Le ministre de l’économie a jugé lundi que « l’argent gratuit, c’est fini ! ». Au moment où la réforme des retraites ne vise qu’à financer de nouvelles baisses d’impôts et où le système financier ne tient que grâce au soutien public, il prouve encore une fois son décalage avec la réalité.
Scandée par les manifestants, proposée par certaines élites économiques, voulue par de nombreux parlementaires au niveau européen... la taxation des plus riches revient comme une évidence en plein conflit social en France. Mais le gouvernement s’y est toujours opposé.
Le rejet des motions de censure à l’Assemblée nationale entraîne l’adoption définitive de la réforme des retraites, qui prévoit de rehausser l’âge légal de départ de deux ans. Tour d’horizon des principales mesures d’une réforme décriée, contre laquelle une nouvelle journée de mobilisation est prévue jeudi.
La motion de censure transpartisane présentée lundi contre le gouvernement a été rejetée de justesse par l’Assemblée nationale. Celle du RN a été balayée. La réforme des retraites est considérée comme adoptée.
À l’étranger, de nombreux médias jugent dangereux l’entêtement du président français à mettre en œuvre une réforme des retraites impopulaire, quitte à passer en force. « Ce serait mauvais pour la démocratie française et un cadeau pour Mme Le Pen », avait mis en garde dès le 8 mars « The Guardian ».
Sous la pression de toutes les autorités de régulation, UBS accepte de racheter sa rivale pour 3 milliards de francs suisses. Le gouvernement helvétique apporte 9 milliards de garantie, avec l’espoir de restaurer la confiance.
Depuis qu’Emmanuel Macron a décidé d’utiliser le 49-3 pour faire passer sa réforme des retraites en force, les élus de sa majorité se cachent, en attendant le vote des motions de censure contre le gouvernement. La colère des manifestants, elle, s’exprime de plus en plus librement.
Les marques de parfum aiment vanter la « durabilité » de leurs approvisionnements et leur manière de traiter les producteurs des plantes qu’elles utilisent. Une promesse contredite par la filière d’ylang-ylang, une fleur jaune des Comores sur laquelle est construit, notamment, le Chanel No 5.
Depuis quatre jours, des grévistes contre la réforme des retraites bloquent l’accès d’un important centre de stockage pétrolier, en Loire-Atlantique. Sur place, les manifestants oscillent entre espoir d’un durcissement du mouvement et exaspération face au mutisme du pouvoir.
Le plus grand salon de l’immobilier international s’est tenu toute la semaine sur la Croisette. Dans une concurrence féroce, les métropoles du monde entier viennent vendre ici des bouts de leur territoire aux investisseurs. Une coalition européenne de militants du droit au logement a dénoncé un événement où « se fabrique la spéculation immobilière ».
Dans un texte pour Mediapart, l’écrivain Nicolas Mathieu s’adresse à Emmanuel Macron et à son gouvernement : « L’exécutif est certes légitime mécaniquement, en vertu des textes et de la solidité de nos institutions, mais il a perdu ce qui donne vie à la vraie légitimité politique en démocratie : un certain degré d’adhésion populaire. »
Les agents de l’Insee ont perturbé une conférence de presse cette semaine et ont publié une analyse contre la réforme des retraites. Leur but : mettre au service du mouvement social leur expertise et leur outil de travail, la statistique nationale.
Les éboueurs grévistes qui occupaient le garage d’Ivry-sur-Seine ont été brutalement évacués par les gendarmes vendredi 17 mars au matin. D’autres conducteurs ont été réquisitionnés et obligés de reprendre le travail dans l’après-midi, selon Force ouvrière.
Quelque deux cents militants syndicaux, Gilets jaunes et étudiants ont bloqué une partie de la Porte de Montreuil ce matin, empêchant l’entrée et la sortie du périphérique francilien ce vendredi 17 mars. Si la majorité des automobilistes bloqués ont soutenu la démarche, une poignée d’entre eux s’en sont pris violemment aux manifestants.
Face à la décision « antidémocratique » du gouvernement, des cheminots parisiens de la gare de Lyon ont reconduit leur grève jusqu’à lundi. Et brièvement occupé un poste d’aiguillage du RER D.
Au onzième jour de l’occupation du bâtiment E, l’ambiance est festive et joyeuse, et les étudiants refont le monde en attendant une évacuation promise mais qui ne vient pas. Reportage parmi les quatre amphis mobilisés, transformés en « commune libre et autogérée ».