Selon des témoignages recueillis par Mediapart à Beyrouth et à Paris, la rétractation de l’intermédiaire dans l’affaire libyenne est liée à des promesses financières venues d’intermédiaires proches des réseaux sarkozystes, mais aussi à un climat de menaces entretenues autour de lui.
Profitant d’une réponse internationale faible et divisée qui laisse la responsabilité de combattre la junte à un gouvernement civil en exil et aux organisations ethniques armées, les militaires confortent leur mainmise sur un pays livré à lui-même mais uni contre l’armée.
L’ex-patronne du Parquet national financier, Éliane Houlette, a classé l’affaire de la vente des Rafale à l’Inde contre l’avis d’un de ses adjoints chargé du dossier. Les noms des deux derniers présidents apparaissent dans le dossier. Il fallait « préserver les intérêts de la France », a justifié la magistrate.
À l'approche de la visite du ministre Jean-Yves Le Drian en Inde, et dès la publication de «Rafale Papers», les médias et les internautes s’en sont largement fait l’écho. Le parti du Congrès a exigé une enquête indépendante sur la vente des chasseurs. Le parti de Modi au pouvoir dénonce, lui, des accusations sans fondement.
Alors que Riad Salamé fait déjà l’objet d’une enquête en Suisse pour soupçons de blanchiment d’argent aggravé au détriment de la Banque du Liban, les initiatives d’avocats et activistes se multiplient pour pousser d’autres juridictions européennes à se saisir de l’affaire. Plusieurs plaintes ont notamment été déposées au Royaume-Uni, où se trouve une importante part du patrimoine du gouverneur.
Mediapart poursuit son enquête sur la guerre secrète menée par les États-Unis et Israël contre les réfugiés de Palestine. En 2019, après avoir sauvé son institution du désastre financier créé par le retrait de Washington, le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, Pierre Krähenbühl, est violemment mis en cause dans un rapport interne. Il est aujourd'hui blanchi.
Alors que les scandales de corruption affaiblissent la monarchie, l’Espagne commémore la Seconde République, une période complexe, et sa grande figure, Manuel Azaña.
L’Agence française anticorruption (AFA) a découvert qu’en marge du contrat à 7,8 milliards des Rafale vendus en 2016 par la France à l’Inde, Dassault a engagé 1 million d’euros en faveur d’un intermédiaire poursuivi pour blanchiment. Mais l’AFA a enterré le dossier. Premier volet de l’enquête de Mediapart.
Les paysans indiens sont toujours mobilisés malgré la suspension, en janvier, de la réforme à l’origine du mouvement. Les projets de loi du gouvernement ont pour ambition de déréguler le marché agricole. Explications avec l’économiste indienne Bina Agarwal.
Ancien cadre de l’audit de l’Afriland First Bank CD à Kinshasa, Navy Malela a été condamné à mort par contumace par un tribunal congolais pour avoir dénoncé des opérations de blanchiment d’un magnat du secteur minier, Dan Gertler, mis en cause pour corruption. Le lanceur d’alerte raconte ce combat inégal.
Oubliez la pandémie et la récession qui menace : des économistes espagnols travaillent à généraliser la semaine de quatre jours en réponse aux mutations du monde du travail. L’expérimentation est partie de Valence.
Deux mois après le coup d’État, les services de communication et la circulation de l’information ont été réduits au minimum en Birmanie. Personne n’est épargné par le chaos, alors que l’armée a sorti l’artillerie lourde dans les villes et bombarde les zones rurales.
Emprisonné, l’opposant vient de commencer une grève de la faim pour obtenir des soins et la visite d’un docteur alors que sa santé se détériore. Fait inhabituel, un syndicat de médecins relaie ses demandes. À six mois des élections, le pouvoir mène une répression tous azimuts des oppositions.
Dans une lettre adressée aux autorités françaises dont Mediapart et le Guardian ont pu se procurer une copie, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires dénonce les « zones d’ombres troublantes » entourant l’enquête sur l’assassinat au Mali en 2013 des reporters de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Elle estime que les autorités françaises ont freiné les progrès de l’enquête, ce qui constitue une violation du droit international. L’Élysée et le parquet national antiterroriste nient toute volonté d’enterrer le dossier.
Laurent Gbagbo, jugé depuis janvier 2016 devant la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité », a été acquitté, tout comme son co-accusé Charles Blé Goudé. C’est la fin d’un dossier très politique, marqué dès son départ par des ingérences françaises et des irrégularités juridiques assumées par le procureur de la Cour de l’époque.
Au Brésil, le monde politique est en ébullition, entre rumeurs de coup de force et anniversaire du coup d’État de 1964. Un remaniement ministériel surprise et des mésententes avec les militaires ont créé une crise profonde au sein du gouvernement de Jair Bolsonaro.