Le gouvernement a enfin admis l'impossibilité de tenir en 2013 l’objectif de 3 % de déficit inscrit dans les traités européens. D’où vient donc ce chiffre ? D’un calcul arbitraire né sous François Mitterrand !
En plein débat sur le traité européen, plusieurs économistes, qui avaient publiquement appelé à voter pour François Hollande, remettent désormais en cause son objectif de revenir à 3 % de déficit dès l’an prochain. Le risque ? Affaiblir encore davantage la croissance.
Laurent Tapie en a fait la confidence à ses proches : son père, Bernard Tapie, lui a donné instruction de ne plus faire d'investissement important en France, de peur que l'arbitrage qui a fait sa fortune soit un jour remis en cause par la justice. Mediapart a tout de même mis au jour un réseau de discrètes sociétés – dont l'une s'appelle « les Combines à Nanard ».
Dans certaines résidences pour personnes âgées, des propriétaires sont prêts à brader, voire donner leurs biens. Parce qu'ils sont incapables de payer les charges de services. Exemple à Tours, où les arriérés pèsent des dizaines de milliers d'euros.
Le think tank bruxellois Bruegel veut rallonger d'un an le calendrier de réduction des déficits publics établi par la Commission européenne, concernant les membres de la zone euro.
Chaque année, ils sont plus de 80 Français, redevables de l'ISF, à quitter la France pour s'installer à Bruxelles. La tendance, depuis l'élection de François Hollande, devrait s'accélérer, selon les acteurs du secteur. Pourquoi choisissent-ils la Belgique ? Pourquoi l'Union européenne ne fait-elle rien pour empêcher cette concurrence fiscale entre pays ?
Alors qu'elle devait être l'un des grands projets du quinquennat en riposte à la crise, la Banque publique d'investissement s'englue dans le conservatisme. Elle disposera d'une force de frappe financière faible et, selon nos informations, elle pourrait avoir comme patron exécutif un pur technocrate de Bercy. Un moment envisagé, la nomination du fabiusien Jean-Yves Larrouturou, serait désormais écartée. Parti pris contre le torpillage d'une très belle idée.
Les grands patrons avaient entamé une campagne intense auprès du gouvernement pour l’amener à revoir sa taxe à 75 %. La demande de Bernard Arnault de prendre la nationalité belge a tué l'assouplissement qui se dessinait. À cause de lui, ils risquent de devoir payer des fortunes.
La justice européenne a condamné la décision de la Commission européenne qui avait donné son aval en 2008 à la « privatisation » de la SNCM par le gouvernement français. Il serait temps de traiter de manière « normale » une entreprise qui ne l'est pas.
La tentation belge de Bernard Arnault est une leçon de choses. Le désir d’expatriation de ce milliardaire montre que l’argent, quand il devient une fin en soi, avoisine le crime dans sa volonté d’échapper aux lois communes. L’évasion fiscale n’est pas à la marge mais au centre d’une économie devenue mafieuse parce que livrée à la finance.
Le simple rappel de l’intitulé du « Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l’Union économique et monétaire », élaboré par Merkel et Sarkozy, montre que, face à la crise qui la mine, l’Europe nécessite un débat public. L’éviter serait lui rendre le pire service. De ce déni de démocratie, l’idéal européen sera la première victime.
Le rapport commandé par le gouvernement sur PSA a été rendu. Certes, le plan de suppression de 8 000 postes et la fermeture du site d'Aulnay sont jugés aujourd'hui inévitables, mais la faute en revient principalement à la stratégie du groupe. Lundi, le couperet tombait sur le pôle frais de Doux : plus de 800 emplois sacrifiés. Quant à Fralib, l'intransigeance d'Unilever complique la donne pour le projet de Scop des salariés.
La société, où Alain Minc et Stéphane Courbit sont administrateurs, veut externaliser le coût de sa gestion de clientèle sur le distributeur d’électricité ERDF, et par extension, sur les factures d’électricité des ménages français. Cela pourrait coûter des dizaines de millions d'euros.
Le chef de l'État se donne deux ans pour remettre les finances publiques sur les rails. Au prix d'un tour de vis sans précédent. Revue de détail des mesures et du calendrier.