Jean-Louis Borloo et François Bayrou ont officialisé mardi leur union en présentant leur mouvement, « L'Alternative ». Mais, sur le plan idéologique comme politique, cette alliance accumule les incohérences. Votes en 2012, positionnement pendant le quinquennat Sarkozy, conception du centre, affaire Tapie : de nombreux éléments séparent les deux leaders centristes.
Un faux panel de témoins présentés comme « non encartés », des dialogues écrits à l'avance : le 21 octobre, Marine Le Pen était dans l'Oise pour une table ronde avec des retraités montée de toutes pièces par le FN, comme l'a révélé le « Petit Journal ». « Cette opération n'a pas été montée, elle a été cadrée », répond le FN.
Marine Le Pen a déclaré 130 000 euros de dépenses en “études d'opinion” pour la présidentielle. Une première dans un parti officiellement allergique aux sondages. D'après nos informations, elle n'a pas complètement cédé à la tentation, mais franchi un premier pas en se payant des enquêtes de notoriété sur internet.
Hervé Morin, député UDI, Jean-Marc Germain, député PS, Philippe Houillon, député UMP, tous trois membres de la commission d'enquête parlementaire qui vient de rendre son rapport, sont revenus sur les zones d'ombre qui perdurent dans l'affaire Cahuzac.
Deux débats : le premier, avec des chercheurs, pour une radiographie du FN ; le second, avec des élus et responsables associatifs, aux réponses à donner sur le terrain.
Dans une lettre adressée à Jean-François Copé, le député et maire UMP de Cannes estime que « l'UMP n'appartient à personne en particulier, ni à un clan, ni à une famille ». Dans sa ligne de mire, la secrétaire générale du parti et sa famille, proches de Copé. Il demande au président de l'UMP de « retrouver le chemin de la vertu républicaine et démocratique ».
À cinq mois des municipales, Marine Le Pen tente de contrôler l'expression de ses candidats et se félicite du « ménage » effectué dans son parti. En réalité, elle se contente d'un toilettage en contrôlant non pas les idées mais simplement leur diffusion. Des chercheurs expliquent pourquoi le grand ménage au FN est impossible.
On trouve désormais de tout chez les députés socialistes, de celui qui voit dans les reculs du gouvernement un « courage remarquable » à ceux qui font « le dos rond » et se mettent des « œillères », en passant par ceux qui souhaitent un « remaniement resserré », pour que l'enjeu des européennes ne soit pas « de savoir si on va faire un score à deux chiffres ».
Mediapart a consulté en avant-première le compte de campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, facture par facture. Une incongruité saute immédiatement aux yeux : aucun achat de sondages n'a été déclaré alors que deux contrats d'analyses d'études ont bien été passés.
L’intervention de François Hollande au sujet de Leonarda a définitivement montré les limites de la synthèse comme mode de gouvernement. À l’heure où l’impression de flou et de navigation à vue est déjà devenue un marronnier du quinquennat, c’est aussi l’impossible théorisation politique du “hollandisme” qui explique l’abîme du pouvoir.
Réforme du droit du sol, refonte de Schengen, suppression de l'AME... À cinq mois des municipales, l'UMP poursuit son glissement idéologique vers l’extrême droite. Ce qui était, ces dernières années, le fait d’une poignée de députés de l'aile droite fait aujourd'hui son apparition dans la bouche de plusieurs ténors du parti, dont son président.
Si l'on examine les enquêtes d'opinion sérieuses sur le temps long, la France s'est gauchisée. C'est l'un des constats stimulants fait dans un ouvrage collectif dirigé par Vincent Tiberj, Des votes et des voix. De Mitterrand à Hollande.
Jeanne, le micro-parti de la patronne du FN lancé fin 2010, a encaissé plus de 9 millions d'euros en 2012, selon les informations de Mediapart. Quasiment dépourvu d'adhérents, ce parti de poche fait travailler la société d'un conseiller officieux de Marine Le Pen, l'ancien responsable du Gud, Frédéric Chatillon.
Sortie en tête du premier tour de la primaire PS à Marseille le 13 octobre, Samia Ghali, la candidate autoproclamée « anti-système », a été défaite lors du second tour par le député Patrick Mennucci. Dans l'amertume de la défaite, certains de ses partisans se disaient dimanche soir prêts à faire campagne pour l'UMP Jean-Claude Gaudin.
Pour les prochaines municipales, les adhérents des sections PCF de Paris ont choisi l'alliance au premier tour avec le Parti socialiste et Anne Hidalgo par 670 voix contre 500. Un vote très partagé, moins ample que prévu, qui va laisser des traces.