Après les banques, l'Etat se prépare-t-il à voler au secours des assurances? C'est ce qu'a laissé sous-entendre la ministre des finances, Christine Lagarde, vendredi 6 mars, en déclarant que le gouvernement était prêt à aider les assurances «en cas de risque systémique». Le secteur est particulièrement exposé dans la crise financière. Mais un groupe semble particulièrement être entré dans une forte zone de turbulences: Axa. Depuis le début de l'année 2009, le cours du groupe d'assurance a perdu près de 63% de sa valeur et est tombé en dessous de 6 euros.
Les députés commencent ce mardi à discuter du projet de loi «création et Internet»; lequel est censé mettre fin au piratage des œuvres artistiques. Le texte soulève l'indignation sur le Net. Avec quelques bonnes raisons...
Pour la troisième fois, l'Etat belge et BNP Paribas ont conclu un accord sur la reprise de la banque belge Fortis par la banque française. Les deux premiers pactes ont échoué, faute d'obtenir l'approbation des actionnaires. Seront-ils favorables cette fois-ci au nouveau texte? A lire les engagements, les changements par rapport aux deux précédents textes sont minimes. Seule grande différence: les problèmes sur les risques sont reportés. Cela suffira-t-il pour convaincre les Belges, épuisés par six mois du feuilleton "Fortisgate"?
L'attraction des banquiers européens pour le mirage américain les a poussés à accumuler, entre 2000 et 2007, un énorme déficit de financement en dollars, prêtés aux fonds spéculatifs et placés en produits "toxiques". Le dernier bulletin de la Banque des règlements internationaux dévoile les chiffres et éclaire un des principaux mécanismes de contagion de la crise financière globale. Analyse.
Encore un rebondissement dans l'affaire Pérol! Deux dirigeants du parti socialiste, Arnaud Montebourg et Michel Sapin, ont décidé de remettre, mercredi 4 mars, à chacun des membres de la Commission de déontologie de la fonction publique un mémoire leur enjoignant de contester la désignation par Nicolas Sarkozy de François Pérol à la présidence de la nouvelle banque qui va résulter de la fusion des Banques populaires et des Caisses d'épargne. Mediapart révèle ce mémoire, qui est téléchargeable: le voici. Un autre conseiller de l'Elysée, François Riahi, a par ailleurs rejoint François Pérol. Il sera le secrétaire du comité qui va piloter le projet de fusion entre les deux banques.
Une nouvelle onde de choc s'est abattue sur le monde financier. En à peine quarante-huit heures, le gouvernement américain a dû voler au secours de Citigroup et prendre 36% de son capital, puis apporter à nouveau 30 milliards de dollars à l'assureur AIG. Des sauvetages indispensables, selon les autorités américaines, pour éviter un risque d'effondrement total du système financier. Ces nouveaux accidents ont déclenché une vague de déprime sur les marchés: les perspectives de voir la crise s'achever d'ici à la fin de l'année sont définitivement enterrées.
Mediapart a obtenu copie d'un document confidentiel: l'étude que l'OCDE s'apprête à publier courant mars. L'organisme international estime que le gouvernement français doit préparer dès à présent un plan d'austérité, pour le mettre en œuvre aussitôt le gros de la crise passée. Le document retient d'autant plus l'attention que le premier ministre François Fillon a évoqué, mardi 3 mars, une politique plus rigoureuse, donnant le sentiment de critiquer Nicolas Sarkozy.
En dépit de la polémique que suscite la nomination du secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, à la présidence de la nouvelle banque résultant de la fusion Caisses d'épargne-Banques populaires, Nicolas Sarkozy est passé en force. Le collaborateur du chef de l'Etat est entré en fonction lundi 2 mars et s'applique à convaincre qu'il n'y a là rien d'illégal. La vérité cependant, c'est que le nouveau banquier se met en flagrante contravention avec le code pénal. Quiconque cherche à en obtenir confirmation peut se plonger dans les archives de Mediapart sur le sujet: elles permettent de suivre le parcours de François Pérol et son implication, depuis six ans, à des titres divers, dans la vie des deux établissements.
Le premier ministre hongrois a évoqué dimanche à Bruxelles le danger qu'un «nouveau rideau de fer» divise l'Europe. Les institutions européennes n'ont pas su empêcher certains des nouveaux Etats membres de tomber dans les pièges qui ont provoqué la crise partie de Thaïlande en 1997, mais aussi la grave récession au Portugal au début de ce siècle. De l'incapacité à apprendre de l'histoire. Parti pris.
Au 43e jour de grève générale, le LKP achève d'examiner le projet d'accord que le Medef et d'autres organisations patronales refusent toujours de ratifier. Les stations-service ont rouvert, de même que de nombreux commerces.En Martinique, un accord sur une hausse des salaires a été signé dans la nuit de lundi à mardi.Dans chacune de ces îles, la contestation populaire a d'abord des fondements économiques. Le chômage est au plus haut, la vie chère, les inégalités sont insupportables. Décryptage d'une économie antillaise ubuesque avec l'aide de l'économiste guadeloupéen Erick Edinval.
Un poste de directeur de cabinet du vice-président, payé 400 euros par mois? A PlaNet Finance, l'ONG de Jacques Attali, c'est possible, puisque les directeurs de cabinet sont des stagiaires, renouvelés tous les six mois, comme l'a relevé Le Monde. Encore une fois, l'association de microfinance fait les frais de sa politique salariale douteuse. Au-delà de la communication agressive de son patron, quels sont les résultats sur le terrain de cette structure née il y a un peu plus de dix ans? Beaucoup des idées novatrices du début ont été perdues en cours de route. Et l'association, toujours déficitaire en 2007, reste très isolée dans le secteur. Nous republions une enquête au long cours, mise en ligne en février.
Barack Obama a désigné, mercredi 25 février, Gary Locke au poste de secrétaire d'Etat au commerce. La nomination de l'ancien gouverneur sino-américain, qui suit les défections de Bill Richardson et Judd Gregg, laisse entrevoir une amélioration des rapports commerciaux avec la Chine.
D'abord soupçonné de népotisme, l'Elysée a été surpris en flagrant délit de mensonge: depuis la révélation par Mediapart de la nomination de François Pérol, secrétaire général adjoint de la présidence de la République, à la tête de l'ensemble bancaire né de la fusion des Caisses d'épargne-Banques populaires, la polémique ne cesse d'enfler. Mais au fil des jours les lignes bougent, les arguments changent et les retards à l'allumage comme les silences ne trompent pas. En voici le détail.
Le nombre de demandeurs d'emploi a brutalement augmenté en janvier : + 90.000. Pire qu'aux heures les plus sombres de la récession de 1993. Selon Eric Heyer et Mathieu Plane, économistes à l'OFCE (Sciences-Po), des doutes subsistent encore sur les causes de cette brusque hausse du chômage. Par exemple, Eric Heyer soupçonne le paquet fiscal si cher à Nicolas Sarkozy, de jouer contre l'emploi. Impossible, aussi, de prédire la hausse au cours des mois prochains. Mais selon les deux économistes, le chiffre de 500.000 chômeurs supplémentaires en 2009 sera dépassé. Le cap des 3 millions sera-t-il franchi dans l'année?
Nicolas Sarkozy a déclaré, mardi 24 février, que la nomination du secrétaire général adjoint de l'Elysée à la présidence de la banque unifiée Caisses d'épargne-Banques populaires ne posait pas de «problème» aux yeux de la Commission de déontologie. «La commission de déontologie a eu l'occasion de donner son point de vue», a-t-il dit. Seulement voilà: selon les informations recueillies par Mediapart, la Commission de déontologie ne s'est pas réunie et n'a donc pas donné son point de vue, comme son président l'a confirmé sur RTL, mercredi 25 février.