L’origine des 8 millions d’euros prêtés au Rassemblement national en 2017 par l’homme d’affaires Laurent Foucher reste indéterminée à ce jour. Mis en examen pour « blanchiment d’argent » à Genève, le prêteur, criblé de dettes, est lié aux autorités russes par de mystérieux accords. Marine Le Pen assure à Mediapart l’avoir ignoré.
Marine Le Pen poursuit les buts politiques de son père, en édulcorant la violence rhétorique. Avec l’espoir d’anesthésier les oppositions habituelles à sa résistible ascension. La duperie semble en passe de réussir. Démonstration, vidéos à l’appui.
Sous couvert de lutte contre « l’islamisme », le programme de la candidate d’extrême droite dévoile un incroyable appareil à réprimer les musulmans. Par extension, toutes les minorités religieuses pourraient être touchées, à commencer par le judaïsme.
De nombreuses institutions juives de France ont appelé à voter Emmanuel Macron, dont le Consistoire, qui organise la religion juive. Ce week-end, pour les célébrations de la Pâque juive, les rabbins ont relayé ce message ferme. Reportage dans la synagogue du Raincy, en Seine–Saint-Denis.
À une semaine du deuxième tour, le président sortant s’est directement adressé aux électeurs de gauche, notamment les plus jeunes, que son projet rebute. Pour battre Marine Le Pen, il leur promet un quinquennat 100 % écolo et parle de « l’avenir en commun ».
Dans cette ancienne ville industrielle de la Loire, où près du quart de la population vit sous le seuil de pauvreté, Mélenchon est arrivé en tête au premier tour de la présidentielle, talonné par Marine Le Pen. L’hypothèse d’un second tour complexe pour Emmanuel Macron s’y dessine.
Dans de nombreuses démocraties, les forces de transformation sociale et écologique s’interrogent sur leur avenir. Elles sont confrontées à des défis semblables : la prise en tenaille par les identitaires et les néolibéraux, le difficile dosage entre crédibilité et radicalité du projet, et des ancrages abîmés dans la société.
Devenue le centre de gravité à gauche, l’Union populaire avance ses pions pour construire une majorité avec les écologistes, les communistes et l’extrême gauche à l’Assemblée nationale, « sans volonté d’hégémonie ». De quoi éviter de réitérer la déception de 2017 ?
Qualifiée pour le second tour, la candidate d’extrême droite, qui a beaucoup travaillé à lisser son image pour masquer la brutalité de son programme, doit désormais convaincre qu’elle est prête à gouverner. Une marche encore bien haute pour celle qui apparaît plus isolée que jamais.
Emmanuel Macron tiendra un meeting samedi dans la ville dont il a voulu faire un « laboratoire ». Pourtant, dans les urnes, les Marseillais ne lui ont pas vraiment rendu ses attentions.
À Paris, le syndicat étudiant La Cocarde, proche du Rassemblement national, a revendiqué le déblocage d’un bâtiment de Sciences Po en compagnie de membres de l’UNI et de Génération Zemmour. L’occupation de la Sorbonne a également fait face à une attaque dans la nuit.
Alors qu’elles avaient cinq ans pour constituer un front face à des droites et extrêmes droites divisées, les formations de gauche ont été incapables d’éviter la répétition du duel Macron-Le Pen. La tâche de reconstruction qui attend l’Union populaire, arrivée en tête de son camp, est désormais décisive.
L’extrême droite française se prétend victime d’une menace existentielle, qui l’obligerait à contre-attaquer. La culture s'avère un champ de bataille crucial. En cas de victoire électorale de Marine Le Pen, le scénario catastrophe semble déjà tout écrit.
Plus nombreux, souvent plus sûrs de leur choix et rejetant par avance les tentatives de culpabilisation, une partie de l’électorat de gauche est réticente à l’idée de glisser le 24 avril un bulletin Macron dans l’urne face à Marine Le Pen.
La candidate du Rassemblement national multiplie les signaux à l’égard de l’électorat féminin et se présente même comme la défenseure de ses droits. Mais les discours se heurtent à la réalité de son programme et aux votes de son parti.
L’Insoumis a réalisé, dimanche, une percée spectaculaire dans les centres urbains et leur périphérie proche. Son discours volontariste sur les discriminations, ajouté à celui sur le vote « utile » contre l’extrême droite, lui a permis de fédérer un électorat interclassiste.