Le projet de loi de finances rectificative pour 2012 instaure une surtaxe exceptionnelle à l'ISF payable cet automne et divers impôts sur les plus riches. Mais c'est aussi un budget de très forte austérité. Revue de détail.
Jean-Marc Ayrault propose une politique économique d'austérité presque inchangée, en contrepartie d'une remise en cause des cadeaux les plus scandaleux faits par Nicolas Sarkozy aux plus riches. Tournant le dos à une politique de relance, il a aussi oublié que les socialistes avaient promis une « révolution fiscale ».
L'audit des finances publiques fait apparaître une situation très dégradée. Selon la Cour des comptes, l'Etat, la sécurité sociale et les collectivités territoriales doivent trouver au moins 44 milliards d'euros d'ici fin 2013 pour ramener le déficit public à 3 %. Ces économies considérables, si elles sont mises en œuvre, auront forcément un impact lourd sur la croissance.
La Cour de cassation a confirmé mardi 28 juin la mise en examen de cinq responsables d’Eternit, un des principaux fabricants mondiaux d’amiante, ainsi que celle de la société. Mais seize ans après les premières plaintes, la date de l’ouverture d’un procès ne se profile toujours pas à l’horizon.
Les lettres de cadrage budgétaire adressées aux ministres ordonnent une baisse de 15 % des dépenses de fonctionnement et d'intervention de l'État pour la période 2013-2015. La norme, qui affectera d'abord les crédits sociaux, est encore plus draconienne que celle en vigueur sous François Fillon.
Les craintes sur le site d'Aulnay, que nous avions révélées en juin 2011, se matérialisent. Le gouvernement s'interroge sur les moyens pour désarmorcer les risques sociaux de cette fermeture, qui menace plus de 3.000 salariés.
Le sommet de Bruxelles a annoncé une grande victoire en matière de propriété intellectuelle : un accord sur le brevet unique européen attendu depuis quarante ans. Les Britanniques ont certes obtenu de vider la réforme de son contenu, mais est-ce l'essentiel ? L'Europe aura pu montrer qu'elle progresse.
Le nombre de chômeurs sans activité depuis plus d'un an en France – près de 1,7 million en mai 2012 – n'a jamais été aussi élevé dans notre pays. Un « record historique », s'inquiète l'exécutif.
Depuis Bruxelles, le président français a renvoyé à plus tard, et à la seule zone euro, la perspective d'une nouvelle étape dans l'intégration politique européenne, réclamée par Angela Merkel. Il veut au préalable des concessions sur la solidarité entre les Etats.
« Les effectifs de l'État connaîtront une stabilité globale. Les créations d'emplois seront réservées à l'enseignement, la police, la gendarmerie et la justice. » Les autres ministères devront réduire leurs effectifs de 2,5 % sur la période 2013-2015 pour compenser ces créations de postes.
L'Insee a confirmé que le PIB français n'avait pas connu de croissance au premier trimestre 2012 après une faible progression au quatrième trimestre 2011 (+0,1 %). L'Institut ajoute que le pouvoir d'achat des ménages a reculé de 0,1 % au premier trimestre après avoir déjà baissé de 0,2 % au quatrième trimestre 2011. La consommation des ménages a progressé de 0,2 % (après –0,1 %).
Dix ans après l’éviction de Jean-Marie Messier, le conseil du groupe décide de démissionner Jean-Bernard Lévy, président du directoire, signant l’échec d’une direction qui n’a jamais su redonner un avenir à Vivendi.
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault propose Jean-Pierre Jouyet comme patron de la Caisse des dépôts. Si le choix de l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy et ami intime de François Hollande va choquer la gauche, il pose surtout un problème de légalité, selon les témoignages recueillis auprès de hauts magistrats. Mediapart révèle les dossiers qui vont embarrasser le nouveau promu.
Le système bancaire, tout autant que le budget, est au cœur de la souveraineté nationale. Les Européens, qui jouent avec l'idée d'une « union bancaire », en mesurent-ils les implications ? Il est permis d'en douter.
La chancelière allemande sera sous pression durant le Conseil européen qui s'ouvre à Bruxelles. Alors que la crise espagnole s'aggrave et que l'Italie chavire, elle continue de refuser toute mise en commun de la dette, à court terme. Une solution qui aurait pourtant le mérite d'apaiser la situation des pays du sud de l'Europe.
Le choix de ne relever le Smic que de 2 %, ce qui équivaut à un coup de pouce de seulement 0,6 %, est une triple faute. Politique, parce qu'elle témoigne d'un manque de détermination. Économique parce que le pouvoir d'achat enregistre une baisse sans précédent depuis 1984. Sociale, parce que les inégalités ne cessent de se creuser.