C'est un télescopage grinçant. L'Organisation mondiale du commerce engage les négociations de la dernière chance pour le cycle de Doha, au moment même où la crise alimentaire rappelle l'échec de la politique menée par les grandes institutions internationales en matière agricole depuis des années. En filigrane, une question délicate : la solution au désordre alimentaire mondial passe-t-elle par l'adoption d'autres règles de commerce international ? Lire aussi l'analyse de Philippe Riès : ce qui va se négocier à Genève.
Une fois encore, les principaux acteurs du cycle de Doha se sont donné rendez-vous en juillet au siège de l'OMC, sur les rives du lac Léman, pour une «réunion de la dernière chance» pour des négociations commerciales multilatérales lancées en novembre 2001. Les négociateurs ont présenté le 10 juillet deux textes sur l'agriculture et les tarifs industriels qui offrent à la trentaine de ministres réunis à Genève à partir du 21 juillet une bonne visibilité sur les choix politiques qu'ils doivent assumer. Un échec condamnerait le cycle, peut-être définitivement.
La situation économique ne s'arrange pas dans le pays du dictateur Robert Mugabe, qui est parvenu à se faire reconduire au pouvoir le mois dernier. L'inflation atteint le chiffre démentiel de 2,2 millions de %, contraignant le pouvoir à imprimer une coupure de 100 milliards de dollars zimbabwéens afin d'économiser le peu de papier qui lui reste pour faire tourner la planche à billets.
Selon une étude publiée samedi 19 juillet par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le revenu "médian" des Français s'est élevé à 1.470 euros par mois en 2006, en hausse de 1,7%. Près de 7,9 millions de personnes, soit 13,2 % de la population vivent sous le seuil de pauvreté, ce qui correspond à un niveau de vie inférieur à 880 euros par mois. Les 10 % les plus aisés ont un niveau de vie d'au moins 33.190 euros par an.
Si le CDR a renoncé à la procédure judiciaire, qu'il était en passe de gagner, contre Bernard Tapie, et a choisi une procédure arbitrale, qui va coûter 395 millions d'euros aux contribuables, ce n'est pas le fait d'une mauvaise estimation: l'ordre est venu du gouvernement. C'est ce qu'établit l'enquête de Mediapart: l'instruction ministérielle a été consignée noir sur blanc dans un procès-verbal de l'EPFR, l'établissement public qui chapeaute le CDR. Lire aussi le "parti pris": L'affaire Bernard Tapie: un triple scandale d'Etat.
L'Assemblée nationale a terminé l'examen du projet de loi sur les droits et devoirs des chômeurs. Déjà voté au Sénat, le texte a été adopté plus vite que prévu. Dès la rentrée, les demandeurs d'emploi ne pourront pas refuser plus de deux offres jugées «raisonnables». Le gouvernement parle de projet «équilibré». La gauche et les syndicats dénoncent une stigmatisation des chômeurs et s'étonnent que le projet ait été examiné en urgence, pendant l'été.
Les Nations unies ne se font plus d'illusion : les 50 pays les plus pauvres de la planète ne parviendront pas à réduire de moitié leur taux de pauvreté d'ici à 2015, comme ils s'en étaient fixé l'objectif. Malgré des taux de croissance annuels records, qui frôlent les 7%... La Cnuced énonce ce sombre paradoxe dans un rapport publié ce jeudi 17 juillet à télécharger sur Mediapart. Et propose de revoir de fond en comble les pratiques d'aide au développement vers les pays du Sud.
A l'issue de la procédure arbitrale, qui est survenue la semaine passée, Bernard Tapie devrait récupérer près de 100 millions d'euros sur les 395 millions que l'Etat devra débourser. Cette décision est triplement choquante. Sur le plan du droit, parce que l'Etat a eu recours à une procédure hors norme. Sur le plan financier, parce que les contribuables vont financer ce cadeau injustifié. Sur le plan politique, parce que Nicolas Sarkozy cherche à remettre en selle, à son profit, l'ancien ministre de François Mitterrand, sans doute dans la perspective de l'élection européenne.
Carlos Ghosn, le patron de Renault, l'avait annoncé en juillet, il le confirme ce mardi aux syndicats : 5000 emplois, dont 4000 en France, vont être supprimés d'ici 2010. La direction promet d'encourager les départs «volontaires». A l'usine de Sandouville (Seine-Maritime), où l'on produit la Laguna, la facture sera salée : 1000 emplois en moins. Un drame pour la région du Havre. De nombreuses filiales du groupe seront elles aussi concernées.
Nicolas Sarkozy avait promis, lorsqu'il était ministre des finances, que jamais GDF ne serait privatisé. Quatre ans et demi plus tard, il est devenu président de la République et les actionnaires de Suez et de GDF approuvent, mercredi 16 juillet, la fusion de leurs deux sociétés, et, partant, le passage de la part de l'Etat à 34% dans le nouveau groupe. Et la perte de contrôle qui va avec.
C'est l'épilogue d'une bataille judiciaire que Mediapart avait racontée par le menu: le tribunal de grande instance de Paris a condamné, le 10 juillet, la société Oléron Participations (contrôlée par Alain Minc et Pierre Bergé), et plusieurs sociétés alliées, à payer la somme de 13,9 millions d'euros à la société Ciga Luxembourg, propriété de l'industriel italien Carlo de Benedetti. Une affaire qui en dit long sur les mœurs du capitalisme parisien.
Aujourd'hui au bord de la défaillance, les deux piliers du système immobilier américain, Fannie Mae et Freddie Mac, détiennent 5200 milliards de dollars de crédits (soit le tiers du PIB américain). Le Trésor américain dimanche et George Bush mardi manœuvrent pour que leur plan de sauvetage soit très vite accepté par le Congrès. Retour sur ce nouvel épisode des ravages de la crise, dans l'attente des résultats trimestriels des banques américaines cette semaine.
Dans un enregistrement vidéo mis en ligne sur le blog de l'ancien ministre du budget et sénateur UMP Alain Lambert, le rapporteur général du budget (UMP) à l'Assemblée, Gilles Carrez, se dit catastrophé par la politique budgétaire du gouvernement: «C'est à pleurer.» «Est-ce qu'on peut nous jeter de la zone euro?» ajoute-t-il. Lire également notre analyse: Déficits publics: scénarios noirs pour 2009.
Les déficits publics français, qui devraient être contenus sous la barre des 3% en 2008, pourraient crever ce plafond européen en 2009. Croissance zéro, tarissement des recettes, dépenses imprévues: c'est un scénario noir qui se dessine pour les finances publiques, malgré les mesures d'économies brouillonnes du gouvernement. C'est l'enjeu du «débat d'orientation des finances publiques», qui a lieu mardi 15 juillet au Parlement.
Ce n'était pas à l'ordre du jour du sommet de l'Union pour la Méditerranée. La réunion de la FAO à Rome en juin, celle du G8 au Japon la semaine dernière ont échoué à apporter des réponses. Chaque fois, les chefs d'Etat se disent "préoccupés" mais ne formulent pas de propositions. Nous serons neuf milliards d’habitants à nourrir à l’horizon 2050. Et 850 millions de personnes sur la planète souffrent déjà de la faim. Que faire pour augmenter la production agricole ? Mediapart a interrogé agronomes et ONG, et récolté dix idées. Enquête et entretiens audio et vidéo.
Les discussions sont en cours depuis des mois. L'Elysée souhaite réorganiser l'industrie de la défense française. Dans ce cadre, Dassault Aviation se substituerait à Alcatel comme premier actionnaire privé de Thales afin de constituer un deuxième pôle de défense, totalement franco-français cette fois. Dassault Aviation dément. Récit des grandes manœuvres dans ce secteur plus que discret.