La circulation des trains sera très perturbée lundi 9 avril, au moment où vont démarrer les discussions sur le projet de loi SNCF à l’Assemblée. Alors que le gouvernement hausse le ton et promet « d’aller jusqu’au bout », les syndicats s’irritent de la fin de non-recevoir qui leur est opposée.
La Banque du Japon a poussé à ses limites extrêmes la prise de contrôle des marchés de la dette publique par les principales banques centrales. Une fuite en avant débouchant sur une véritable euthanasie. Exemplaire.
Accusée de créer une gabegie, la formation professionnelle n’est pas le sujet qui fera descendre les salariés dans la rue. Et pourtant. En mettant l’État au cœur de sa gouvernance, tout en libéralisant le secteur, le gouvernement mène à bas bruit une révolution.
La ministre du travail a présenté vendredi 6 avril la réforme de l’assurance chômage, qui arrivera en juin au Parlement. Les représentants des salariés et du patronat voient leurs marges de manœuvre fortement réduites. Le risque existe que l’État décide seul de réduire les montants accordés aux chômeurs.
Emmanuel Macron a répondu vivement à une aide-soignante rouennaise qu’il ne pouvait pas faire plus pour l’hôpital en raison de la dette publique. Un discours édifiant qui exprime surtout des choix économiques clairs et une vraie vision du monde dominée par le marché.
Mediapart révèle un mécanisme d’entente occulte sur les prix mis en place par Schneider, Legrand, Sonepar et Rexel, les multinationales françaises qui dominent la fabrication et la distribution de matériel électrique. L’omerta est telle qu’au sein du cartel, tous les coups sont permis.
Les deux premiers jours de la grève à la SNCF, prévue en pointillé pendant trois mois, sont un succès. Mais aux yeux des militants réunis en assemblée générale à la gare du Nord à Paris, seule la grève reconductible tous les jours est l’arme susceptible de faire plier le gouvernement. Les syndicalistes concèdent qu’il reste du travail pour convaincre leurs collègues d’emprunter cette voie.
Le gouvernement veut accélérer les ventes aux occupants de logements sociaux. Une politique portée par Margaret Thatcher et David Cameron outre-Manche. Avec des conséquences dramatiques.
La loi Elan définit la vision gouvernementale de la politique du logement. Le rêve d’un « choc d’offre » s’appuie sur une confiance dans l’efficience du marché qui semble déconnectée de la réalité.
Avec la loi pour l’évolution du logement (Elan), le gouvernement lance ce mercredi 4 avril une réforme d’envergure du logement social, véritable big bang qui ouvrira la voie à une plus grande place des mécanismes de marché. Les acteurs traditionnels risquent d’en sortir financièrement affaiblis.
Les cheminots ont inauguré en fanfare leur grève en pointillé, en bloquant la majorité du réseau ferroviaire mardi. Des manifestations, soutenues par la présence des étudiants et d’agents de la fonction publique, ont eu lieu dans toute la France. Le gouvernement plaide la cause des usagers, alors que les syndicats tentent de tenir leur ligne unitaire.
Il y a plus de vingt ans, la SNCF allemande s’est transformée en société privée. Les résultats financiers sont solides, les embauches à la hausse et des lignes ont rouvert. Mais le manque d'investissements est criant et des accidents ont terni son image.
Douze ans après l’ouverture du fret ferroviaire à la concurrence, le bilan est calamiteux. Le transport des marchandises par rail en France est tombé au plus bas niveau européen, tous les acteurs perdent de l’argent. Déficitaire et surendetté, Fret SNCF va de restructuration en restructuration.
Le gouvernement prévoyait un bras de fer syndical, mais s'attendait-il à une telle mobilisation ? La SNCF est presque à l'arrêt depuis ce mardi matin, avec un TGV sur huit sur les rails et des lignes intercités parfois complétement stoppées. Chez Air France, un quart des avions restent au sol, alors que d'autres mouvements – éboueurs, électriciens, fonction publique, universités – lancent des actions à partir d'aujourd'hui. Le scénario d'une « coagulation » est possible.
Selon un rapport de l’Inspection générale des finances, l’organisation des JO 2024 à Paris pourrait déjà coûter 500 millions de plus que prévu. L’IGF appelle à des changements d’organisation et à un redimensionnement des projets.