La Caisse nationale des Caisses d'épargne a annoncé, vendredi 12 décembre, son intention de racheter en numéraire la participation de 23,4% dans le Crédit foncier, participation qu'avait reçue Nexity au moment de son alliance avec l'Écureuil. Officiellement, il ne s'agit que d'une opération technique pour faire remonter le cours du groupe de promotion immobilière. Dans les faits, c'est un divorce qui se trame, qui pourrait se conclure ni par un bilan «gagnant-gagnant» ni même par un jeu à somme nulle pour l'Ecureuil.
Une fraude à 50 milliards de dollars, mais avec la plus vieille recette du monde: une pyramide à la Carlo Ponzi. Le scandale Bernie Madoff, qui éclabousse certains des grands noms de la finance mondiale, est-il seulement une escroquerie spectaculaire ou le résultat inévitable de l'exubérance irrationnelle qui a entouré l'économie et les marchés financiers américains depuis plus d'une décennie?
Quand il s'agit de prouver que les Français sont pour le travail dominical, il y a toujours un sondage qui tombe à point nommé. Au mois d'octobre, il y avait eu l'enquête IFOP parue dans le JDD. Vendredi 12 décembre, Le Figaro affirmait en une que «66% des Français» seraient pour l'ouverture des magasins le dimanche. Nicolas Sarkozy reçoit justement, lundi 15 décembre, la cinquantaine de députés UMP qui refusent toujours une modification de la loi. Plus facile de les faire plier si le chef de l'Etat a l'opinion avec lui ...
Ancien transfuge de la gauche, ex-secrétaire d'Etat aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet prend ce lundi 15 décembre la présidence de l'Autorité des marchés financiers. En faisant ce choix, Nicolas Sarkozy viole les règles qu'il avait lui-même édictées, prévoyant que toutes les nominations importantes devraient se faire sous le contrôle du Parlement. Cette promotion est révélatrice de ce capitalisme consanguin français, qui autorise le mélange des intérêts entre pouvoirs politiques et milieux d'affaires. Parti pris.
La panique financière, après la faillite de Lehman Brothers, conduit Dexia au bord du gouffre. En urgence, les gouvernements belge, français et luxembourgeois, doivent lui apporter 6,5 milliards d'euros de capital. Nicolas Sarkozy en profite pour imposer ses conditions et faire passer le pouvoir côté français. «L'Etat français a décidé», indique Augustin de Romanet, directeur général de la CDC, à des actionnaires belges médusés devant tant d'arrogance. Récit d'un sauvetage qui risque de laisser des traces profondes en Belgique, et qui aura sans doute des répercussions sur l'avenir de Dexia.
Aux Etats-Unis, les mauvaises nouvelles succèdent aux mauvaises nouvelles concernant l'état de la presse. Les rédactions licencient et les budgets sont coupés, quand ce ne sont pas les journaux qui sont à vendre. 15.000 postes ont été supprimés depuis le début de l'année. Longtemps une des mieux portantes (et des plus ambitieuses) au monde, la presse américaine vit actuellement une crise sans précédent. Tour d'horizon des problèmes.
C'est un paquet énergie-climat troué d'exemptions et de délais divers que le conseil européen a adopté vendredi 12 décembre à l'issue d'un faux suspense d'à peine vingt-quatre heures. Rac, Greenpeace, WWF, Amis de la terre, Can, dénoncent un compromis «de la honte» et appellent les parlementaires européens à l'amender lors du vote du 17 décembre. Lire aussi notre dossier sur le conseil européen:Angela Merkel pardonnera-t-elle à Sarkozy l'infidèle?Immigration: Hortefeux à la manœuvre dans une Europe sous contrôleVaclav Klaus rêve de faire dérailler le train de l'Europe
Ce devait être le lancement du groupe Dexia. Ce 29 mars 2000, la banque annonce le rachat d'une banque hollandaise, Labouchère, et celui d'une société américaine, FSA. Deux acquisitions fatales. La première a coûté au moins deux milliards à la banque, la seconde l'a précipitée au bord de faillite. L'addition de FSA est loin d'être réglée. Le dossier aggrave le contentieux entre Français et Belges.Suite de notre série sur l'affaire Dexia, cette banque au cœur du pouvoir local en Belgique et en France et aujourd'hui en faillite.
L'agonie des "Big Three" de Detroit annonce la mort d'un modèle d'industrie automobile remontant à Henry Ford et Alfred Sloan, le créateur de General Motors, puis perfectionné par Toyota mais aujourd'hui dépassé. Plutôt que l'acharnement thérapeutique, mieux vaut opter pour la préparation d'une quatrième révolution, celle du "dégroupage" et du "constructeur virtuel". Il faut détruire Detroit.
«Rétablir une forme d'autorisation administrative pour les licenciements boursiers.» Le porte-parole du PS et animateur de l'aile gauche du parti, Benoît Hamon, veut réanimer le vieux mécanisme supprimé en 1986. La direction du parti ne le suit pas, Martine Aubry s'étant, il y a dix ans, fortement opposée à un tel dispositif. Mais Hamon y croit-il vraiment? Pour celui qui tente d'ancrer le parti à gauche, il s'agit surtout d'envoyer un signal, en insistant là où ça fait mal : les renoncements successifs des années Jospin. Il peut ainsi préparer les batailles à venir contre l'autre aile de la majorité du PS, mélange hétéroclite de «jospinistes» et de «fabiusiens». Lire aussi:Affaire Tapie: au PS mieux vaut (trop) tard que jamais!
Le commissaire aux affaires économiques, Joaquin Almunia, l'a reconnu à mots couverts mercredi 10 décembre : l'Europe n'est pas d'accord en matière de relance économique. Pas de consensus sur la méthode, encore moins sur les chiffres. Berlin, pressé de tous les côtés de gonfler son plan de relance, refuse de céder. Pour le dernier Conseil européen de la présidence française, la mission s'annonce quasi impossible : mettre de l'ordre dans la relance en Europe... Lire aussi notre dossier européen:
Bruno Le Maire aux affaires européennes
Angela Merkel pardonnera-t-elle à Sarkozy l'infidèle?
Immigration: Hortefeux à la manœuvre dans une Europe sous contrôle
Le parti socialiste a annoncé, jeudi 11 décembre, qu'il se décidait enfin à demander officiellement la constitution d'une commission d'enquête parlementaire au sujet de l'affaire Tapie. Cinq mois après l'octroi par un tribunal arbitral de 390 millions d'euros à l'ex-hommes d'affaires, la réaction paraît bien tardive. Les socialistes agissent alors que Bernard Tapie va percevoir son pactole. Mieux vaut tard que jamais, certes. Mais là, c'est presque trop tard. Parti pris.
En raison du mouvement social, qui prend de l'ampleur à l'Insee, les statistiques de créations d'emplois salariés dans le secteur concurrentiel n'ont pas été publiées, jeudi 11 décembre à 8h45 comme prévu. Le blocage a aussi touché la parution de l'estimation de l'évolution de l'emploi salarié au mois d'octobre 2008, de même que le site internet de l'institut. Les statisticiens publics protestent contre un projet de délocalisation mais aussi contre la remise en cause de leur indépendance.
D'emblée, il a été convenu que le Crédit local de France aurait un statut à part dans Dexia. Principale activité de la banque, celle-ci a continué à se développer en toute liberté. Personne pour contrôler ses projets, s'inquiéter de ses engagements dans FSA, sa filiale américaine de rehaussement de crédit: son conseil est dominé par les élus. Ils font une confiance aveugle aux responsables du Crédit local. C'est ce dernier qui est devenu leur conseil. Récit de ces liens étroits entre une banque et le monde politique local.
A l'issue de la présidence française, l'Union européenne pourra-t-elle toujours prétendre être un champion mondial de l'environnement? C'est tout l'enjeu du paquet énergie-climat qui doit être adopté lors du conseil européen, jeudi 11 et vendredi 12 décembre. En apparence très techniques, ces discussions sont en réalité profondément politiques. Elles reflètent toute la difficulté des Etats-membres à maintenir leurs exigences écologiques face à la crise économique. Et les projets initiaux ont été sensiblement revus à la baisse. Explications. Lire aussi notre dossier sur le conseil européen:Angela Merkel pardonnera-t-elle à Sarkozy l'infidèle?Immigration: Hortefeux à la manœuvre dans une Europe sous contrôleVaclav Klaus rêve de faire dérailler le train de l'Europe
Après Paris, les communes de banlieue vont-elles à leur tour décider de gérer elles-mêmes leur service de distribution des eaux? C'est tout l'enjeu de la réunion du Syndicat des eaux de l'Ile-de-France (Sedif) du 11 décembre. Un contrat immense: 144 communes de banlieue, plus de 4 millions d'habitants qui s'acquittent de l'eau la plus chère de France, un budget supérieur à 300 millions d'euros par an. La bataille fait rage entre les élus guidés par André Santini, qui tient le Sedif depuis 25 ans et défend le maintien au privé, et ceux de gauche qui défendent le retour en régie directe, ne serait-ce qu'au nom des économies.