Le chef de l’État veut prendre son temps pour nommer un nouveau gouvernement et lancer la campagne des législatives. Les premiers jours du quinquennat ont été marqués par la dépolitisation assumée d’un pouvoir toujours plus solitaire. Et qui s’est transformé, sous nos yeux, en cour de récréation.
Entretien avec le député de la Somme, qui réfléchit à une stratégie pour convaincre l’électorat qui manque encore à la gauche. Soucieux d’un militantisme joyeux et de réhabiliter la culture populaire, il reste animé par l’ambition d’un Front populaire écologique.
Sur France Info ce matin, l’ancien chef de l’État a mis en garde son parti contre une alliance législative avec les Insoumis. Son agitation du risque de disparition serait moins cocasse si son propre quinquennat n’avait pas dévasté la gauche presque autant que le PS.
Démissions au Parti socialiste, atermoiements chez Europe Écologie-Les Verts, tensions au PCF : les discussions en vue d’une « fédération » des gauches avec La France insoumise aux législatives creusent un peu plus les divisions internes qui préexistaient au sein des partis.
Ces militantes d’extrême droite ont piégé le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, au soir du second tour en diffusant une photo à ses côtés. Un nouveau coup d’éclat pour ce groupe qui prétend défendre la cause des femmes en ciblant les hommes d’origine étrangère.
Malgré la perspective d’une nouvelle débâcle aux élections législatives, la direction du parti Les Républicains refuse de se rallier au président réélu. Une posture qui pourrait vite devenir intenable : dans le sillage de Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé, des grands maires et présidents de région LR tendent la main à Emmanuel Macron.
Si le vote « barrage » contre l’extrême droite est massif dans la métropole, une partie de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon au premier tour a utilisé au second un bulletin « Le Pen » pour faire barrage à Macron. Notamment dans les territoires d’outre-mer.
La militante écoféministe, investie à Paris par Europe Écologie-Les Verts, ne figure plus dans la proposition provisoire d’accord en discussion avec l’Union populaire. Les deux partis se renvoient mutuellement la responsabilité.
Avec 28 % d’abstention, le second tour de la présidentielle a tenu sa promesse : mobiliser encore moins que le premier. Le nombre de votes blancs est peu ou prou celui de 2017, mais triple par rapport au 10 avril 2022. Macron a promis de prendre en considération le « silence » des électeurs.
Après la décision du PS d’ouvrir la voie à une alliance avec Jean-Luc Mélenchon pour les législatives, l’hypothèse prend forme d’une union de toute la gauche et des écologistes en juin. Même si le jeu de poker menteur n’est jamais loin.
Le parcours de Patrick Barriot, possible ministre de la santé si Marine Le Pen devait être élue, mérite attention : il a épousé la cause serbe pendant le conflit yougoslave, il a aussi entretenu une longue correspondance avec le terroriste américain Theodore Kaczynski.
Dans la plupart des affaires financières qui la visent, elle ou son parti, Marine Le Pen se dédouane en assurant qu’elle n’était pas au courant, et renvoie la responsabilité à d’autres. Quand elle ne refuse pas carrément de se rendre aux convocations des juges.
Il y a cinq ans, une partie de l’électorat de gauche refusait de voter Macron au second tour de l’élection présidentielle, en raison de profonds désaccords politiques. Cinq ans plus tard, ces abstentionnistes font le chemin retour vers les urnes, afin d’éviter le possible accident électoral en faveur de Marine Le Pen.
Pour préserver la cohésion du mouvement qu’ils ont construit, et qui se scinde sur l’attitude à avoir face au second tour de la présidentielle, les cadres insoumis refusent d’appeler clairement à voter Macron. Quand bien même beaucoup s’apprêtent à le faire.
Peu intéressée par les questions internationales, la candidate du RN propose une diplomatie de rupture résolument tournée vers la Russie et sortant du cadre de l’Union européenne.