Alors que libertés et vie privée sont sur la sellette un peu partout face au Covid-19, la Russie entend bien en profiter pour définitivement s’imposer en leader de la surveillance des corps.
Des dizaines de mineurs étrangers sont abrités depuis des mois dans un squat insalubre. Lundi, la justice a ordonné en urgence au département et au préfet des Bouches-du-Rhône, qui se renvoient la balle, d’assurer leur hébergement.
Alors que les yeux sont rivés sur la pandémie qui a momentanément forcé les opposants au silence, les autorités de Hong Kong ont mené un coup de filet symbolique dans le camp pro-démocratie et relancé le débat sur le pouvoir de Pékin dans la région semi-autonome chinoise.
Maires, présidents de région, forces de police mais aussi simples citoyens multiplient les discours autoritaires et les incitations à la délation. Des prises de parole qui inquiètent alors que l’Italie se prépare à l’après Covid-19.
Navires interdits d’accoster, marins bloqués en mer… La marine marchande – qui achemine 90 % des marchandises mondiales – subit de plein fouet la pandémie. Dans ce secteur sauvagement dérégulé, des milliers de marins sont aujourd’hui dans une situation critique.
La deuxième population mondiale est confinée depuis le 25 mars. Cette décision sanitaire prise par le premier ministre Narendra Modi sans préavis jette des centaines de millions d’Indiens dans le dénuement le plus total.
Pour le philosophe Achille Mbembe, nous vivons « en partie la conséquence du terrible travail effectué depuis quelques siècles pour détacher l’humanité de toute connexion avec l’étendue du vivant ».
Le Covid-19 peut être le dernier clou planté dans le cercueil du multilatéralisme. Face aux fièvres nationalistes et au repli des États, y a-t-il un espoir de reconstruire un système de coopération ou de gouvernance international ?
La lutte planétaire contre le coronavirus ne signifie pas la fin des rivalités entre grandes puissances. Mais l’épidémie pourrait hâter le déclin relatif des États-Unis, le désarroi stratégique des Européens et l’influence croissante de la Chine.
Confinés, les fonctionnaires de la direction du commerce, au sein de la Commission européenne, continuent de négocier des traités de libre-échange au nom de l’UE. Comme si la pandémie n’avait pas tout changé.
Les sénateurs cambodgiens ont adopté vendredi 17 avril une loi permettant d’appliquer l’état d’urgence dans le pays. Au prétexte de lutter contre la propagation de la pandémie, c’est une véritable machine à broyer les derniers bastions de dissidence qui pourra désormais être mise en place.
Un militant associatif qui écope d’une année de prison ferme, un journal et une radio en ligne qui couvraient le Hirak censurés… Suite de la chronique d’une répression qui monte encore d’un cran en Algérie.
Interrogé sur la façon dont la Chine a géré l’épidémie, Emmanuel Macron a déclenché une petite bombe diplomatique en jugeant qu’« il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas ». Pour préserver sa « bonne collaboration » avec le régime de Xi Jinping, l’Élysée tempère le propos.
Alors que le Parlement européen a adopté vendredi une résolution sur le Covid-19, des élus écologistes et LFI critiquent leurs collègues LREM pour avoir rejeté un amendement plaidant pour davantage de solidarité dans la mutualisation des dettes en Europe.
Plus de 150 princes déjà contaminés, selon le New York Times. Le roi Salman et le prince héritier vivent isolés du monde et ont fermé l’accès à La Mecque, à la grande colère des oulémas. Près de 80 % des nouveaux cas recensés sont des immigrés. Riyad tente d’utiliser le Codiv-19 pour s’extirper du conflit yéménite en proposant une trêve.
Presque 2 000 morts sont déjà à déplorer au Brésil mais le président Bolsonaro se refuse toujours à prendre des mesures d’isolement sévères. Jeudi soir, il a même décidé de se séparer de son ministre de la santé, qui recommandait à la population de rester chez elle.