Pourquoi changer une politique perdante? La Réserve fédérale des Etats-Unis a décidé de maintenir jusqu'en 2013 la politique monétaire de taux d'intérêt voisin de zéro. Son président devrait retourner à ses études à Princeton comprendre ce qu'est une trappe à liquidité.
À force de céder face à une minorité de droite ultra-conservatrice, et uniquement décidée à l'abattre, le président des Etats-Unis n'est pas capable de prendre les décisions nécessaires.
Les marchés financiers sont au bord de la crise de nerfs, passant de l'extrême pessimisme à l'euphorie dans la même journée. La récession qui se profile, accentuée par les programmes d'austérité en Europe et aux Etats-Unis, est en train de s'inscrire dans les cours. Les financiers se rendent aussi compte que les Etats ne peuvent plus voler à leur secours comme en 2008. Ils placent leurs derniers espoirs dans la Réserve fédérale.
En dégradant pour la première fois vendredi la dette américaine, l'agence de notation Standard & Poor's fait objectivement le jeu de la droite extrême, le Tea Party. Pour de nombreux commentateurs, elle offre surtout une preuve supplémentaire de son incompétence et de l'urgence de réduire l'influence acquise par les agences de notation.
Au cœur de la nouvelle phase de la crise financière, il y a l'incapacité des banques à faire face à leurs engagements sur les pays périphériques de la zone euro, surnommés PIIGS. Pour les vingt banques les plus vulnérables, l'exposition moyenne dépasse 500% des fonds propres stricto sensu. Analyse.
A chaque dégradation de la santé de la zone euro, la chancelière allemande se distingue de ses partenaires en affichant ses réticences sur l'aide aux pays au bord de la faillite.
La crise d'aujourd'hui n'est que la continuation de celle de 2008: il s'agit d'une crise générale de la dette des acteurs privés comme publics. Les gouvernements ont laissé passer la chance historique de 2008 pour reprendre le système monétaire et financier en main. Vont-ils cette fois accepter de jeter par-dessus bord leurs dogmes? Parti pris.
Dans un rapport confidentiel, l'Autorité des marchés financiers (AMF) formule de très vifs griefs contre Viveris Management, un fonds d'investissement sous contrôle de la banque BPCE. De nombreuses opérations financières sont critiquées par le gendarme des marchés, dont une au profit du site Internet Slate.fr. Des tractations secrètes sont engagées pour céder ce fonds au groupe Arjil qui a profité des conseils d'un certain... Charles Milhaud, le patron déchu des Caisses d'épargne.
Mobilisation générale au cœur de l'été. Les organisateurs de colonies de vacances bataillent pour éviter que les animateurs puissent bénéficier de plages de repos plus importantes, comme le suggère la Cour de justice de l'Union européenne. Mais pourquoi les colos échapperaient-elles au droit du travail? Le débat fait rage.
L'agence de notation a dégradé la note américaine vendredi soir. Cette décision signe la fin de la superpuissance des Etats-Unis. Elle déstabilise aussi tout le système financier. Les bouleversements pourraient être immenses. La France est la première concernée. Elle risque d'être rapidement dégradée à son tour.
Toute la journée, les institutionnels ont tenté d'enrayer la chute des cours de la Bourse. En vain. Paris enregistre sa dixième baisse consécutive. Une première depuis la création du CAC, en 1987.
Dans la panique, la BCE a un peu oublié ses dogmes, et a volé au secours du marché obligataire de la zone euro. La pression est un peu tombée sur les dettes obligataires espagnoles et italiennes.
Depuis le sommet européen du 21 juillet, Nicolas Sarkozy n'a fait aucune déclaration, pris aucune initiative. Ce silence du président du G-20 commence à indisposer les capitales étrangères.
Le conseil d'administration du FMI a pris en connaissance de cause le risque de choisir Christine Lagarde pour succéder à DSK. Ted Truman, expert du Peterson Institute de Washington, reconnaît que son sort dépend des aléas de la procédure judiciaire dans l'affaire Tapie.