Airbus est en train de mettre au point son nouveau plan d'économies après l'échec de la vente de certains sites. Des élus de la région Midi-Pyrénées s'alarment des risques de délocalisations qui pourraient affecter l'activité de leur région. Ils ont écrit à François Fillon pour demander à l'Etat, premier actionnaire d'EADS, de jouer son rôle. Nous publions leur lettre.
Les principaux acteurs du cycle de Doha de l'OMC, lancé en 2001 et toujours pas conclu, devraient se retrouver à Genève au niveau ministériel, à partir du 16 juin, pour des négociations sur deux textes clés concernant l'agriculture et les tarifs industriels. Donné moribond à de nombreuses reprises, le cycle approche de la "partie finale", estime Pascal Lamy, le directeur général de l'OMC.
Deux amendements à la réforme de la Constitution ont été déposés par la majorité, visant à inscrire le principe de l'équilibre des finances publiques. L'initiative apparaît pour le moins cocasse au moment où la France s'enfonce dans des déficits jugés excessifs par Bruxelles. Et, sur le fond, elle apparaît abracadabrantesque: faut-il toujours enseigner Keynes mais décréter ses recommandations... illégales?
En pleine crise alimentaire mondiale, Bruxelles a choisi d'ouvrir un chantier majeur : l'avenir de la Politique agricole commune. Dans un «bilan de santé» présenté mardi 20 mai, la Commission européenne évalue le fonctionnement de la PAC et propose une série d'ajustements, plutôt modestes. Ce sont les prémisses d'une réforme qui s'annonce autrement plus ample, à l'horizon 2013, et qui va très directement concerner les agriculteurs français.
Deuxième volet de notre enquête sur la crise de la presse: qui est donc Louis Schweitzer, ami et successeur d'Alain Minc à la présidence du conseil de surveillance du groupe Le Monde? Haut fonctionnaire un temps marqué à gauche, devenu patron de Renault, il collectionne les jetons de présence dans les conseils d'administration et demeure l'un des patrons les mieux payés du CAC 40. Portrait.
2008 est une année noire pour la presse écrite: plans sociaux à répétition dans les quotidiens, concentration des titres dans les mains de quelques groupes, indépendance malmenée, désaffection croissante des lecteurs, baisse des recettes publicitaires. Mediapart lance cette semaine une série d'enquêtes pour expliquer et analyser cette crise qui provoque un malaise grandissant chez les journalistes. Premier volet: les aides publiques de l'Etat aux journaux, près de 1,5 milliard d'euros.
Deux grands groupes français, Total et Vinci, viennent d'annoncer que des fonds souverains – des fonds d'Etat de Chine ou du Golfe – entraient dans leur capital. Après le groupe Lagardère, EADS ou encore Vivendi, la spectaculaire montée en puissance de ces fonds, très peu transparents mais très puissants, dans les groupes français du CAC 40 se poursuit donc, dans une indifférence quasi générale. Lire également le «parti pris»: «Un dangereux complexe libéral»
La France souffre d'un complexe libéral. Plus ouverte que beaucoup d'autres pays aux investisseurs étrangers, elle s'interdit de constituer elle-même un fonds souverain, en unissant par exemple les forces de frappe financière de la Caisse des dépôts et consignations et du Fonds de réserve des retraites. Résultat, le débat économique français fait l'impasse sur des questions importantes: en quoi la présence de l'Etat français est illégitime au capital d'un groupe comme Total, mais pas celle des monarchies du Golfe?
Pour sauver le système financier américain, la Réserve fédérale a engagé la quasi-totalité de son bilan, où les obligations du Trésor américain ont été remplacées par les titres invendables déposés par les banques, pour obtenir des liquidités. Mais le précédent japonais enseigne qu'il n'y a pas vraiment d'alternative à la purge du système financier.
Mediapart a obtenu auprès d'un parlementaire la longue analyse que l'Union sociale pour l'habitat, principal acteur du mouvement HLM, a adressé à tous les députés, présentant ses critiques à l'encontre de la réforme du Livret A, figurant dans le projet de loi dit de modernisation de l'économie. Comme cette réforme visant l'épargne populaire risque d'avoir de fortes conséquences sur le financement du logement social, nous publions ce point de vue, qui risque de peser dans le débat public.
Le monde du commerce international est impitoyable. Pour s'implanter sur un marché, l'emporter face à des concurrents, les groupes sont prêts à tout. Une PME française, Cifal, pourtant habituée à travailler à l'étranger, en a fait l'amère expérience au Kazakhstan, n'étant qu'un pion dans le jeu du géant américain General Electric.
Le nouveau président de l'assurance-chômage (Unedic) s'appelle Geoffroy Roux de Bézieux, et c'est une star des médias. Ce patron d'une entreprise de téléphonie mobile ne connaît pas grand-chose au chômage. Mais le Medef voulait un symbole pour tenter d'effacer les éclaboussures de l'affaire UIMM. C'est fait. Et tant pis si le vote a été un peu orienté...
Les fonctionnaires ont massivement répondu ce jeudi à l'appel à manifester contre les suppressions de postes annoncées dans la fonction publique, notamment dans l'Education nationale. En réponse, le chef de l'Etat promet une loi sur le service minumun d'accueil des écoliers. Lire aussi : Les fonctionnaires au bord de l'explosion et l'analyse de Laurent Mauduit sur la façon dont dix années de réformes et de politiques publiques ont dévalorisé l'ensemble des fonctions publiques.
"C'est quand la mer se retire que l'on voit qui nage sans maillot". Ce proverbe chinois mis à toutes les sauces illustre aussi le processus de décantation entre les trois grandes banques françaises opéré par la crise financière. Un leadership confirmé pour BNPParibas, un rebond sur quoi bien peu auraient parié à la Société générale, une nouvelle aventure loin de ses bases qui se termine mal pour le Crédit agricole.
Après l'annonce par l'Insee d'une croissance de 2,2% en 2007 et de 0,6% au premier trimestre 2008, Nicolas Sarkozy a publié un communiqué de victoire, y décelant « l'impact des mesures prises». Une formule un peu imprudente, car le pouvoir d'achat et l'emploi sont actuellement sur une très mauvaise pente. Et le chef de l'Etat a omis de s'arrêter sur d'autres chiffres également publiés par l'institut et que surveille Bruxelles : un gonflement des déficits publics et de la dette.
La grogne de la fonction publique s'explique par les mesures envisagées par le gouvernement en matière de suppressions d'effectifs, de politique salariale, ou dans le cadre de la réforme des retraites et la révision générale des politiques publiques. Mais pour la comprendre, il faut aussi cerner des raisons plus profondes, qui renvoient à une question essentielle: quelle considération la France a-t-elle pour ceux qui la servent?