Le gouvernement s’est félicité d’une croissance française plus solide que prévu en 2018, y voyant la preuve du succès de sa politique. Mais cette croissance est surtout le fruit de la faible croissance du pouvoir d’achat.
Pierre Moscovici a affirmé qu’il n’y avait pas de paradis fiscaux dans l’UE et a fait la leçon sur Twitter à quiconque contestait ce point de vue. C’est pourtant l’existence de ces paradis fiscaux qui relève de l’évidence, même si le commissaire européen refuse de le voir.
En replaçant l’armée dans les stratégies de maintien de l’ordre, le gouvernement renoue avec la logique de l’État du XIXe siècle. Une évolution logique compte tenu de sa politique économique et sociale, qui détricote l’État social issu de la Libération et du Conseil national de la résistance.
À la suite des révélations de Mediapart sur le système d’évasion fiscale du géant français du luxe, propriété de la famille Pinault, un parlementaire du canton suisse du Tessin a déposé plainte auprès du procureur de Lugano au sujet des résidences fiscales présumées fictives de plusieurs dirigeants du groupe.
Le Conseil d’État donne raison au militant écologiste Raymond Avrillier qui demandait communication de l’accord secret, récemment dévoilé par Mediapart, conclu en 2015 par Emmanuel Macron et Ségolène Royal, avec les sociétés concessionnaires des autoroutes.
Déterminés à ne pas se faire oublier par le pouvoir, les syndicats, hormis la CFDT, avaient appelé à défiler partout en France. Leurs troupes ont répondu à l'appel. Visés par une profonde réforme dans les mois à venir, les agents de la fonction publique étaient les plus mobilisés. Parmi eux, les enseignants étaient particulièrement remontés.
En juin 2018, la société libanaise AD Venture a déposé plainte contre Airbus pour escroquerie à l’arbitrage et recel d’abus de biens sociaux auprès du procureur de la République de Toulouse. Depuis, le parquet traîne. Comme si le dossier s’était perdu dans le triangle des Bermudes. D’où vient cet embarras ?
Un article de la loi Pacte supprimé par le Sénat, mais rétabli par la majorité à l’Assemblée, favorise un nouveau recul de l’information économique et financière en réduisant les obligations de publicité des comptes et bilans des PME. La confirmation d’un des axes forts de la politique gouvernementale.
Voulue par Emmanuel Macron en 2014, la privatisation de l’aéroport de Blagnac tourne au fiasco. Devant la cour administrative d’appel, le rapporteur public demande son annulation. Le tribunal de commerce est saisi d’une demande de placement sous séquestre des titres de l’acquéreur chinois.
Plus le gouvernement essaie de défendre la privatisation d’Aéroports de Paris, plus il s’enferre. Alors que le projet est en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, le ministre des finances a publié un argumentaire pour éteindre les « dix idées fausses » qui circulent. Cette opération de com est si affligeante qu’elle mérite une réponse.
La fragmentation de la baisse des cotisations et la hausse de la CSG et des taxes sur le carburant ont réduit le niveau de vie moyen des ménages français, selon l’Insee. Cette fragmentation, décidée pour financer la défiscalisation du capital, a été l’erreur majeure du début du quinquennat.
Et si la vente de l’aéroport de Toulouse-Blagnac au chinois Casil était considérée comme nulle ? Lors de la séance de la cour d’appel administrative de Paris, lundi 11 mars, le rapporteur général a relevé de nombreux manques de respect des règles du cahier des charges.
Après les autoroutes, ADP, l’électricité. Contrairement aux promesses du gouvernement, le prix de l’électricité devrait augmenter et même dans des proportions considérables. Passant outre la loi, la commission de régulation de l’énergie a décidé de lancer le démantèlement du service public de l’électricité et d’EDF. Objectif : transférer la rente publique nucléaire vers le privé, au détriment des ménages et de l’économie. Même l’Autorité de la concurrence est contre.
Trois mois après avoir annoncé sa volonté de revenir à la normale, la BCE fait demi-tour : elle reprend une partie de sa politique monétaire accommodante pour contrer une conjoncture européenne qui se dégrade rapidement. Les banques et la zone euro ne se sont toujours pas remises de la crise. Elles risquent de ne pas être en état de faire face à une récession.
Selon un document consulté par Mediapart, la Commission européenne a décidé de ne plus participer aux négociations sur la mise en place d’un traité juridiquement contraignant pour les multinationales en matière de droits humains et environnementaux. Vendredi, à Genève, l’Union européenne a argué de soucis de procédure pour ne pas avancer.
La compétitivité de l’économie française est brandie comme un étendard pour justifier une grande partie des politiques économiques actuelles. Mais l’examen de ce problème montre que les remèdes proposés sont largement inadaptés. Pour autant, le gouvernement actuel entend persister. Une stratégie à haut risque.