C’était l'un des leaders mondiaux des semi-conducteurs. Depuis dix ans, le groupe franco-italien ne cesse de reculer. Les investissements ont chuté de 75 %, quand les dividendes ont été multipliés par dix. Les salariés demandent d’en finir avec cette gestion financière. L’État actionnaire fait la sourde oreille.
Lors de l'assemblée générale de la banque d'investissement du groupe BPCE, deux salariés venus de Los Angeles ont témoigné des pratiques illégales qui prévalent dans un hôtel de luxe géré par une filiale de la banque. La direction refuse toujours de répondre.
La Cour de cassation doit se prononcer le 22 juin sur les deux arrêts concernant Bernard Tapie, celui qui a annulé l'arbitrage frauduleux et celui qui a exigé la restitution du magot. Des magistrats s'inquiètent du mémoire élaboré par une conseillère rapporteure faisant la part belle aux thèses de l'ex-homme d'affaires.
Membre de la Commission de surveillance de la Caisse des dépôts, le socialiste Marc Goua est la risée des personnels. Dans une déclaration à la Correspondance économique, il défend l'indépendance statutaire de l'institution financière mais à la condition que son avenir se tranche toujours… à l'Élysée !
Pierre Moscovici n’a pas aimé notre parti pris à la suite des révélations des Panama papers sur « l’insupportable tolérance face à la Société générale ». Nous lui avons proposé un entretien pour s’expliquer.
En reportant sa décision sur d’éventuelles sanctions contre l’Espagne et le Portugal, Bruxelles s’est montré plus flexible qu’à l’accoutumée. Juncker ne veut pas faire de vagues, avant le référendum britannique et les élections à Madrid.
Appuyé par le secrétaire général de l'Élysée, Henri Emmanuelli, qui préside la commission de surveillance de la Caisse des dépôts, cherche à déstabiliser Pierre-René Lemas, qui en est le directeur général. Campagne de calomnies dans la presse, tentative d’obstruction des délibérations de la commission : dans cette bataille, tous les coups semblent permis.
À Paris et partout en France, le nombre de manifestants, jeudi 19 mai, n'a pas diminué par rapport à la précédente journée. Surtout, un calme relatif s'est imposé au sein des cortèges. La mobilisation parisienne s'est déroulée presque sans heurts.
Depuis mardi 12 mai, les dockers, les portuaires, les pétroliers et les cheminots sont entrés dans la danse au Havre, l’un des points les plus névralgiques de l’économie française. Manuel Valls se dit prêt à faire intervenir les forces de l’ordre pour lever les blocages.
Toute la presse s'extasie de la “success story” de deux jeunes entrepreneurs qui veulent exploiter des mines de bauxite en Guinée et sont aidés bénévolement par Arnaud Montebourg. L'aventure est pourtant périlleuse. Car parmi les investisseurs, figure un revenant des sulfureuses aventures de l'ex-Crédit lyonnais.
Onze États membres de l'UE, presque tous de l'Est, viennent de dire tout le mal qu’ils pensent du projet de réforme du détachement des travailleurs. La commission pourrait revoir sa copie, dans ce dossier décisif pour en finir avec le dumping social en Europe. Paris et ses alliés vont-ils oser aller à la confrontation ?
Les services d’ordre des syndicats font face, depuis le début de la mobilisation contre la loi sur le travail, à un cortège protéiforme, radicalisé par la présence policière massive, où il devient difficile de cerner les manifestants pacifiques des lanceurs de pierres. La confrontation a atteint un niveau inquiétant lors des deux dernières manifestations parisiennes, avec des « SO » armés de manches de pioche, et prêts à en faire usage.
Le 14 mai 2013, Thierry Leyne et Dominique Strauss-Kahn participent ensemble au lancement de la National Credit Bank, une banque au Soudan du Sud. C’est la première fois que les deux hommes sont vus côte à côte. L’affaire LSK remet sous les projecteurs cette curieuse banque, installée dans un trou noir de la finance mondiale. Enquête.
Sept organisations syndicales appelaient, ce jeudi 12 mai, à une nouvelle journée de manifestations contre le projet de réforme du code du travail. Le cortège parisien a rassemblé 11 500 (selon la police) à 50 000 (selon la CGT) manifestants. À l’Assemblée nationale, la motion de censure a été rejetée par 288 voix contre et 246 pour.
Mis en cause dans le scandale des Panama Papers, Frédéric Oudéa a été auditionné par la commission des finances du Sénat mercredi 11 mai. « Laisser penser que le groupe Société générale serait au cœur de l’évasion fiscale est une information erronée et injustifiée », s'est défendu le directeur général de la banque, devant un auditoire largement acquis.
Il a manqué deux signataires aux députés de gauche (PS, EELV et PCF) opposés au texte pour pouvoir déposer une motion de censure contre le gouvernement. Les députés aubrystes, pourtant opposés, étaient aux abonnés absents.