Le chef de l'État se donne jusqu’en 2014 pour « redresser » le pays. Au menu : un plan de rigueur de 30 milliards, mais aussi une réforme du marché du travail et de la protection sociale. Avec une mesure symbolique : la taxe à 75 % pour les très hauts revenus, « sans exception », mais édulcorée.
Selon nos informations, Bernard Tapie est en passe d'acheter pour 47 millions d'euros l'une des plus belles villas de Saint-Tropez. Cette acquisition fait suite à l'achat en 2009, pour 40 millions d'euros, de l'un des plus beaux yachts du monde. Voilà où passent les 403 millions d'euros qui ont été pris, sur ordre de Nicolas Sarkozy, dans la poche des contribuables à l'issue de l'arbitrage Adidas-Crédit lyonnais.
Une étude publiée ce vendredi par l'Insee révèle que le niveau de vie des Français a baissé de 0,5 % en 2010 et que le pays dénombrait 8,6 millions de pauvres. À politique économique inchangée, la France, qui compte depuis peu 5 millions de demandeurs d'emploi, toutes catégories confondues, pourrait recenser 10 millions de pauvres.
L'agence nationale de la statistique et des études économiques (Insee) a confirmé les chiffres de Pôle emploi : le taux de chômage en France a continué à augmenter au deuxième trimestre 2012.
Promesse de Hollande, les 150.000 « emplois d'avenir » arriveront plus vite que prévu, dès novembre. L'opposition et certains acteurs de l'insertion redoutent que ce nouveau dispositif soit peu novateur, par rapport aux, certes plus précaires, « contrats uniques d'insertion » lancés en 2010.
Tandis que des ministres veulent voir le nucléaire en énergie « durable », EDF subit un revers aux États-Unis et rencontre des difficultés en Grande-Bretagne pour y développer l’EPR.
L'extinction du Crédit immobilier de France, un casse financier et une casse sociale, est d'autant plus curieuse qu'il y avait une autre solution. Mais qui ne plaisait sûrement pas à nos très chers banquiers. Parti pris.
La création de la Banque publique d'investissement (BPI) donne lieu à une confrontation rugueuse entre le ministre des finances, Pierre Moscovici, et celui du redressement productif, Arnaud Montebourg. Mediapart en révèle les épisodes secrets en même temps que son enjeu principal : pour relancer le financement de l'économie, faut-il mettre sur la table 30 milliards ou bien 200 milliards d'euros ?
Plus de 5 000 suppressions de postes, avec remise en cause des acquis salariaux et un plan de désendettement massif à la clé : Air France fait le grand ménage. Depuis son annonce en juillet, le projet de la direction a été accepté par les syndicats. À l'exception d'un volet qui concerne les hôtesses et stewards : ces personnels n’ont pas l’intention de se laisser faire.
C'est la fin pour la banque spécialisée dans le financement de l’accession à la propriété de ménages modestes, qui devra se contenter de gérer l'existant jusqu'à extinction des opérations en cours. La garantie apportée par le gouvernement se fait au prix d'un raid sur les fonds propres de l'établissement et annonce des suppressions massives d'emplois.
Le choix par Bercy de la banque Lazard, dirigée par Matthieu Pigasse, pour aider à la création de la Banque publique d’investissement (BPI), a déclenché une tempête. Si Arnaud Montebourg conteste être en conflit d’intérêts, le banquier d'affaires, qui est propriétaire des Inrocks et copropriétaire du Monde, ne peut pas en dire autant.
L'entrée très tardive de la Russie dans l'Organisation mondiale du commerce n'aura pas les conséquences planétaires de celle de la Chine en 2001. Quant au pari que cette adhésion fera évoluer le pays de Poutine vers une certaine “normalité”, il est audacieux. Analyse.
Le ministre des finances annonce que le gouvernement exclut « d'inclure les biens professionnels dans l'assiette » de l'ISF. Un impôt qui frappe pourtant les petites fortunes immobilières et non les véritables grandes fortunes. Parti pris.
Mediapart s’est procuré la première mouture du projet de loi organique qui reprend le traité européen dit « Merkozy » et sera soumis début octobre au Parlement. Rédigé par Bercy, il propose un encadrement strict des finances de l’État et des collectivités locales.
Présentée comme une mesure sociale, la baisse de six centimes du prix des carburants à la pompe n'aura pas l'impact annoncé sur le pouvoir d'achat des familles modestes. La part du carburant dans le budget voiture n'est pas la plus importante. D'autres solutions, plus équitables, existent.
La politique économique et sociale suivie jusqu'ici par François Hollande, sur fond de hausse continue du nombre de demandeurs d'emploi (+ 41 300 en juillet), suscite l'inquiétude jusque dans son propre camp. Tour d'horizon des mesures qui ont été annoncées de juin jusqu'à aujourd'hui : elles n'ont, le plus souvent, pas grand-chose à voir avec les promesses faites. Parti pris.