Dans un entretien, le secrétaire général de la CGT-FO, Jean-Claude Mailly s'inquiète des menaces qui pèsent sur la Sécurité sociale. Réagissant à la note du Medef que nous avions révélée et à un possible recours à l'assurance privée pour financer la dépendance évoqué par Nicolas Sarkozy, il met en garde: si ces réformes devaient voir le jour, «ce serait une régression sociale et, au-delà, une régression républicaine».
Les années 1970 ont marqué une rupture brutale avec l'ordre économique et social de l'après-guerre. Elles furent aussi le creuset de la mondialisation. Revenir sur cette période, c'est trouver les clefs de la crise actuelle. Analyse.
C'est l'alternative à l'austérité qui plombe l'Europe: et si les Etats les plus endettés faisaient défaut? Exclue début 2010, l'option devrait faire son chemin. Quels seraient les avantages et les risques d'un défaut de l'Irlande, de la Grèce ou de l'Espagne? Mode d'emploi de cette arme économique sulfureuse.
L'agenda de travail du gouvernement suggère le contenu réel des vœux de Nicolas Sarkozy pour 2011: un plan d'austérité renforcé, une réforme très inquiétante de l'assurance maladie faisant le jeu des assureurs privés ou encore une très inéquitable réforme de la fiscalité du patrimoine au profit des plus grandes fortunes.
Ami et soutien de la première heure de Mediapart, Stéphane Hessel a volontiers accepté de présenter ses vœux pour 2011 d'un citoyen résistant à tous «les citoyens et citoyennes qui savent résister».
Lucien Abenhaim, directeur général de la santé de 1999 à 2003, assure que ses liens avec Servier se sont déteriorés en 1996, lorsqu'un de ses articles mit en évidence les dangers de l'Isoméride. Or, en 1997, il travaillait sur une autre étude, financée par... Servier.
Pour la cinquième année consécutive, le salaire minimum ne bénéficiera pas le 1er janvier 2011 d'un coup de pouce. La décision du chef de l'Etat et du premier ministre est d'autant plus choquante que près de 20% des salariés gagnent moins que le Smic, que la France compte plus de 8 millions de pauvres et que le pouvoir d'achat est en baisse.
Le feuilleton WikiLeaks inaugure une bataille mondiale des opinions, des peuples et des Etats dont l'enjeu est notre liberté d'information. Il s'agit de son extension grâce au renforcement des promesses démocratiques de la révolution numérique ou, au contraire, de sa régression à cause d'une sainte alliance des intérêts économiques et des pouvoirs nationaux, des appétits d'argent et des folies de puissance. Parti pris et accès au site miroir WikiLeaks.Mediapart.fr.
Pour accompagner ses incessantes restructurations, La Poste donne de bien curieux conseils à ses cadres et propose d'effarantes formations. Avec un slogan: «Qui refuse le changement creuse sa propre tombe». Depuis des mois, syndicats et médecins du travail alertent sur l'«épuisement» des salariés de l'entreprise publique. Sud évoque un «deuxième France Télécom». Enquête.
Six mois à peine après l'adoption de la loi sur la libéralisation des jeux, le gouvernement retouche déjà le texte. Par le biais d'un amendement illisible, il a décidé d'abaisser la fiscalité sur les paris hippiques, ce qui représente 100 millions de moins pour les finances publiques. Petite histoire d'un lobby si puissant en ces temps de rigueur.
Le calendrier encore flottant de la réforme de la dépendance fait craindre aux départements une année 2011 très difficile. Pris en étau entre des dépenses sociales qui explosent et des recettes qui s'épuisent, ils ont décidé de porter leur contentieux devant le Conseil d'Etat. Enquête dans trois départements débordés pour prendre la mesure des budgets en jeu. Un article d'Elodie Berthaud
Malgré les appuis dont il dispose, le patron du groupe Malakoff Médéric, Guillaume Sarkozy, vient d'essuyer un nouvel échec: la Caisse nationale de prévoyance renonce à créer avec lui une société commune dans le domaine de la retraite complémentaire.
Une croissance de 0,2% à 0,3% par trimestre au début de 2011; un taux de chômage à près de 9,5%; un pouvoir d'achat en stagnation voire en baisse: l'Insee met en évidence les effets pernicieux sur la France des plans d'austérité mis en œuvre en Europe et de la politique voulue par Nicolas Sarkozy.
Réunis à Bruxelles, les dirigeants européens engagent la révision du traité de Lisbonne pour créer un mécanisme d'aides permanent dans la zone euro après 2013. Au risque d'être à nouveau rattrapés par la crise financière, avant d'avoir instauré ce dispositif.
Les têtes tombent au Monde. Le président du directoire et son second sont débarqués, le président du conseil de surveillance est remplacé, et l'entreprise sommée de passer d'un trou de 20 millions d'euros à l'équilibre.