse nationale. Crise sociale ensuite: le plan de suppressions d'emplois portera non pas sur 4.000 mais 4.500 postes. Lire également: Mediapart embarrasse la direction des Caisses d'épargne.
Depuis la publication d'une longue enquête de Mediapart, fin janvier-début février, la direction des Caisses d'épargne a plusieurs fois été interpellée par des dirigeants de l'établissement, lui demandant de confirmer ou d'infirmer les faits que nous avions révélés. Après avoir opté pour le silence, la direction a finalement annoncé qu'elle portait plainte contre Mediapart pour diffamation. Ce qu'elle ne s'est en fait pas résolue à faire.
La crise financière des "subprime" va accélérer le déclin du dollar comme principale monnaie de réserve et d'échange. Le changement de système est en cours, qui conduirait à long terme à un régime à trois piliers, dollar, euro et monnaies asiatiques (yen et yuan). Mais les autorités américaines ne semblent toujours pas convaincues de la nécessité de gérer cette transition pour éviter qu'elle se fasse dans la douleur. Décryptage et réflexions d'un haut responsable monétaire européen.
Les cinq premiers groupes pétroliers mondiaux ont totalisé 38,1 milliards de dollars de résultats au premier trimestre. Mais ces profits sans précédent reposent uniquement sur la flambée des prix du pétrole et du gaz. Leur production stagne, faute d'investissements suffisants dans le passé.
Cinquième et dernier volet de notre série consacrée à la flambée des matières premières agricoles. Mediapart publie un long extrait d'un texte de l'économiste d'origine indienne Amartya Sen sur les famines dans le monde. Pour le futur prix Nobel d'économie, les causes premières du fléau ne sont pas climatiques, mais bien politiques. Tout dépend de la répartition des terres et de la récolte. Ces écrits de 1990, novateurs à l'époque, nous disent-ils quelque chose de la crise actuelle ? Publication et débat. Lire aussi: le FMI montre du doigt les agro-carburants.
Quatrième volet de notre série sur la flambée des matières premières agricoles, consacrée aux «exceptions» à la crise. C'est le cas de l'Inde, qui n'a pas connu d'«émeutes de la faim». Le pays engrange les bénéfices de sa «révolution verte», engagée dans les années 1960. Lire également pourquoi les cours du sucre, depuis deux ans, restent étrangement stables.
Les tarifs du gaz n'augmenteront pas de 1,5% au 1er juillet. Foi de Jean-Louis Borloo! A vrai dire, le gouvernement n'avait pas trop le choix : le prix du gaz a déjà été augmenté deux fois depuis le 1er janvier. Mais, malgré les dires du gouvernement, GDF devrait augmenter ses prix en juillet car ses tarifs suivent la hausse du baril de pétrole. Décryptage d'un dossier sensible.
Soixante-dix pour cent de la hausse du prix du maïs serait dus aux agrocarburants, si l'on en croit les déclarations, jeudi 8 mai, du numéro deux du Fonds monétaire international. Pointés du doigt par les ONG pour leur nocivité en matière d'environnement, ces pseudo-«carburants verts» portent désormais une part de responsabilité dans la crise alimentaire qui n'épargne aucun continent.
La Réserve fédérale des Etats-Unis veut obtenir très vite du Congrès américain l'autorisation de rémunérer les réserves que les banques sont contraintes de lui confier. Derrière cette mesure d'apparence technique, il y a l'aveu que le pilotage de la politique monétaire est devenu de plus en plus difficile dans l'anarchie financière qui règne aux Etats-Unis. Ces contorsions contrastent avec la fermeté qui a guidé la main de la Banque centrale européenne depuis l'éclatement de la crise des «subprime» l'été dernier.