Le groupe contrôlé par Vincent Bolloré a entamé les démarches pour acquérir le géant sud-africain MultiChoice, plateforme de télévision par satellite. Si le projet réussit, il lui donnera un monopole inédit sur le continent, une perspective qui inquiète des médias et des observateurs.
Le RN a d’ores et déjà remis à plus tard sa promesse d’impôt sur la fortune financière, certainement pour ne pas brusquer le patronat. Sa proposition est, du reste, bien moins ambitieuse que celle de l’union de la gauche et charrie des relents douteux.
Comme dans les années 1920 et 1930, ce sont les droites apeurées par les conséquences de leurs propres échecs qui ouvrent la porte du pouvoir à l’extrême droite. L’ordre social et économique passe avant les leçons de l’histoire.
Au foyer des jeunes travailleurs de Thouars (Deux-Sèvres), l’attraction du RN chez les jeunes actifs ne fait aucun doute. « C’est une jeunesse qui se sent complètement délaissée », estime Marianne Auffret, directrice générale de l’Union nationale pour l’habitat des jeunes.
Le projet de budget de William Ruto, le président, prévoyait de relever massivement les impôts sur les Kényans moyens. La jeunesse s’est soulevée et, après une répression qui a fait 23 morts, le projet a dû être retiré.
Les élus du Rassemblement national ont beau prétendre défendre la classe ouvrière, à l’Assemblée nationale comme au Parlement européen, ils ont voté ces dernières années comme les partis les plus libéraux, contre l’intérêt des salariés.
Le Rassemblement national propose d’exonérer d’impôt sur le revenu les moins de 30 ans. Mais la mesure ne ciblera in fine que les jeunes ménages aisés et aura, du reste, toutes les chances d’être inconstitutionnelle.
Une enquête de Mediapart et de ses partenaires révèle que les fonds d’investissement « durables » vendus en Europe ont investi 87 milliards d’euros dans 200 entreprises parmi les plus émettrices de CO2 au monde, en profitant du laxisme de la réglementation européenne.
La majorité présidentielle sortante n’a guère d’autre programme économique que la poursuite du statu quo. Les mesures proposées sont anecdotiques. À l’image même du macronisme : agonisantes.
Installée dans la ville depuis 176 ans, la chocolaterie est menacée de démantèlement par son actionnaire, le fonds d’investissement français Eurazeo. Malgré la collision avec la campagne des législatives, le personnel et l’intersyndicale tiennent les élus à distance.
Sonnés par la dissolution, les milieux patronaux cherchent à tisser au plus vite des liens avec le parti de Jordan Bardella. Entre « le cauchemar » de l’extrême droite et « le chaos » d’une chambre ingouvernable, ils optent pour le premier, avec l’espoir de tenir la main du RN sur l’économie.
Le RN tente de rassurer marchés et patrons en abandonnant le volet social de son programme. Mais le cœur de la vision économique du parti d’extrême droite reste bien la « préférence nationale » et la répression du monde du travail.
Auditionnés par les lobbys patronaux, les partis candidats aux élections législatives ont reçu un accueil très variable. Plein soutien au ministre des finances Bruno Le Maire, crispations face au Nouveau Front populaire d’Éric Coquerel et Boris Vallaud, et circonspection devant le couple baroque et xénophobe Ciotti-Bardella.
L’entreprise leader de l’alimentation pour chiens et chats, basée dans le Gard et propriété du groupe Mars, est réputée pour son engagement en faveur du bien-être animal. Les salariés, eux, témoignent d’un niveau inquiétant de maltraitance et de souffrance au travail.
L’offensive sur le caractère « irréaliste » ou « impossible » des financements des programmes est un piège conservateur qui tente de réduire la politique à des choix comptables et d’écarter toute remise en cause de l’ordre existant. Mais l’heure oblige à fixer des priorités en dehors des cadres financiers.
Le récit d’une économie menacée par la crise politique oublie que la crise économique structurelle que traverse la France est à l’origine de la situation politique. Et de la structuration du paysage électoral.