Alors que Dublin vient d'annoncer son troisième plan d'austérité massue en trois ans, les Irlandais ne décolèrent pas. Ni contre leur gouvernement, ni contre leurs banquiers. Mais s'ils se sont abstenus, jusqu'à présent, de toute mobilisation d'envergure, la manifestation de samedi dans la capitale pourrait changer la donne. Reportage à Dublin.
Grâce à l'appui discret de l'Elysée, et le renfort de la CNP, société partiellement contrôlée par l'Etat, Guillaume Sarkozy espérait créer un champion privé de la retraite complémentaire. Selon les informations de Mediapart, il vient toutefois d'essuyer un camouflet: son projet n'a pas reçu l'agrément de la Banque de France.
La grève générale contre le plan d'austérité a été très suivie dans le secteur public ou parapublic, beaucoup moins dans les entreprises privées. Petite et fragile économie périphérique entraînée dans la tourmente des crises européennes, le Portugal se demande si et quand le FMI va revenir.
Le groupe de défense et d'aéronautique, repris par Dassault en 2009, a annoncé, mercredi 24 novembre, la suppression de 1.500 emplois en France. Pour les salariés, Thales paie au prix fort les erreurs de son président, Luc Vigneron, protégé par un compromis signé entre Dassault et l'Elysée.
Les sénateurs ont adopté, mercredi 24 novembre, un amendement de Philippe Marini au projet de loi de finances qui promet un nouveau cadeau aux industries soumises au marché européen du carbone.
L'affaire du médicament Mediator braque les projecteurs sur les laboratoires Servier. Et l'on retrouve Nicolas Sarkozy qui décora Jacques Servier des insignes de grand-croix de la Légion d'honneur.
A peine exfiltré, le conseiller social de l'Elysée va devenir à la fois patron de presse d'un groupe d'information sociale et président d'un cabinet de conseil spécialisé dans les restructurations. Au risque du mélange des genres.
Au bord de la faillite, l'Irlande, élève modèle de néo-libéralisme, a dû accepter le plan de sauvetage de l'Europe et du FMI. La solution choisie, toutefois, ne déroge pas aux dogmes qui ont conduit à la crise: l'austérité sociale est requise pour sauver le monde financier.
Jacques Servier, président fondateur du laboratoire qui a fabriqué le Mediator, crie au complot médiatique dans Le Monde et se dit «sidéré». C'est faire fi des dizaines d'études et d'alertes qui, depuis près de vingt ans, mettaient en garde sur ce médicament qui a été à l'origine de la mort de cinq cents personnes au minimum.
Trois livres, dont celui de Patrice et Alain Duhamel et celui du journaliste Rémy Pernelet, révèlent par le menu la vie de France Télévisions, placé sous les oukases et les intimidations de Nicolas Sarkozy. Effrayant! L'Elysée régente jusqu'aux programmes.
Mardi, une nouvelle journée d'actions «multiformes» est prévue contre la réforme des retraites. Les chercheurs Sophie Béroud et Karel Yon reviennent à chaud sur ce «mouvement de masse».
Pourquoi a-t-il fallu plus de dix ans pour interdire le Mediator? Malgré les nombreuses alertes dès la fin des années 1990, malgré son retrait en Espagne dès 2003, ce médicament vedette du laboratoire Servier (1 milliard d'euros de chiffre d'affaires à lui seul!) a continué à être prescrit à des centaines de milliers de patients. En cause, le rôle de l'Agence de sécurité sanitaire, accusée d'avoir laissé prospérer le scandale.
Le président des États-Unis doit décider s'il prolonge ou non les baisses d'impôts décidées par George W. Bush. Sa position indiquera s'il entend suivre le chemin de la confrontation ou du compromis avec les républicains pour la seconde partie de son mandat.
Comment expliquer que les tarifs du gaz ont augmenté de 15% en 2010 alors que les cours mondiaux se sont effondrés? Se préoccupe-t-on seulement des intérêts des consommateurs ?
Atmosphère tendue en cette mi-novembre à Bruxelles, où on dramatise pour contraindre l'Irlande à suivre le chemin de la Grèce en acceptant sous conditions l'assistance financière européenne et l'intervention du FMI.
Après avoir tenté de licencier un cadre syndical de l'entreprise, suspecté – à tort – d'avoir divulgué des informations confidentielles qui seraient venues nourrir une enquête de Mediapart, le PDG de Canal+, Bertrand Méheut, a été obligé de battre en retraite: la sanction est devenue un simple avertissement.