L’enjeu n’est pas de droite ni de gauche. Il est radicalement démocratique. Après la condamnation en appel de Nicolas Sarkozy pour corruption, les mondes politique et médiatique français vont-ils prendre à bras-le-corps la question de la lutte contre la délinquance en col blanc comme un enjeu politique transpartisan majeur ? Il y a des raisons d’en douter.
Huit personnes proches de l’ultradroite ont été condamnées mardi à de la prison ferme pour des faits de violences aggravées à caractère raciste et outrage sexiste commis une nuit de juin, dans un quartier populaire du centre de Bordeaux.
Pour la première fois dans l’histoire de la République, un ancien chef de l’État a été reconnu coupable en appel dans une affaire de corruption. Nicolas Sarkozy a été condamné, mercredi 17 mai, par la cour d’appel de Paris, à trois ans de prison, dont un ferme sous bracelet électronique à domicile.
Le ministère public genevois a requis trois ans de prison pour viol, dont dix-huit mois ferme, contre l’islamologue. « Brigitte » est longuement revenue sur cette nuit à l’hôtel où elle a eu « peur de mourir » sous les coups.
Marlène Schiappa, cabinet ministériel, équipes administratives, journalistes, surcharge de travail… Auditionné par la commission d’enquête sénatoriale sur le fonds Marianne, le patron des services ayant géré l’opération a distribué les responsabilités, sans jamais endosser la sienne.
Partout en France, les centres associatifs LGBTQI+ sont visés par des actes de vandalisme, souvent à répétition. À Saint-Denis de La Réunion, les locaux ont même été incendiés. Les militants peinent parfois à faire reconnaître le caractère LGBTphobe de ces attaques.
Une plainte pour « corruption et trafic d’influence » a été déposée par plusieurs élus d’une commune de l’Hérault. Ils soupçonnent le maire d’avoir favorisé le groupe Nicollin, géant de la gestion des déchets, dans l’attribution d’un marché public.
Le 19 avril était publié le décret autorisant les forces de l’ordre à déployer des drones équipés de caméras. Depuis, ceux-ci sont utilisés pour surveiller des manifestations, des rodéos urbains, l’arrivée de migrants à la frontière franco-italienne ou les délinquants d’un quartier de Nice. Le Conseil d’État examine un référé demandant sa suspension.
Silence autour de l’affaire Depardieu, ouverture avec le dernier film de Maïwenn qui met en scène l’acteur Johnny Depp : l’industrie française du cinéma continue de résister aux luttes féministes et aux interpellations venues de la société.
Selon les informations de Mediapart, le nom de l’ancienne ministre des armées vient allonger la liste des ministres français espionnés par le matériel vendu par la société israélienne NSO. Elle occupait alors l’un des portefeuilles les plus sensibles du gouvernement.
À la veille du lancement de la commission d’enquête sénatoriale, Mediapart publie les projets présentés par les deux associations ayant touché le plus d’argent du fonds Marianne. Insignifiants sur le fond comme sur la forme, ces dossiers renforcent le flou autour des critères de sélection des candidatures.
Lors de ce rassemblement contre la réforme des retraites, un policier a lancé une grenade de désencerclement aux pieds du manifestant, selon les images de vidéosurveillance obtenues par l’IGPN. Sébastien N. a perdu son œil gauche.
Il y a dix ans, le mariage des couples de même sexe était voté dans la douleur. Une victoire ? La visibilité LGBTQI+ est de plus en plus grande. Mais depuis cinq ans, les violences homophobes ont doublé. Et la transphobie est au cœur des guerres culturelles menées par les conservateurs dans le monde entier. Discussion en accès libre avec Tal Madesta, Rozenn Le Carboulec et Yanis Khamès.
Lundi 15 mai, Pascale Pascariello était l’invitée de « Abonnez-vous ». Journaliste du pôle Enquêtes de Mediapart, elle couvre notamment les violences policières et les procédures auprès de l’IGPN.
Samedi dernier, à l’issue d’une manifestation néofasciste à Paris, plusieurs centaines de militants néonazis s’étaient réunis dans la commune des Yvelines. Dimanche 14 mai, entre 200 et 300 personnes – de gauche – ont défilé dans la ville en signe de protestation.
Arrêtés anticasserolades, périmètres de sécurité, drones, interdiction des manifestations à Cannes pendant le festival, mais aussi agitation politique de Gérald Darmanin autour des manifestations d’extrême droite : autant de signes, selon le professeur de droit public Serge Slama, d’une fébrilité de l’exécutif et de la majorité.