L’indifférence ou la complaisance d’une partie de la gauche vis-à-vis de l’antisémitisme n’est pas un problème résiduel. Mais il sert, en cette période électorale, à donner à l’extrême droite un blanc-seing de respectabilité et aux classes favorisées un prétexte pour rejeter un projet de société transformateur.
Le conseiller municipal soupçonné de complicité en ayant fait le lien entre les trafiquants et la maire de Canteleu finissait d’être interrogé par le tribunal de Bobigny mercredi. À la barre, il indique « avoir joué [son] rôle de gars de la cité ».
Deux adolescents de 12 et 13 ans ont été mis en examen mardi 18 juin pour le viol d’une fillette juive de 12 ans. Dans un contexte de hausse des actes antisémites, cette agression rappelle aussi l’ampleur des violences sexuelles perpétrées par des mineurs, parfois très jeunes.
Plusieurs militants indépendantistes, considérés comme les « commanditaires présumés » des révoltes qui embrasent la Nouvelle-Calédonie depuis mi-mai, ont été arrêtés mercredi. En s’entêtant à conduire une révision constitutionnelle qui ne verra finalement pas le jour, le chef de l’État a fait perdre des décennies à l’archipel.
En pleine campagne des législatives, le ministre de l’intérieur veut interdire le groupuscule néofasciste parisien, qui multiplie les attaques racistes et entretient des liens anciens avec le Rassemblement national. Une annonce opportuniste qui tranche avec ses silences passés sur les violences de l’extrême droite.
Une vingtaine de militants d’extrême droite montpelliérains accumulent les actes d’intimidation et les agressions violentes. Le 1er juin, ils s’en sont pris à une jeune femme trans avant de passer à tabac un syndicaliste. Une tension montée crescendo depuis plusieurs mois.
Huit militants écologistes comparaissaient mardi 18 juin devant le tribunal correctionnel de Lyon pour une action menée en mars sur le site d’Arkema. Des peines de trois à six mois de prison avec sursis ont été requises.
Depuis la cité Pablo-Picasso de Nanterre, les élections ressemblent à un horizon lointain et flou, au regard des difficultés quotidiennes. Ce sont pourtant ses habitants que la candidate du Nouveau Front populaire, Sabrina Sebaihi, voudrait convaincre d’aller voter.
Une cinquantaine de militants d’extrême droite ont effectué une descente, vendredi 14 juin, après une manifestation contre le RN. Ce n’est pas la première fois que ces démonstrations de force ciblent des militants de gauche ou des lieux culturels et politiques de la capitale des Gaules.
Trois anciens responsables du Front national, dont le maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, étaient jugés mardi à Nanterre pour complicité de provocation à la discrimination dans un « guide de l’élu » publié avant les municipales de 2014. Le parquet a requis jusqu’à six mois de prison avec sursis.
Administrateur des Jeux de Paris 2024, l’ancien ministre chiraquien Guy Drut a apporté son soutien à l’extrême droite pour les prochaines législatives, et dit craindre une « menace fasciste de gauche ».
Un tournoi de MMA clandestin s’est déroulé samedi 15 juin dans la Meuse, rassemblant des centaines de militants d’extrême droite venus de plusieurs pays d’Europe. Dépêchés sur les lieux, les gendarmes n’ont pas empêché la tenue du rassemblement.
Marquée par le déclenchement de la guerre au Proche-Orient, l’année universitaire a vu le nombre de signalements augmenter. Plusieurs directions pointent une difficulté à qualifier un acte d’« antisémite » et un manque d’informations « sur l’issue de la procédure pénale ».
Dans ses réquisitions, qualifiées « d’indignes » par des parties civiles, le parquet général a aussi revu à la baisse les peines réclamées contre l’ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres et Thierry Gaubert, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy.
L’Aïd el-Kebir tombe au même moment que la poussée électorale du RN. Reportage avec une famille en Moselle, où la panique n’a pas encore gagné les rangs, mais où l’on sait pouvoir faire partie des premières cibles du parti d’extrême droite.
Plutôt le Rassemblement national que le Front populaire : telle est la musique sous-jacente de l’attaque calomnieuse d’Emmanuel Macron et de ses soutiens contre l’union des gauches et des écologistes, une union qualifiée d’indécente et accusée d’antisémitisme.