« Si c’était à refaire, je le referais. » Auditionné par la commission d’enquête sénatoriale, Daniel Bursaux, directeur général des infrastructures, a défendu le contrat de partenariat public-privé pour l’écotaxe. Les engagements hors bilan pour l’État sur ce contrat s’élèvent déjà 774 millions d’euros. Pour combler le manque à gagner lié à la suspension de la taxe, l’État envisage d’allonger la durée des concessions autoroutières.
Le président français veut accélérer les négociations de libre-échange entre l'UE et les États-Unis, pour éviter l'« accumulation de peurs ». À deux mois et demi des élections européennes, c'est une position surprenante, qui tranche avec la relative prudence affichée depuis le départ par Paris sur ce dossier.
Générée par une cascade de scandales, la crise qui affecte la Caisse des dépôts et sa filiale la SNI déstabilise aussi la CGT. Proche du patron controversé, le responsable du syndicat crée la zizanie dans le groupe en refusant de s'associer à une initiative en faveur de la réintégration d'un syndicaliste licencié.
La grande majorité des rapports de la Cour des comptes restent secrets. Alors que la transparence fait des progrès dans de nombreuses grandes démocraties, la France, pays oligarchique, cultive l'opacité et bafoue sans cesse le droit à l'information.
Personne n’a encore pris la mesure des économies voulues par le gouvernement. Alors que la déflation menace dans toute l’Europe, cette politique procyclique risque de causer de lourds dégâts, à l'image de ce qui s'est produit en Espagne.
L’autoroute A9 reliant la Lombardie au Tessin est devenue la principale voie de commerce et de contrebande d’or du Sud vers le Nord. Environ cinq tonnes de métal jaune ont franchi frauduleusement la frontière suisse en 2013. Les enquêtes se multiplient entre la Suisse et l’Italie. Enquête publiée dans le cadre de notre partenariat avec le mensuel suisse La Cité.
Malgré ses dénégations, Vincent Peillon a bien proposé le gel de l'avancement automatique des fonctionnaires, la moins mauvaise des solutions, selon lui, pour contribuer à la baisse des dépenses publiques. Il s'est surtout résolu à sacrifier l'éducation nationale sur l'autel de la politique de compétitivité des entreprises.
Après avoir soutenu André Yché, le patron controversé de la Société nationale immobilière, le patron de la Caisse des dépôts, Jean-Pierre Jouyet, prend ses distances avec lui et annonce la constitution d'une mission d'audit sur les dérives de sa filiale. Cela suffira-t-il à remettre de l'ordre ?
Radouane Kebdi (président de l'association Droit à la différence), Nourdine Lekhnati (agent SNCF discriminé) et Michael Hajdenberg (Mediapart) détaillent les suites de nos enquêtes.
La cour de Karlsruhe estime que la politique de rachat des dettes des pays européens, mise en place par la Banque centrale européenne, est contraire au traité. En une décision, elle met à bas les rares défenses construites pour endiguer la crise de l’euro.
L'ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée et actuel président de BPCE est mis en examen pour « prise illégale d'intérêt » dans le cadre d'une enquête sur les conditions de sa nomination à ce poste en 2009. Parti pris sur une affaire qui éclaire le besoin impérieux d'une justice et d'une presse indépendantes.
Après l'affaire des notes blanches à Sarkozy ou encore la cooptation du fils du ministre de la défense, voilà que son président, André Yché, engage de nouvelles manœuvres pour croquer Adoma (ex-Sonacotra). Objectif: mettre la main sur de gigantesques « plus-values latentes ».
Un mystérieux « collectif des 2 210 » exhortait les syndicats de Mory Ducros de ne pas bloquer l'offre de reprise de l'actuel propriétaire du transporteur en faillite. Un document interne révèle que ce collectif était piloté par les directeurs régionaux, qui voulaient rester dans l'ombre.
Un an après le drame du Rana Plaza au Bangladesh, l’Assemblée se penche sur le projet de loi sur le développement. Un texte que certains députés aimeraient muscler pour renforcer la responsabilité des grands groupes. Bercy s'y oppose.
Si les États européens augmentaient leurs émissions de gaz à effet de serre chaque année d’ici 2020, ils réussiraient tout de même à respecter leur objectif de les réduire de 20 %. Une nouvelle faille du marché du CO2 apparaît, alors que Bruxelles est en pleine préparation de ses objectifs climat pour 2030.